Le Parti communiste réunionnais et la situation économique et sociale

« Appel à la responsabilité et à la solidarité »

23 février 2013

Hier, au lendemain de la réunion de l’Association des maires et au premier jour de la visite de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et Porte-parole du gouvernement, le Parti communiste réunionnais a publié une déclaration, diffusée dans la presse. Face à l’aggravation inévitable de la situation, le PCR propose 7 mesures qu’il détaille ci-après.

Dans six jours, c’est l’augmentation de 50% du prix du gaz.

« La Réunion traverse une crise très grave, et la situation économique et sociale risque encore de s’aggraver.

Le dernier exemple en date est l’annonce de l’augmentation des prix de l’essence et de la bouteille de gaz. Après avoir subventionné durant plusieurs mois le gel des prix, le président de la Région, Didier Robert, a choisi le pire moment pour arrêter en totalité l’aide de la Région. La conséquence de la brutalité de cette décision, c’est que le prix de la bouteille de gaz va bondir et augmenter de près de 50% (+7 euros) !

En pleine crise de l’emploi, de baisse du pouvoir d’achat et de lutte contre la vie chère, cette hausse des prix de l’essence et du gaz va lourdement affecter le pouvoir d’achat des familles, et notamment les plus défavorisées.

Le PCR en appelle à la responsabilité de chacun.

Ajouté à cela, le problème central et majeur reste celui de l’emploi. Pour faire face à l’urgence, le PCR propose dans l’immédiat les mesures suivantes faisant appel à la responsabilité de chacun et à la solidarité nationale et locale :

1) Rétablissement des quotas d’emplois aidés sur l’année 2013 à un niveau au moins équivalent à celui de 2012, soit 26.400 contrats sur l’année, équitablement répartis sur les 2 semestres. Rappelons que le nombre de contrats en 2011 était de 28.000. Il est bien évident que les emplois d’avenir doivent venir en plus de ce nombre de contrats aidés et non en substitution.

2) Participation solidaire des communes, de la Région et du Département pour le co-financement de la part résiduelle des emplois d’avenir.

3) Exonérations des charges sur les emplois d’avenir recrutés par les collectivités locales et le mouvement associatif par leur prise en charge par l’État, et cela, dans le même esprit des exonérations de charges accordées par ailleurs par l’État aux entreprises.

4) Ouverture par l’État d’une concertation avec l’ensemble des employeurs, des financeurs des contrats aidés, ainsi qu’avec les syndicats et les représentants du mouvement associatif, dans la perspective d’aboutir à une gestion coordonnée et mutualisée par une structure associant l’ensemble des acteurs concernés.

5) Demande au gouvernement d’arrêter des mesures concrètes afin de garantir la priorité à l’emploi pour les Réunionnais aussi bien dans le secteur public que privé.

6) Intégrer tout le territoire de La Réunion dans la géographie prioritaire des contrats de ville.

7) Demande au gouvernement l’envoi d’urgence d’une mission afin d’élaborer avec l’ensemble des acteurs locaux un plan de développement durable et solidaire pour La Réunion.

Le Secrétaire général

Elie Hoarau  »

Dans l’urgence, le nombre des contrats aidés hors emplois d’avenir ne doit pas diminuer par rapport à l’an dernier. Ils doivent aussi être gérés dans la transparence, par une instance regroupant toutes les personnes concernées, notamment les travailleurs.

Les manifestations du début de semaine ne sont qu’un prélude à un mouvement bien plus fort si des mesures urgentes ne sont pas prises.
(photos Toniox)

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