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Large boycott des élections européennes dans les anciennes colonies devenues département
18 juin 2024, par
La Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion sont les territoires de la République qui reçoivent le plus de fonds européens par habitant. Ce sont pourtant les pays où l’abstention a été la plus importante, comprise entre 73 et 90 %, et en augmentation. Dans les régions en France, l’abstention était inférieure à 50 %, en diminution. C’est la confirmation d’une crise de confiance envers le système politique dans ces anciennes colonies. Pour en sortir, tout doit être remis en cause. A La Réunion, le PCR propose que les Réunionnais travaillent sur un projet afin de sortir de la crise. Parmi les propositions : la gestion par les Réunionnais de l’enveloppe globale des fonds européens pour financer un projet réunionnais.
La Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion étaient des colonies jusqu’en 1946. Leur intégration à la France en tant que département mis en concurrence leurs économies avec celle de la France. Le résultat fut la fin de nombreuses productions génératrices de revenus car les importations de France coûtaient moins cher. Ceci contribua à la création du chômage de masse.
Vint alors le temps de l’intégration à l’Europe. Compte-tenu de l’évolution vers le marché unique européen, la concurrence allait s’accentuer. L’agriculture était particulièrement concernée, car c’est une politique gérée directement par l’Europe. C’est donc à cet échelon qu’il fallait intervenir pour espérer que l’intégration à l’Europe ne détruise pas ce qu’il restait de l’économie de ces anciennes colonies. La Réunion vivait alors la crise du géranium. Les Européens avaient trouvé moins cher ailleurs, et des milliers de planteurs réunionnais furent ruinés.
Paul Vergès fut le premier député réunionnais au Parlement européen. Elu en 1979, il s’attacha à faire entendre la voix de La Réunion au plus haut niveau. Il fut à l’origine du statut particulier des anciennes colonies devenues département. La colonisation et la géographie font que ces pays ne peuvent être assimilés à des régions situées sur le continent européen.
Ce combat déboucha sur la création du statut de régions ultrapériphériques. Cela permet à la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion de bénéficier de programmes d’investissements et de soutiens spécifiques qui n’existent pas dans les autres régions de l’Union européenne.
A cela s’ajoute des fonds européens. Leur volume dépend du PIB moyen de la région par rapport à celui de l’Union européenne. Si cette valeur est inférieure à 75 %, alors la région bénéficie de fonds beaucoup plus important, car elle fait partie de l’Objectif convergence. La Guyane, la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion sont toutes dans cette situation. La moyenne des fonds européens par habitants y est donc nettement plus importante que dans les régions en France.
Le 9 juin dernier lors des Européennes, l’abstention en France a reculé : moins de 48 %. A La Réunion, elle était en hausse à 76 %. En Guadeloupe et en Martinique, elle a atteint 80 %, et 90 % en Guyane.
Pourtant, les médias ont mené une importante campagne pour dire que l’Europe c’est important, et que les fonds européens sont une manne à préserver. Ce sont environ 300 millions d’euros qui arrivent chaque année à La Réunion. La réponse de la population était claire : le boycott des élections européennes. Cela signifie notamment que la communication sur les aides européennes n’a pas convaincu.
C’est la confirmation de la crise de confiance entre les peuples des anciennes colonies et le pouvoir.
Rappelons qu’aussi conséquente qu’elle soit, l’enveloppe des fonds européens est d’abord gérée à 10 000 kilomètres de La Réunion. C’est à Bruxelles qu’est décidée la répartition entre l’aide sociale, la formation, les investissements, l’agriculture ou la pêche.
Le PCR revendique que l’enveloppe globale des fonds soit gérée à La Réunion. Cela s’inscrit dans une revendication principale : un projet réunionnais de développement solidaire, appliqué par les Réunionnais. Au lieu d’être répartis depuis Bruxelles, le PCR propose que ces fonds soient mis au service du financement du projet réunionnais. Ceci peut apporter une réponse à la crise de confiance. En effet, le projet reste ce qui est le plus mobilisateur pour un scrutin. C’est ce qu’ont rappelé les fort taux de participation lors des deux consultations sur l’avenir institutionnel de la Kanaky Nouvelle-Calédonie : 81 % en 2018 et 86 % en 2020.
M.M.
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