
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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Faire entendre les propositions des Réunionnais à un moment crucial
5 septembre 2006
La question des rémunérations dans la fonction publique, la formation des prix, l’accès des Réunionnais à des postes de responsabilités, la gestion des déchets et les conséquences pour les Réunionnais de la transformation de Mayotte en département : autant de sujets sur lesquels le Président de la Région lance en direction des Réunionnais un appel à se retrouver sur l’essentiel à un moment particulièrement crucial. Dans quelques mois en effet, aura lieu l’élection présidentielle suivie des législatives, c’est donc l’occasion privilégiée pour les Réunionnais d’exprimer leurs propositions sur ces sujets qui les concernent et de demander aux candidats à la présidentielle de se positionner, telle est en substance l’opinion de la Région exprimée hier lors d’une rencontre avec la presse.
"Ce qui est en jeu, c’est la fondation d’un nouveau projet de développement pour les territoires d’Outre-mer concernés. Les sursalaires de la fonction publique font-ils obstacles au succès d’un tel projet ? Je n’ai sur ce point aucun a priori (...). Je pense qu’il est important d’accepter ce débat sans tabou et sur la base de données objectives" : Nicolas Sarkozy, Président de l’UMP et candidat probable à l’élection présidentielle, n’a pas hésité à aborder la question de la rémunération des fonctionnaires ultramarins en juillet dernier, lors de la convention de son parti. Sur cette question aussi essentielle pour La Réunion, un candidat déclaré à la plus importante élection se lance dans le débat. Pour Paul Vergès, il est nécessaire que les Réunionnais soient les principales forces de proposition sur ce dossier. Car s’ils ne le font pas, des responsables parisiens comptent bien trancher la question. Paul Vergès rappelle que parmi les conseillers de Nicolas Sarkozy se trouvent des parlementaires tels que Jean Arthuis (Président de la Commission des finances du Sénat) et Pierre Méhaignerie (Président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale) qui chaque année défendent des amendements allant dans ce sens.
Comment les prix se forment ?
Pour le Président de la Région, tous les Réunionnais doivent s’emparer de ce débat. Car, rappelle-t-il, les surrémunérations de la fonction publique représentent le plus important flux financier pour notre économie. "Vous ne pouvez pas trancher sans mettre à la disposition de tous les Réunionnais l’outil qui permet de connaître le mécanisme de formation des prix", affirme Paul Vergès, qui appelle à l’application de la loi qui met en place cet outil, l’Observatoire des prix. "Pourquoi les gouvernements successifs n’ont-ils jamais appliqué cet article ? Qui sont ceux qui ont intérêt à ce que le décret ne sorte pas ?" Or, pour le Président de la Région, "toute tentative d’aborder le débat de la fonction publique sans ce préalable procède d’une intention malveillante". Et d’expliquer que "nous sommes prêts à discuter de la cohésion, de la création des conditions du développement, mais pas à n’importe quel prix".
Sur cette question, Paul Vergès précise qu’il n’est pas question de désigner des bouc-émissaires et que l’on ne doit pas changer les règles. D’ailleurs, ajoute-t-il, "aucun gouvernement n’a abordé ce problème, aucun ne doit se poser en donneur de leçon !".
Pas de bouc-émissaire !
Et de rappeler une solution proposée en 1992 : "ne pas toucher à la rémunération des fonctionnaires, placer la fraction de sursalaire en bons du trésor défiscalisés. Alors on dira que jamais une catégorie de travailleurs n’aura autant contribué au développement du pays", indique le Président de la Région.
Paul Vergès rappelle l’importance d’appréhender ce dossier dans sa globalité, en débattant de la question de la formation des prix et des salaires en ayant en main toutes les données, dans la transparence. Les Réunionnais pourront faire parvenir leurs propositions aux candidats à la présidentielle qui devront alors prendre position.
M.M.
Favoriser l’emploi des jeunes diplômés
Paul Vergès est revenu sur la question de la composition de la fonction publique à La Réunion. Il part du fait que des centaines de jeunes diplômés s’expatrient et sont prêts à revenir dans leur île. Pendant plusieurs années, ces jeunes ont acquis une expérience, et au moment de revenir, les portes se ferment, pourquoi ?
Selon le président de la Région, un des objectifs des prochains gouvernements serait de lever ce blocage. Pour Paul Vergès, la prochaine création d’un centre de recherche sur le chikungunya et d’un CHU servira de test. Il s’agit d’ores et déjà de former des jeunes qui pourront occuper ces emplois. Le président de la Région ajoute que c’est la même démarche qui s’est concrétisée à l’occasion du chantier de la Route des Tamarins : recensement des besoins, mise en œuvre d’un plan de formation impliquant les différents partenaires.
Pour le président de la Région, La Réunion a tout à gagner du retour au pays des jeunes diplômés qui souhaitent mettre leurs compétences au service du développement de leur île. Ce débat doit être posé sans opposer personne, en ayant à l’esprit que des solutions ont déjà été mises en œuvre, notamment dans la fonction publique. Il s’agit par exemple des 1.000 points de bonus accordés aux jeunes Réunionnais qui réussissent un concours dans l’enseignement. Cette mesure facilite leur maintien ou leur retour au pays au bout de quelques années d’exercice de leur profession.
Le défi du développement
Pour le Président de la Région, l’égalité sociale atteint ses limites. "Pendant 60 ans, les luttes ont permis d’arracher des acquis et maintenant, et maintenant, personne ne peut imaginer que l’on aille au-delà de la protection sociale en France". Mais à La Réunion, le taux d’inflation est le principal problème car il est supérieur au taux de revalorisation des prestations sociales, poursuit Paul Vergès. Conséquence : "l’érosion du pouvoir d’achat des personnes qui ont droit à ces prestations".
60 après l’abolition du statut colonial, les inégalités sont encore là. "415.000 Réunionnais dépendent de la CMU, cela veut dire que 53,6% des Réunionnais sont en dessous du seuil de pauvreté", précise le Président de la Région. "226.000 personnes dépendent du RMI, 120.000 illettrés, 33% de chômeurs : comment développer le pays dans ces conditions ?", dit Paul Vergès. Et selon le Président de Région, "les autorités responsables disent que cela s’aggrave". Cette situation porte en elle les germes de l’implosion sociale, ajoute-t-il, alors que dans le même temps, les fonds de la solidarité européenne et le montant du contrat de Plan État-Région diminuent. Cela peut se traduire par des investissements en baisse, alors que la pression démographique nécessite de faire davantage. Par exemple, Paul Vergès explique que 12 lycées sont encore à construire pour faire face aux besoins à venir. L’autre exemple est l’augmentation de la population active. Alors que La Réunion compte 100.000 chômeurs pour 775.000 habitants, il faudra créer 144000 emplois supplémentaires quand La Réunion atteindra le million d’habitants. Comment créer ces emplois ?
Comment relever le défi du développement dans ces conditions ? "Que tous ceux qui aspirent à des responsabilités politiques prennent l’initiative de proposer des solutions", dit en substance le Président de la Région, car c’est la cohésion de la société réunionnaise qui est en jeu.
Débattre de la gestion des déchets
Pour la gestion des déchets, une solution proposée est celle de l’incinérateur. À La Réunion, la production de déchets représente davantage de masses transportées que la campagne sucrière, et le coût du transport d’une tonne d’ordure est plus cher que celui de la même quantité de cannes. Ce qui fait dire à Paul Vergès qu’il est nécessaire de débattre de cette question et de clarifier la situation. "Peut-on se faire transporter des centaines de milliers de tonnes de déchets vers un point unique ? L’incinérateur est-il une bonne solution ?".
Quatre ans pour anticiper le changement à Mayotte
Au plus tard en 2010, les Mahorais devront se prononcer sur l’avenir institutionnel de leur pays. Actuellement, un large consensus se dégage pour l’évolution vers le statut de département. Si les Mahorais votent dans ce sens, cela aura un impact sur La Réunion.
À Mayotte, l’égalité sociale est loin d’être réalisée, les écoles, les infrastructures sanitaires, l’équipement routier ne correspondent pas aux besoins. Cette situation est comparable à celle de La Réunion du début de la départementalisation, estime le Président de la Région. Or, si les Mahorais obtiennent le statut de département, ils pourront alors venir librement s’établir dans notre île pour bénéficier des droits auxquels ils pourront prétendre en tant que citoyen de la République. Paul Vergès cite notamment le droit à l’éducation, et le droit de se soigner dans de meilleures conditions.
"Sommes-nous prêts à les accueillir ?", interroge Paul Vergès. Car selon lui, cette question va se poser rapidement, 2010, c’est dans 4 ans.
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