Présidentielle : visite d’un candidat à la candidature

Alain Juppé : « il faut de la souplesse et de la capacité d’adaptation »

24 décembre 2015, par Manuel Marchal

Moins d’une semaine après l’élection du président de Région, la campagne de l’élection présidentielle a commencé à La Réunion avec la visite d’un candidat à la primaire de la droite et du centre.

Alain Juppé a visité l’usine sucrière de Bois-Rouge, à ses côtés, Philippe Labro, dirigeant de Tereos Océan Indien.

Dans le cadre de la campagne des primaires de la droite et du centre pour l’élection présidentielle, Alain Juppé a passé trois jours à La Réunion. Accueillie par un comité de soutien comprenant Margie Sudre et Jean-François Mas, la délégation comprenait également Dominique Perben, ancien ministre des Transports. Il a rencontré des soutiens potentiels, ainsi qu’il a visité des entreprises. Il a notamment visité l’usine sucrière de Bois-Rouge lors d’une séquence marquée par l’absence des représentants des planteurs.

Alain Juppé voit dans La Réunion un « territoire dynamique avec beaucoup d’atout », mais aussi de grandes difficultés : « chômage insupportable, problème de logement ».

Il demande de se tourner vers l’avenir plutôt que d’évoquer en permanence les aides. Agriculture tourisme, BTP, énergies nouvelles, économie de la mer, et numérique ont un potentiel pour une Réunion qui peut jouer un rôle de hub entre l’Afrique et l’Asie.

« Les outre-mer ne sont pas pour la République une charge ou une contrainte mais un atout. Atout politique car présence dans toutes les parties du monde, atout économique avec des richesses, atout humain, car la diversité de leur population nourrit la diversité française ».

« La Réunion est département et une région de la République, cela ne veut pas dire qu’il faille appliquer partout les mêmes règles », a-t-il dit, « il faut de la souplesse et de la capacité d’adaptation ». Il propose d’ « adapter les normes et les règles en faisant confiance, que la République fasse confiance à ses territoires ».

L’ancien Premier ministre voit dans l’évolution des institutions « une manie française ». Pour aller vers une collectivité unique, il faut que « l’initiative vienne du terrain ».

Interrogé sur les menaces qui pèsent sur la canne à sucre, Alain Juppé déclare ceci : « M. Hollande a fait des promesses, s’il les tient je les tiendrai ». Il souhaite aussi « changer les mentalités de Bruxelles. À quoi cela servirait de ruiner la filière canne ici pour ensuite mettre en place une aide sociale ». Et de préciser : « il vaut mieux préserver une activité économique sans immédiatement supprimer tous les droits de douane. Les États-Unis savent très bien se protéger, il faut qu’on les imite ».

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