
Mal-do-mèr dann sarèt
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L’urgence du grand débat entre Réunionnais
4 octobre 2012, par
Mardi à Fleurimont, un Réunionnais privé d’emploi a incendié une mairie annexe. Après les manifestations de Bellepierre, du Moufia et de Saint-Leu, le mode d’action se radicalise et nous n’échapperons pas à l’escalade tant que le modèle actuel ne se sera pas écroulé. Pour un nouveau modèle, le PCR a des propositions qu’il a rendues publiques dimanche. Que chacun annonce ce qu’il propose et ouvrons le débat pour sortir de cette crise de toute urgence.
Mardi, c’est un drame qui s’est déroulé à la mairie annexe de Fleurimont. Un travailleur vient demander un emploi à une élue. Cette dernière n’était pas là. Alors il a pris un jerrican d’essence et il a mis le feu au bâtiment. Fort heureusement, aucune victime n’a été déplorée. Le travailleur est arrêté peu de temps après. Hier, il a été jugé en comparution immédiate. Un juge a décidé de le jeter en prison pour deux mois. Dans deux mois au plus tard, un travailleur privé d’emploi sortira de prison, et le problème ne sera toujours pas réglé. Ce fait montre une nouvelle fois l’ampleur de la crise dans le pays, et jusqu’où peut amener la sous-estimation de la situation.
Les événements de février ont été un avertissement. Le simple fait de refuser d’appliquer une baisse des prix des carburants de 25 centimes pour tout le monde a déclenché des émeutes urbaines dans la moitié des communes du pays. Totalement débordés, des responsables politiques ont couru à la préfecture au lieu d’aller à la rencontre du peuple en souffrance qui les a élus. Ils ont alors soutenu la réaction qui a sévèrement réprimé les jeunes. Plus d’une centaine ont été jetés en prison, et seuls le PCR et "Témoignages" ont été solidaires des victimes de la répression.
Pour calmer l’incendie à quelques semaines de la présidentielle, des collectivités ont subventionné un gel ou des baisses de prix. Des millions d’euros dépensés pour acheter la paix sociale ne règleront jamais le problème, et cela a été rappelé quelques semaines après le changement de gouvernement.
En effet, l’état de pauvreté dans lequel est obligé de vivre la moitié de la population est un terreau favorable à des candidats peu scrupuleux à une élection. Des emplois sont promis à la pelle, surtout lorsque l’on fait croire que le nouveau gouvernement va financer des contrats aidés supplémentaires. Les élections ne se déroulent pas dans des conditions normales et donnent lieu à des résultats surprenant. Mais la réalité ne tarde pas à reprendre ses droits. Dès la rentrée scolaire c’était la panique : il n’y avait pas assez de contrats. C’était une grave crise pour les écoles qui ne pouvaient pas fonctionner normalement, mais surtout pour tous les travailleurs qui espéraient avoir droit à un emploi à la rentrée et qui ont vu cette attente déçue.
Plusieurs manifestations eurent lieu. À Bellepierre, des jeunes barrent la route, aussitôt ils obtiennent 10 emplois. À Saint-Denis, une association manifeste devant le Conseil général pour obtenir le renouvellement de contrats, elle obtient en partie satisfaction. À Moufia, des jeunes finissent par bénéficier de quelques contrats. À Saint-Leu, le maire profite d’une manifestation de parents pour demander au préfet des contrats supplémentaires. Il finira par en obtenir au prix que l’on sait.
La moitié de la population est exclue du droit à un travail durable, et des manifestations donnent des résultats. Alors pourquoi ne pas passer à l’action ?
Prise par de toutes autres préoccupations futiles autour de l’illusion du pouvoir, une part importante de la classe politique refuse de voir cette réalité. Et elle continue comme si de rien n’était à promettre des emplois en période électorale. Or les finances ne suivent plus, et le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter. Voilà qui ne peut que générer frustrations et radicalisation dans le mode d’action quand les emplois promis n’existent pas.
Et face à l’impasse, que reste-t-il comme moyen d’expression à tous les abandonnés du système, victimes de la solidarité de classe des notables ? Il est clair que si rien ne change, les manifestations seront de plus en plus violentes, nous n’y échapperons pas et la justice ne pourra jamais envoyer 150.000 chômeurs en prison.
C’est pourquoi l’urgence est d’accélérer l’effondrement de ce système et son remplacement par un modèle en rupture totale avec l’héritage post-colonial que nous supportons depuis 60 ans. L’assemblée extraordinaire du PCR de dimanche dernier a rappelé que les communistes sont toujours prêts à prendre leurs responsabilités pour ce changement. Le PCR a des propositions qui remettent en cause ce système. L’heure est au grand débat, que chacun propose une sortie de crise afin que nous puissions ensemble nous sauver.
Manuel Marchal
On devient tous communistes… mais certains ne le restent pas toujoursLa solidarité à l’épreuve |
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