Le Port : après les manifestations des jeunes et les réunions avec la Mairie

« Alon nout tout mèt ansamb »

16 février 2013, par Manuel Marchal

Après les jeunes du Cœur Saignant jeudi, ce sont ceux de la Rivière des Galets qui ont barré la route hier au rond-point du Sacré Cœur. Comme la veille, la Mairie a réussi à nouer le dialogue. Deux réunions sont prévues lundi, et un appel est lancé à toutes les municipalités et aux parlementaires pour définir une position commune sur les revendications des jeunes.

« Que les municipalités fassent un tir groupé avec les parlementaires pour montrer aux gens que tout le monde agit ensemble pour régler les problèmes de la population » , dit en substance Henri Hippolyte.

Hier matin, les jeunes du Cœur Saignant ont participé à une rencontre à la Mairie avec Jean-Yves Langenier. Après l’échange, ils sont allés à Pole emploi. Ils auront de nouveau une rencontre avec la municipalité lundi.
Dans l’après-midi, des jeunes de la Rivière des Galets sont passés à l’action. Ils ont bloqué pendant plusieurs heures le rond-point du Sacré Cœur. En fin d’après-midi, une rencontre entre une délégation des jeunes et une de la commune conduite par Jean-Yves Langenier s’est déroulée au centre Farfar. Après cette réunion, le barrage a été levé. La discussion se poursuivra aussi lundi.

« Que chacun joue son rôle »

Membre de la délégation de la municipalité, Henri Hippolyte, adjoint à la Vie associative, indique que comme la veille, la ligne était celle d’impliquer les jeunes dans des projets à construire ensemble, face à la difficulté de répondre à la demande immédiate de contrats.
« Il y a une volonté d’entamer le dialogue », précise l’élu. En témoignent les deux rencontres de lundi prochain au Cœur Saignant et à la Rivière des Galets. « Nous avons tenu un langage de vérité, il y aura des avancées si nous travaillons ensemble », a-t-il dit en substance.
Les collectivités seules ne peuvent pas répondre à toutes les revendications des jeunes. La sortie passe donc par la mobilisation d’autres acteurs tels que Pôle Emploi ou l’État.
« Que chacun joue son rôle », dit Henri Hippolyte, précisant que la commune prendra ses responsabilités en fonction de ses compétences. Dans le domaine de l’emploi, les partenaires sont nombreux et « pour répondre aux besoins urgents, il est important que les partenaires travaillent ensemble ». Les acteurs économiques ont aussi une contribution à apporter.

La solidarité entre Réunionnais

L’adjoint délégué à la Vie associative souligne que « toutes les communes ont des difficultés. Il ne faut pas que l’on attende que cela éclate dans une autre ville, nous avons besoin d’être solidaires ».
Cette solidarité peut s’exprimer dans l’action. « Que les municipalités fassent un tir groupé avec les parlementaires pour montrer aux gens que tout le monde agit ensemble pour régler les problèmes de la population », dit en substance Henri Hippolyte. Forts d’une position commune, les élus pourront interpeller efficacement la puissance publique sur la situation catastrophique à La Réunion, précise-t-il. Car « si la puissance publique entend des sons différents, elle va nous dire : mettez-vous d’abord d’accord ».
La population a des difficultés, mais il est possible d’obtenir des résultats, « si nout tout la mèt ansamb », conclut Henri Hippolyte.

Manuel Marchal

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