Depuis le premier tour, le sondage sur lequel s’appuyait les commentateurs de Cnews interrogeait. Ce sondage créditait l’extrême droite de 250 à 300 sièges dans la future Assemblée nationale dont la majorité absolue est fixée à 289 sièges. Dans tous les autres médias, les enquêtes d’opinion affichaient un autre résultat : entre 240 et 280 sièges pour le RN.

Dynamique des désistements

Le résultat du sondage sur Cnews convergeait avec une ligne éditoriale pro-RN. Les commentaires affirmaient comme quasi-certain l’arrivée de Jordan Bardella au poste de Premier ministre, avec un RN majoritaire à l’Assemblée nationale. Il était alors question des obstacles dressés pour que le RN ne puisse gouverner à sa guise.
Mais lors de ces dernières 48 heures, la dynamique des désistements s’est mise en oeuvre, ébranlant les certitudes trop vite établies. L’extrême droite a changé de ton. Ses dirigeants dénonçaient depuis mardi une tentative de coup d’État institutionnel du président de la République pour verrouiller l’administration par la nomination de militants politiques à des postes clés lors du Conseil des ministres. Les décisions du Conseil des ministres ont démenti les allégations de l’extrême droite.
L’ex-FN est également affaibli par les révélations sur les propos racistes de nombreux de ses candidats aux législatives.

220 députés RN au maximum pour Cnews

Depuis ce matin, c’est un autre sondage qui est affiché par Cnews. Désormais, l’extrême droite est créditée de 180 à 220 sièges. C’est le même résultat que le sondage publié ce matin par France Info.
Et sur Cnews, les commentateurs commencent à admettre publiquement que la majorité absolue du RN est compromise. Désormais, il est question d’un gouvernement de grande coalition dans les débats.
Cnews a donc rectifié le tir, dans le fond et la forme.

M.M.