Législatives dans la 6e circonscription : le candidat de la Plateforme réunionnaise de la gauche propose les « rencontres territoriales »

Alexandre Laï Kan Chéong : « Le député facilitateur institutionnel entre les maires et l’Etat »

21 juin, par Manuel Marchal

Membre du parti Croire et Oser et candidats aux législatives dans la 6e circonscription soutenu par la Plateforme réunionnaise de la gauche (PS-PCR-EELV-Ansanm-Banian-Cilaos), Alexandre Laï Kan Chéong a présenté hier le rôle de député auquel il se consacrera exclusivement lors des 5 années du mandat à venir. Le député est le pivot du « dialogue territorial » entre les élus locaux et l’État. « En tant que députés, nous ne pourrons pas travailler sans l’appui des maires, des présidents d’intercommunalité et de la population », a-t-il dit. « L’enjeu du dialogue territorial est que les députés deviennent des facilitateurs institutionnels. Le député doit être au courant des difficultés des maires et des présidents d’intercommunalité pour débloquer les situations », a-t-il dit.

Ce 20 juin à Sainte-Suzanne, la Plateforme réunionnaise de la gauche a présenté le candidat qu’elle soutient aux élections législatives anticipées dans la 6e circonscription qui englobe 2 cantons de Saint-Denis, le canton de Sainte-Marie et celui de Sainte-Suzanne/Cambuston : Alexandre Laï Kan Chéong avec pour remplaçante Florence Chane Tune. Ils sont membres du parti Croire et Oser.
Maurice Gironcel (PCR), Éricka Bareigts (PS), Geneviève Payet et Jean-Pierre Marchaud (Europe Écologie les Verts), Olivier Hoarau (Ansanm) et Patrice Selly (Banian) représentaient la Plateforme réunionnaise de la gauche. Cette présentation avait pour cadre une conférence de presse organisée au bord d’une ravine dans les Hauts de Sainte-Suzanne. Ce lieu chargé de souvenirs pour le candidat avait aussi pour but de montrer son attachement à la problématique de l’eau.

« Co-construire un projet réunionnais »

« Je remercie les membres de la Plateforme et de Croire et Oser pour leur présence ce matin à Sainte-Suzanne. Nous démontrons l’élargissement de notre Plateforme réunionnaise et notre engagement pour co-construire un projet réunionnais », a déclaré Maurice Gironcel qui poursuivit ainsi : « comme le disait Paul Vergès : « Nous devons nous rassembler, ne pas être hégémonique et surtout ne pas être sectaire. » »
« Pour ces élections législatives, nous avons une responsabilité historique de lutter contre les idées de l’extrême droite. Nous soutenons Alexandre Laï Kan Chéong et sa suppléante Florence Chane Tune. Nos candidats porteront nos revendications à l’Assemblée Nationale avec sincérité et durabilité », a ajouté le représentant du PCR avant de conclure : « le dimanche 30 juin 2024, unissons-nous pour défendre notre identité culturelle et construire un projet réunionnais fait par les Réunionnais pour les Réunionnais. Ensemble, faisons front avec le bulletin de vote Alexandre Laï Kan Chéong et Florence Chane Tune ».
Lors de sa prise de parole, le candidat a considéré que la rencontre d’hier n’était pas une conférence de presse de plusieurs partis politiques rassemblés dans une plateforme, mais la préfiguration d’une nouvelle instance de « dialogue territorial » entre un député, des maires et des présidents d’intercommunalité. Alexandre Laï Kan Chéong a évoqué un territoire allant du Port à Saint-Benoît, représenté par Olivier Hoarau, maire du Port, Éricka Bareigts, maire de Saint-Denis, Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne et président de la CINOR, et Patrice Selly, maire de Saint-Benoît et président de la CIREST. Cette instance d’élus est une « rencontre territoriale ».

Impossible pour un député de travailler sans l’appui des maires

Le candidat a expliqué la maturation de cette idée : « nous avons été des opposants à la CINOR et au Conseil municipal de Sainte-Suzanne. Avec la CINOR, avec Saint-Denis, avec le TCO nous n’étions pas toujours d’accord. Nous n’étions pas d’accord avec la CINOR et CIREST sur la gestion des déchets. On est d’accord sur quelque chose : ces sujets d’opposition nous ont permis d’avoir des discussions franches. Cela nous a permis de nous mettre d’accord sur les sujets sur lesquels nous peut travailler. »
Alexandre Laï Kan Chéong a précisé qu’« en tant que députés, nous ne pourrons pas travailler sans l’appui des maires, des présidents d’intercommunalité et de la population. Nous pouvons ressusciter les cahiers de doléances. Si nous faisons des rencontres territoriales régulières, nous réhabiliterons l’esprit des cahiers de doléances et nous pourrons avoir un dialogue institutionnel.L’enjeu du dialogue territorial est que les députés deviennent des facilitateurs institutionnels. Le député doit être au courant des difficultés des maires et des présidents d’intercommunalité pour débloquer les situations ».

Rencontres régulières entre parlementaires et élus locaux

La démarche proposée par Alexandre Laï Kan Chéong va dans le sens de celle d’Audrey Bélim, la sénatrice de la Plateforme réunionnaise de la gauche. L’idée principale repose sur le dialogue entre le parlementaire et les élus locaux avec des rencontres régulières. Pour la sénatrice, le rythme prévu est trimestriel. Avec cette méthode, le parlementaire est en contact avec les préoccupations des élus locaux qu’il peut faire remonter au plus haut niveau de l’État.
Le but est que Paris prenne mieux en compte l’analyse faite par des élus confrontés aux problèmes quotidiens de la population afin d’aller vers des mesures d’adaptation aux besoins de La Réunion.

M.M.

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