Élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet : la liste des candidatures soutenues par le PCR

Philippe Naillet, Karine Lebon, Audrey Chane Kane Bone, Alexandre Lai Kai Cheong et Perceval Gaillard candidats soutenus par la Plateforme réunionnaise de la gauche

17 juin 2024, par Manuel Marchal

Ce samedi à la veille de la clôture du dépôt des candidatures pour les législatives, la Plateforme de la gauche réunionnaise a présenté les deux candidats qu’elle soutiendra lors de ces élections, ils seront soutenus par le PCR : Audrey Chane Kane Bone dans la 5e circonscription comprenant notamment Saint-Benoît et Saint-André, et Alexandre Lai Kai Cheong dans 6e circonscription qui correspond à l’Est de Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne et Cambuston. Mercredi dernier, la Plateforme réunionnaise de la gauche et les autres composantes de la majorité régionales s’étaient mis d’accord sur trois candidatures uniques type « Nouveau front populaire » : Philippe Naillet dans la 1ere circonscription, Karine Lebon dans la 3e et Perceval Gaillard dans la 7e.

Le 12 juin dernier, le Comité central du PCR a adopté une déclaration. Au sujet des candidatures pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, la direction du PCR a déclaré ceci :

« Le PCR souhaite des candidatures uniques des forces de progrès dans chaque circonscription. Là où cela n’est pas possible, le PCR appelle à un accord de désistement républicain au second tour en faveur du candidat des forces de progrès le mieux placé pour combattre Macron et l’extrême droite. ». Cette déclaration expliquait pourquoi : l’essentiel est d’aller vers un projet réunionnais « pour redresser la situation et redonner espoir à la population », et ces élections sont l’occasion d’ « obliger Emmanuel Macron à quitter la présidence de la République, car il est le seul responsable de la montée de l’extrême droite par son refus, en 2017 et en 2022, de constituer un gouvernement de Front républicain » et de « devancer l’extrême droite qui ambitionne de devenir Premier ministre d’Emmanuel Macron. Son but est d’aller encore plus loin dans la casse sociale ».

Candidatures uniques type « Nouveau Front populaire » dans trois circonscriptions

Le soir du 12 juin, une réunion s’est tenue au Port entre la Plateforme réunionnaise de la gauche et d’autres composantes de la majorité régionale. Maurice Gironcel représentait le PCR. Cette rencontre a abouti sur trois candidatures communes à tous les partis membres de la majorité à la Région Réunion : les députés sortants Philippe Naillet dans la 1ère circonscription, Karine Lebon dans la 3e et Perceval Gaillard dans la 7e.
Ce samedi matin au Parc des Expositions de Saint-Denis, la Plateforme réunionnaise de la gauche tenait une conférence de presse. L’objectif était de présenter les autres candidats qui seront soutenus par le PCR, le PS, Banian, Ansanm, Europe écologie les Verts (EELV), et la majorité municipale de Cilaos.
Maurice Gironcel représentait le PCR, Ericka Bareigts le PS, Olivier Hoarau Ansanm, Geneviève Payet EELV, Patrice Selly Banian, Jacques Técher la majorité municipale de Cilaos.
Philippe Naillet avec sa suppléante Brigitte Adame, et Henri Hyppolite, candidat suppléant de Karine Lebon, et Ary Yée Chong Tchi Kan, candidat du PCR aux Européennes, étaient également présents.

Audrey Chane Kane Bone et Alexandre Lai Kai Cheong candidats dans les 5e et 6e circonscription

Les deux candidats ont été présentés samedi par la Plateforme réunionnaise de la gauche. Audrey Chane Kane Bone sera soutenue dans la 5e circonscription. Elle est adjointe au maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, président de Banian. Elle a pour suppléant Judex Therméa, de Saint-André.
Alexandre Lai Kai Cheong sera le candidat de la Plateforme réunionnaise de la gauche. Il est conseiller communautaire à la CINOR et conseiller municipal de Sainte-Suzanne. Il a comme suppléante Florance Chane-Tune.

À nos confrères d’Imaz Press Réunion, Maurice Gironcel a expliqué les raisons de cette décision :
« Avec la plateforme nous sommes dans une nouvelle approche de la politique et une nouvelle méthode de travail dans le respect des partenaires (…) « Notre plateforme est au travail pour l’avenir de La Réunion et c’est une nouvelle façon de faire de la politique. Nous sommes dans la cohérence de notre action engagée. Ces législatives anticipées nous donnent l’occasion de porter notre projet réunionnais et de la défendre à l’Assemblée nationale » (…)
« Avec ces élections nous faisons la démonstration de rassembler celles et ceux qui veulent co-construire un projet réunionnais. C’est le cas dans la 6e circonscription. Nous avons décidé collectivement de nous engager aux côtés de Alexandre Lai Kai Cheong et sa suppléante Florance Chane-Tune ».

M.M.

A la Une de l’actuParti communiste réunionnais PCRLégislatives 2024

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Ceux qui seront responsables de la progression des extrêmes , et notamment de l’extrême droite, sont surtout ceux qui ne vont pas voter . l’extrême droite n’a aucune chance de l’emporter si plus de 75% des électeurs se mobilisent et vont voter car les 50% des électeurs qui ne sont pas allés voter pour les élections européennes ne sont pas forcément tous des gens favorables à l’extrême droite .
    Ces 50% d’abstentionnistes se répartissent entre les diverses tendances politiques et peuvent apporter la victoire à leur camp s’ils se mobilisent

    Cependant , le rassemblement des divers partis politiques dans trois coalitions à l’extrême droite , à gauche ,et derrière les président de la république, qui regroupent chacune environ 30% des électeurs , favorisera l’extrême droite qui attirera une partie des électeurs du centre gauche et de ceux qui soutiennent le président de la république . Si bien que le Rassemblement national qui se situe déjà en tête du classement dans la compétition politique conservera sa première place et atteindra peut être la majorité absolue des sièges de l’assemblée nationale si la participation électorale reste stationnaire dans l’ensemble du pays.

    Pour empêcher l’extrême droite d’atteindre la majorité absolue , il faut absolument que les gens qui s’abstiennent habituellement aillent voter pour les coalitions de gauche ou présidentielles s’ils jugent qu’elles sont encore crédibles . Mais on ne peut pas se moquer des citoyens systématiquement en refusant d’accéder à leurs revendications et en pratiquant un favoritisme honteux, et leur demander de se mobiliser en sa faveur le jour des élections .

    Le contexte politique national et international favorise l’extrême droite dans la plus part des démocraties occidentales et je ne pense pas que ce phénomène épargnera notre pays Pour ces prochaines législatives . Mais si on ne peut pas empêcher le rassemblement national de gagner ces prochaines élections législatives on peut limiter sa victoire en l’empêchant d’obtenir la majorité absolue grâce à une plus grande mobilisation de tous les électeurs . Et si le rassemblement national obtient malgré tout la majorité absolue , il faudrait que notre président de la république accepte d’assumer sa responsabilité en nous remettant sa démission et en se représentant comme candidat aux prochaines présidentielles qui devraient alors être organisées dans la foulée pour respecter la logique de fonctionnement de notre régime parlementaire qui veut que le président de la république soit issu de la majorité parlementaire du pays . Ne serait ce que pour la durée du mandat qui lui reste à faire . Puisque la constitution limite la durée des mandats présidentiels à une dizaine d’années . Il ne serait pas le seul à démissionner de ses fonctions après une élection puisque le général de Gaule l’a fait en 1969 après l’échec de son référendum sur la réforme du sénat et la création des Régions . C’est vrai que depuis les années 1980 nous avons connu trois cohabitations présidentielles avec des majorités gouvernementales différentes, mais ce n’est pas évident que ce soit la meilleure solution dans la contexte économique et politique mondial actuel et les menaces de guerre nucléaire brandies par le président russe pour gagner sa guerre contre l’Ukraine et surtout arrêter l’extension de l’Union européenne vers l’Est .

  • Bien entendu si le président ne souhaite pas démissionner en cas de majorité absolue d’une des coalitions politiques différentes de la sienne , il pourra toujours rester en poste, mais sauf accord avec le leader de la majorité sortie des urnes, il perdra presque la totalité de ses fonctions politiques pour ne conserver que ses fonctions administratives et honorifiques prévues par la constitution .
    Il s’agit d’une situation qui a été appliquée par François Miterand et par Jacques Chirac mais qui ne convient pas forcément à notre pays dans le contexte économique et social national et international que nous connaissons actuellement .
    Par conséquent en cas majorité absolue de l’extrême droite ou de la coalition de gauche il faut s’attendre à ce que monsieur Macron décide de démissionner pour permettre l’organisation de nouvelles élections présidentielles qui déboucheront probablement sur l’élection de Marine Le Pen ou de Mélenchon ou de François hollande (qui sera forcément élu comme député puisqu’il n’a pas de candidat en face de lui pour cette élection législative) ou encore sur sa propre réélection si le conseil constitutionnel lui donne le droit de se représenter .

  • Certains évoquent la possibilité pour le président Macron d’assurer seul l’ensemble des pouvoirs législatifs et exécutifs en application de l’article 16 de la constitution . C’est une solution qui a été utilisée par le général de Gaule après les attentats organisés contre lui par les généraux hostiles à l’indépendance de l’Algérie . Mais sauf évènements très graves qui empêcheraient le fonctionnement normal de nos institutions , par exemple, le blocage de l’assemblée nationale pour empêcher les nouveaux députés de se réunir ou des manifestations sur les autoroutes comme l’on a connu pendant la période des gilets jaunes etcet .. Il n’y a aucune raison que monsieur macron prenne tous les pouvoirs en application de l’article 16 de la constitution . Car d’une part son application sera très difficile puisqu’il faut qu’il consulte préalablement les président du sénat et de l’assemblée national mais aussi qu’il consulte le conseil constitutionnel dont la décision devra être rendue publique avant la date prévue pour l’entrée en application de cet article 16 .
    Monsieur Macron n’a pas l’étoffe d’un dictateur et il se pliera à la volonté du peuple , mais cette évocation de la possibilité pour le président de la république d’exercer seul le pouvoir doit nous mettre en garde par rapport à ce qui pourrait se passer si on n’accepte pas le verdict des électeurs . Napoléon Bonaparte est arrivé à prendre le pouvoir en France à la suite du coup d’Etat du 18 Brumaire et il a gardé ce pouvoir pendant plus de 15 ans d’abord comme premier consul puis comme empereur . Le général De gaule aussi aurait pu continuer de gouverner à sa guis en 1961 , mais il préféra rendre le pouvoir au peuple et lui demander ensuite de l’élire au suffrage universel pour son nouveau mandat .
    Si le peuple ne respecte pas le résultat du suffrage universel et que des factions sèment le trouble dans le pays , il faudra bien que le président de la république utilise les moyens qui lui sont donnés par la constitution pour ramener l’ordre . Mais il ne pourra nous refaire le coup de napoléon et devenir le nouvel empereur des français. Certes il existe toujours des hommes exceptionnels , qui font l’histoire en profitant souvent des circonstances et des opportunités , mais je pense que si monsieur Macron est un homme politique exceptionnel il respectera à la lettre nos institutions , quelque soit les évènements auxquels il sera confrontés après le 7 juillet prochain et s’il n’arrive pas à s’entendre avec un gouvernement issu de majorité électorale qui sortira des urnes le 7 Juillet prochain , il remettra au peuple sa démission . Et à la suite de cette démission , le président du sénat qui devra assurer l’intérim ,pourra organiser rapidement de nouvelles élections présidentielles dans les conditions prévues par la constitution .


Témoignages - 80e année


+ Lus