La sénatrice de la Plateforme réunionnaise présente le bilan de sa première année au Sénat
Audrey Bélim : « défendre avec détermination les intérêts de La Réunion »
19 octobre
Ce 18 octobre, la Plateforme réunionnaise organisait une conférence de presse afin de présenter le bilan de la première année de mandat de sa sénatrice, Audrey Bélim. Aux côtés de la parlementaire, Maurice Gironcel représentait le PCR, Éricka Bareigts le PS, Olivier Hoarau Ansamb, Geneviève Payet Europe Écologie les Verts. Rappelons que les autres partis membre de la Plateforme réunionnaise sont Banian et la majorité municipale de Cilaos. Voici le communiqué diffusé par Audrey Bélim suite à cette conférence de presse.
Voilà un an que les élus réunionnais m’ont fait l’honneur de me confier leur voix au Sénat. Je considère comme un devoir démocratique essentiel de vous présenter, ainsi qu’à nos concitoyens, le bilan de mon action.
Mon action qui n’aurait pas pu se faire, sans la force du collectif, celle de la Plateforme réunionnaise, de mon groupe au Sénat, mais aussi de toutes les forces vives de notre territoire. Chaque voix compte, chaque expertise enrichit notre combat commun.
C’est pour cela, que nous lançons la plateforme : lareunionausenat.re, les élus, mais également la population pourront nous faire parvenir directement leurs remarques, suggestions…
Au cours de cette première année riche et mouvementée, marquée par une dissolution, j’ai souhaité défendre avec détermination les intérêts de La Réunion.
La stratégie du bon achat : une avancée concrète
La SBA (Stratégie du Bon Achat) a pris fin le 31 mars 2023. Dès janvier 2023, le député Philippe Naillet proposait au Gouvernement d’étudier une prolongation du dispositif. J’ai poursuivi ce combat qui a abouti à une victoire au Sénat avec l’adoption de mon amendement. La dissolution m’avait fait craindre l’abandon du projet de loi par le futur Gouvernement. J’avais donc déposé une proposition de loi pour relancer l’expérimentation avant que le Gouvernement ne vienne d’annoncer maintenir l’examen du projet de loi.
Le logement : un combat pour la dignité
Face à la crise du logement, j’ai déposé une seconde proposition de loi. Elle prévoit d’autoriser les collectivités qui le souhaitent à expérimenter l’encadrement des loyers, comme dans l’Hexagone (comme en France — NDLR). L’intégralité du groupe PS du Sénat — soit 68 sénateurs — a cosigné cette proposition de loi que j’espère voir inscrite à l’ordre du jour le plus rapidement possible. Les loyers sont trop hauts à La Réunion !
La santé : une bataille continue pour notre CHU
Les finances du CHU de La Réunion sont alourdies par des dépenses plus importantes que dans d’autres régions françaises (évacuations sanitaires depuis Mayotte, plus forte présence du diabète…). Dans le cadre du dernier budget de la sécurité sociale, j’ai fait adopter un amendement pour actualiser le coefficient géographique du CHU de La Réunion chaque année, amendement qui n’a malheureusement pas été conservé par le gouvernement lors de la réécriture du texte lors du déclenchement de l’article 49 alinéa 3. J’ai interpellé la nouvelle ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq il y a dix jours pour demander confirmation de la hausse de 3 points du coefficient géographique, ce qu’elle a fait. Ce n’est cependant pas suffisant face aux surcoûts que connaît notre CHU au nom de la solidarité nationale, qui est nécessaire. Je resterai mobilisée sur le sujet, notamment en vue du Projet de loi de financement de la sécurité sociale 2025.
L’alerte rouge sur le budget 2025
Comment ne pas évoquer l’inquiétude profonde que suscite le projet de budget 2025 ? La situation est grave, très grave.
La mission Outre-mer subit une coupe drastique de 250 millions d’euros, passant de 2,74 à 2,49 milliards. La réforme de la LODEOM est faite en catimini mais est toute aussi dangereuse. Cette austérité touche aussi nos collectivités. Enfin, l’Etat veut faire participer nos communes et intercommunalités au redressement des finances publiques alors que nos territoires sont les plus fragiles de la République. Notre mobilisation doit être totale.
Une mission qui me tient à cœur pour nos enfants en situation de handicap
Comme je m’y étais engagée en début de mandat, j’ai rencontré les nombreux acteurs du handicap à La Réunion (fédérations des parents d’élèves, APAJH, ALEFPA, Handisport).
Ces échanges m’ont montré différents problèmes notamment liés à la scolarisation des élèves en situation de handicap. 2000 enfants non scolarisés, ce n’est pas qu’un chiffre : ce sont 2000 drames humains, 2000 familles en souffrance, 2000 talents bridés.
J’ai écrit à l’ensemble des maires de La Réunion pour mieux comprendre leurs difficultés. Au-delà de la plateforme, je tiens à remercier Serge Hoareau, Vanessa Miranville, Mathieu Hoarau et Eric Ferrere pour leurs contributions écrites me permettant d’apprécier la diversité des situations dans notre île.
Voyant qu’il s’agit d’un problème d’ampleur à La Réunion mais aussi dans les Outre-mer (par rapport à la France — NDLR), j’ai proposé à la délégation aux Outre-mer que la politique du handicap dans les Outre-mer soit ajoutée à notre programme de travail 2024-2025. La Délégation a accepté à l’unanimité ma proposition. Il s’agira du premier travail de la délégation aux Outre-mer du Sénat sur le handicap de son histoire.
J’ai été nommée hier (17 octobre 2024 — NDLR) rapporteuse du rapport sur la politique en faveur des enfants en situation de handicap dans les Outre-mer. Et je compte bien faire valoir les problèmes que nous rencontrons ici à La Réunion. Les acteurs associatifs y sont confrontés au quotidien. C’est pourquoi j’ai voulu Jean-Marc Maillot a participé à la conférence de presse d’aujourd’hui.
Mon engagement est total : porter la voix de La Réunion à Paris avec force et conviction.
Notre force collective est notre meilleur atout. C’est ensemble, unis et déterminés, que nous relèverons les défis qui nous attendent.