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Réunion des acteurs économiques avec les parlementaires :
9 octobre 2013
Paul Vergès a participé hier à la Chambre des métiers et de l’artisanat à une rencontre entre les acteurs économiques et les parlementaires. Il a appelé à s’entendre sur l’essentiel pour que La Réunion soit entendue et arracher ce qui est vital pour notre sort actuel et pour notre avenir.
Par l’intermédiaire des chambres consulaires, les acteurs économiques ont invité hier à la Chambre des métiers et de l’artisanat, les parlementaires ainsi que le Conseil régional et le Conseil général à une rencontre pour échanger sur la question de la modification du dispositif d’exonération des charges. Cette question inscrite dans le projet de loi de finances qui doit bientôt être débattu au Parlement.
Au delà de ce dossier urgent, l’ensemble des interventions a souligné l’extrême gravité de la situation économique et sociale que connaît La Réunion. Dans ce contexte, Paul Vergès a lancé un appel à un front des acteurs économiques, sociaux et politiques, afin de faire bloc sur l’essentiel et d’être entendus par Paris. La visite dans quelques jours du ministre des Outre-mer, suivie de celle de François Chérèque, et la perspective de la possible visite du président de la République dans les prochaines semaines sont des occasions à saisir pour faire avancer la cause réunionnaise.
Le gouvernement veut faire des économies
Sur les 11 parlementaires réunionnais, 4 parlementaires ont répondu présents : la députée Monique Orphée, le député Thierry Robert, la sénatrice Jacqueline Farreyrol et le sénateur Paul Vergès. Ils ont pu entendre les revendications des acteurs économiques, échanger sur la situation que connaît La Réunion et faire part de leur analyse.
Sur la question précise des exonérations de charges, l’ensemble des représentants des entreprises ont déploré l’absence de concertation, et la précipitation du gouvernement à vouloir opérer ces modifications. L’objectif évident qui est poursuivi par le gouvernement, est de faire des économies budgétaires dans le contexte de contraintes très fortes, auquel il doit faire face pour redresser les comptes publics.
Mais quelle que soit l’appréciation que l’on peut avoir sur le recentrage des exonérations de charges sur les bas salaires, l’ensemble des acteurs économiques a souligné les conséquences désastreuses que provoqueraient les modifications envisagées, dans le contexte de la conjoncture extrêmement difficile à laquelle sont confrontées les entreprises.
Alors que la commande publique est en berne, que l’activité économique est atone, que le chômage continue sa progression, que des entreprises artisanales et des petites entreprises craignent pour leur survie, que les dettes sociales et fiscales sont à un niveau sans précédant, ce n’est pas le moment d’imposer des charges supplémentaires aux entreprises, ont ils dit en substance.
Et sur le plan social, ils estiment qu’une telle orientation n’est pas de nature à favoriser l’emploi d’agents intermédiaires ou de cadres, notamment dans les secteurs stratégiques, ou la progression des salaires.
2.000 logements au lieu de 4.000
En résumé, les acteurs économiques considèrent que cette modification du dispositif des exonérations de charges va aggraver leurs difficultés alors que les entreprises subissent encore de plein fouet l’impact de la crise et du ralentissement de l’activité. Ils ont également soulignés que toutes les incertitudes pesant le dispositif de défiscalisation ne sont pas levées. Le nombre de constructions de logements pour l’année 2013 devrait se situer, d’après la FRBTP, autour de 2.000 au lieu de 4.000. …
Les réponses à ces questions interviendront lors du vote de la loi de finances. Celui-ci montrera dans quelle mesure les parlementaires auront pris en compte les attentes des acteurs économiques, et quelle sera la position du gouvernement sur tous les points soulevés.
Ce débat s’annonce compliqué compte tenu de la détermination du gouvernement à respecter la feuille de route dictée par Bercy.
Les parlementaires sont conscients de toutes ces difficultés.
Jacqueline Farreyrol a plus particulièrement insisté sur le défaut de concertation du gouvernement avec les acteurs économiques ; Monique Orphé considère qu’il ne s’agit pas de faire le procès du gouvernement, mais d’examiner dans le détail la portée des modifications proposées ; Thierry Robert a exprimé son inquiétude sur le fait que l’outre-mer n’apparaît plus, depuis plusieurs années, comme une priorité par les gouvernements successifs et que les arbitrages favorables sont de plus en plus difficiles à obtenir alors que sur le terrain, la situation n’a jamais été aussi alarmante.
50.000 Réunionnais de plus en 5 ans
Paul Vergès a tenu à replacer les questions soulevées dans le cadre global de la gravité de la situation actuelle et des perspectives à venir. Il a souligné la nécessité pour Paris de comprendre la singularité de la situation réunionnaise par rapport à celle des Antilles.
Notre île continue sa transition démographique : près de 50.000 habitants de plus durant le quinquennat présidentiel, près de 100.000 habitants de plus durant les 10 prochaines années. La Réunion doit également mesurer les défis auxquels elle est confrontée, à l’aune des évolutions dans son environnement géoéconomique. Ce n’est que dans ce cadre , — à condition de bâtir une stratégie de développement cohérente — que les difficultés que nous rencontrons peuvent être surmontées, et que nos contraintes peuvent se révéler des atouts. Mesure-t-on les possibilités qui peuvent être offertes à notre jeunesse de plus en plus formée et diplômée, si nous développons nos relations avec nos voisins, par exemple avec Madagascar dont les besoins sont immenses ?
S’entendre sur l’essentiel
Mais pour l’instant, tous ceux qui vivent à La Réunion s’accordent sur un constat : la situation que connaît notre île est d’une extrême gravité et le point de rupture de notre édifice économique et social est proche. En a t on pris la pleine mesure à Paris ? Quelles seraient les mesures que prendrait le gouvernement si la France comptait, comme La Réunion, plus de 30% de chômage, c’est à dire qu’elle compterait 10 millions de chômeurs ? quelle seraient les mesures prises en France si 42% de la population, c’est à dire près de 30 millions de personnes, vivaient sous le seuil de pauvreté ?
La prise de conscience de l’urgence et de l’exceptionnelle gravité de la situation dictent nos responsabilités : les Réunionnais, de toutes sensibilités, de tous les secteurs, économiques, sociaux, politiques, doivent s’entendre sur l’essentiel et bâtir un socle de mesures minimum et prioritaires sur le plan social et économique à proposer au gouvernement.
La concertation seul moyen
Il faut faire bloc, il faut faire un « mur » a dit en substance Paul Vergès pour que La Réunion soit entendue et arracher ce qui est vital pour notre sort actuel et pour notre avenir.
La concertation urgente des acteurs politiques, économiques et sociaux est le seul moyen d’aboutir à cette prise de responsabilité exigée par la gravité de la situation et attendue par la population..
A.P.
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