Déclaration du Comité central du PCR

« Législatives : pour le rassemblement contre Macron et l’extrême droite »

13 juin, par Parti Communiste Réunionnais

Le Comité central du Parti communiste réunionnais a adopté hier une déclaration au sujet des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains. Le CC du PCR rappelle un contexte social très dégradé amplifié par la politique menée par le gouvernement ces 2 dernières années avec notamment la casse des retraites et de droits sociaux au profit de la classe la plus favorisée et la hausse de 43 % du prix de l’électricité.
« Pour redresser la situation et redonner espoir à la population, le Parti communiste réunionnais propose le rassemblement de toutes les bonnes volontés pour co-construire un projet réunionnais de développement durable (...) base à une future loi-programme pour La Réunion portée par les Députés Réunionnais ». Deux autres priorités pour le PCR : obliger Emmanuel Macron à quitter le pouvoir et « devancer l’extrême droite qui ambitionne de devenir Premier ministre d’Emmanuel Macron ». « Le PCR souhaite des candidatures uniques des forces de progrès dans chaque circonscription. Là où cela n’est pas possible, le PCR appelle à un accord de désistement républicain au second tour », conclut le CC.

« Mercredi 12 juin, le PCR a réuni son Comité Central, au Port et a donné son point de vue après la dissolution.
Cette dissolution a lieu dans un contexte social très dégradé. Depuis plusieurs décennies, La Réunion est plongée dans une crise tellement grave que l’Insee a qualifié « socialement hors-normes ». L’absence de développement et le chômage de masse entraînent dans la pauvreté une grande partie de la population. Notons quelques chiffres :
- plus de 170 000 demandeurs d’emploi ;
- plus de 50 % des jeunes sortis de l’école au chômage ;
- 50 % des moins de 18 ans vivent dans une famille sous le seuil de pauvreté ;
- plus de 40 000 demandes de logement social et un total de 120 000 victimes de la crise du logement ;
- 120 000 illettrés alors que l’école est gratuite et obligatoire entre 6 et 16 ans.
A cela se sont ajoutées les conséquences de la politique du gouvernement depuis ces 2 dernières années, avec notamment :
- hausse de 43 % du prix de l’électricité ;
- remise en cause du droit à une retraite suffisante pour vivre ;
- poursuite d’une politique de casse sociale au profit de la classe la plus favorisée via des baisses d’impôt pour les plus riches et une réduction des dépenses pour les services publics.
- 76 % d’abstention aux élections européennes.

Pour redresser la situation et redonner espoir à la population, le Parti communiste réunionnais propose le rassemblement de toutes les bonnes volontés pour co-construire un projet réunionnais de développement durable. Ce projet servira de base à une future loi-programme pour La Réunion portée par les Députés Réunionnais.

Pour cet objectif, le PCR soutiendra le rassemblement des forces de progrès pour l’élection de 7 députés à La Réunion autour de cette revendication principale ainsi que 2 autres considérations :

- obliger Emmanuel Macron à quitter la présidence de la République
, car il est le seul responsable de la montée de l’extrême droite par son refus, en 2017 et en 2022, de constituer un gouvernement de Front républicain.
- devancer l’extrême droite qui ambitionne de devenir Premier ministre d’Emmanuel Macron. Son but est d’aller encore plus loin dans la casse sociale.

Le PCR souhaite des candidatures uniques des forces de progrès dans chaque circonscription. Là où cela n’est pas possible, le PCR appelle à un accord de désistement républicain au second tour en faveur du candidat des forces de progrès le mieux placé pour combattre Macron et l’extrême droite. »

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Messages

  • Le président de la république se situe au dessus de tous les partis politiques , il représente la nation toute entière et non des partis politiques , et il pourra rester en fonction jusqu’à la fin de son mandat quelque soit le résultat des prochaines élections législatives .
    Mais dans une démocratie on distingue bien les pouvoirs législatifs , exécutifs et judiciaires , le pouvoir législatif appartient aux parlementaires avec une priorité à l’assemblée nationale , qui a le dernier mot , sauf pour les modifications de la constitution qui doivent votées en congrès à la majorité des deux tiers ou adoptées par référendum , et le pouvoir exécutif appartient au gouvernement qui travaille sous l’autorité et la coordination du président de la république ou du moins en étroite collaboration avec lui . Quant au pouvoir judiciaire il appartient à des juges qui prennent librement leurs décisions en fonction des lois et règlements en vigueurs et des grand principes juridiques applicables aux hommes vivant en société dans un Etat de droit et en fonction de l’évolution de cet Etat de droit , mais leur existence le déroulement de leur carrière dépend en partie des deux pouvoirs législatifs et exécutifs qui définissent et contrôlent leur condition de nomination et leur avancement .

    Le rôle de chacun est bien déterminé, et ni le pouvoir législatif ni le pouvoir judiciaire ne peut obliger le président de la république à démissionner s’il ne commet aucune faute ou aucun acte qui pourrait justifier une sanction pénale prévue par la constitution .
    Le président Macron a dit clairement qu’il ne démissionnera pas à l’issue de ces prochaines élections législatives .Cela veut dire qu’il s’engage à travailler avec la majorité qui sortira des urnes les 30 juin et 7 juillet prochain.
    Dans ces conditions aucun parti politique ne peut demander à ses électeurs de voter pour la démission de monsieur Macron. Mais en cas de défaite des partis qui le soutiennent , monsieur Macron pourra démissionner ou rester selon les possibilités de travailler avec la majorité qui sortira des urnes . Comme monsieur Macron s’est toujours positionné plutôt au centre sur le plan politique et a accepté de nommer comme ministres des hommes et des femmes venant de tous les horizons politiques , il pourra être un excellent président pour une nouvelle cohabitation à droite incluant tous les partis de droite avec une prééminence du Rassemblement national si celui ci assemble derrière lui le plus grand nombre d’électeurs ou une cohabitation à gauche avec une prééminence du parti parti de droite ou de gauche qui rassemblera le plus d’électeurs sur son nom .
    Pour gagner ces prochaines élections législatives et pouvoir ensuite déterminer l’orientation politique de notre pays les différents partis politiques qui acceptent de constituer une union électorale doivent faires des propositions qui correspondent à nos attentes et nous convaincre tous d’aller voter .
    Les plus grands ennemis de nos démocraties ne sont plus vraiment les extrêmes qui gagnent du terrain petit à petit à gauche ou à droite , mais ce sont les abstentionnistes qui refusent d’aller voter .
    Il n’y a plus de démocratie quand l’abstentionnisme est supérieur à 50% des électeurs inscrits sur les listes électorales . Et à mon avis la première réforme du vainqueur des prochaines élections législatives devrait être une réforme en profondeur du code électoral qui s’attaque à l’abstentionnisme et sanctionne sévèrement le refus d’aller voter .
    Tout refus de faire son devoir électoral devrait être considéré comme un délit comme non assistance à la république en danger de mort . Nos rois ou nos dictateurs ont souvent déclaré l’Etat c’est moi. Mais la France est une démocratie basée sur la liberté, légalité , et la fraternité qui nous permet de dire dire l’Etat c’est nous .
    Nous ne pouvons pas accepter sans réagir que plus de la moitié des électeurs inscrits refusent d’aller voter . Lorsque l’on ne peut pas choisir il nous faut pouvoir voter blanc et ce vote doit être comptabilisé comme suffrage exprimé pour chaque élection , sans toute fois constituer un moyen de bloquer indéfiniment le fonctionnement des institutions de notre pays .
    Maillot Joseph Luçay