
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Une nouvelle étude confirme que le système actuel maintient la majorité de la population dans la précarité
15 décembre 2021, par
La dernière publication de l’INSEE-Réunion rappelle les indicateurs sociaux hors-norme de La Réunion : 40 % des Réunionnais sous le seuil de pauvreté, 46 % de la population active en emploi contre 66 % en France, et des inégalités de revenus toujours très importantes. Tous ces indicateurs rendent hors de portée des Objectifs de développement durable tels que l’éradication de la pauvreté et le plein emploi d’ici 2030. Il appartient donc aux Réunionnais de prendre leurs responsabilités pour régler ces problèmes impossibles à résoudre dans le cadre actuel. La Conférence territoriale élargie aux forces vives peut être le lieu de cette responsabilité, où pourra être construit un projet de développement de La Réunion qui servira ensuite de base de négociation avec le gouvernement. A charge à ce dernier de changer la loi pour qu’elle puisse permettre la mise en œuvre des propositions de la Conférence territoriale élargie.
Le numéro 66 d’Insee Analyses Réunion, intitulé « Les défis économiques, sociaux et environnementaux du XXIe siècle à La Réunion », donne un coup de projecteur sur la pauvreté hors-norme pour un département français qui touche les Réunionnais.
« À La Réunion, le PIB par habitant s’élève à 22 360 euros en 2018, soit 37 % de moins que dans l’Hexagone. Il s’agit du niveau enregistré dans l’Hexagone en 1998, soit vingt ans auparavant. C’est plus qu’en Guyane et à Mayotte, mais moins qu’aux Antilles. Le taux de pauvreté monétaire, régulièrement cité dans le débat public et suivi dans le cadre de la loi Erom, reflète aussi cet écart encore important en matière de développement : il atteint 39 % en 2018 contre 15 % dans l’Hexagone [Grangé, 2021]. La cible « zéro exclusion » est ainsi encore assez loin d’être atteinte : il s’agit de l’une des cinq cibles de la stratégie « Trajectoire Outre-mer 5.0 » définie par le ministère des Outre-mer pour donner une orientation au développement et à la transformation des 12 territoires ultra-marins français. »
« à La Réunion, les inégalités de revenus sont particulièrement fortes. Ainsi, en 2018, les revenus perçus par les 20 % des ménages les plus aisés sont 5,4 fois plus élevés que ceux des 20 % les plus modestes. En métropole, ce rapport est plus réduit (4,0) : seuls quelques départements de la région parisienne se situent à un niveau supérieur à celui de La Réunion. »
« À La Réunion, les inégalités de revenus s’expliquent par des inégalités d’accès à l’emploi plus que par des inégalités d’accès à l’éducation, à la formation, à la santé ou au logement. La part de personnes en âge de travailler qui disposent d’un emploi y est ainsi nettement inférieure à la moyenne nationale : en 2019, le taux d’emploi des 15-64 ans s’élève à 46 %, soit 20 points de moins que dans l’Hexagone [Audoux et Mallemanche, 2019]. Ce niveau est très éloigné de l’objectif de développement durable visant à parvenir d’ici à 2030 au plein emploi productif et de la cible de 75 % retenue par la stratégie « Europe 2020 ».
L’INSEE fait donc le lien entre inégalité d’accès à l’emploi et inégalités de revenus. Le taux d’emploi est 20 points en dessous de la moyenne en France. Or, la France est signataire des Objectifs de développement durable de l’ONU. Elle s’est donc engagée à atteindre le plein emploi en 2030, dans moins de 10 ans. L’étude de l’INSEE montre bien qu’avec le système en place à La Réunion, ce sera impossible.
Il est évident que cette pénurie d’emplois explique un taux de pauvreté près de trois fois plus important qu’en France. Or, l’éradication de la pauvreté en 2030 est le premier Objectif de développement durable. La Chine, pays de 1,4 milliard d’habitants a atteint cet objectif l’an dernier, avec 10 ans d’avance sur l’échéance. Il apparaît clairement que là aussi, le système en place à La Réunion rend impossible une telle réussite.
Ce système condamne aux emplois précaires et au chômage la majorité de la population. Il découle du refus de développer le pays et de créer les conditions du plein emploi à La Réunion.
En effet, si les indicateurs de La Réunion étaient appliqués à la population totale de la France, alors ce pays compterait 30 millions de personnes sous le seuil de pauvreté et 10 millions de chômeurs. Face à une telle situation, le gouvernement mènerait sans doute une politique bien différente de celle qu’il fait appliquer à La Réunion. Il mobiliserait toute son énergie pour faire reculer la pauvreté et le chômage, en créant les conditions d’un développement permettant de créer des emplois.
Or, la crise sociale n’est pas nouvelle à La Réunion. Déjà en 1975, 25 % des travailleurs étaient au chômage selon une étude du Conseil général. Ce pourcentage n’a guère varié depuis, malgré les lois-programme, lois d’orientation et autres textes mis au point à Paris pour être appliqués à La Réunion.
Devant un tel échec dans la durée, il appartient aux Réunionnais de prendre conscience qu’eux seuls seront capables de développer leur pays, car ils y vivent en permanence et subissent donc quotidiennement les conséquences de la crise sociale.
C’est ce que propose le Parti communiste réunionnais avec sa proposition de Conférence territoriale élargie aux forces vives du pays. Cette conférence peut être le lieu de construction d’un projet réunionnais, qui servira alors de base de discussions avec le gouvernement. A charge à ce dernier de changer la loi pour qu’elle puisse permettre la mise en œuvre des propositions de la Conférence territoriale élargie.
Plus de responsabilité pour plus d’autonomie apparaît donc de plus en plus comme une nécessité.
M.M.
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Messages
15 décembre 2021, 07:26, par Kunta Kinté
L’Insee annonce des chiffres qui méritent de voir à 2 fois !
" il appartient aux Réunionnais de prendre conscience qu’eux seuls seront capables de développer leur pays " , les élus ont fait quoi à ce jour juste se servir de la misère pour se maintenir dans mandats électifs ?
Qui favorise l’emploi si ce n’est des élus qui font appel à l’extérieur en recrutement de poste ?
Tout est à revoir de fond en comble :
Quid de notre Agriculture ...
Quid de notre économie ...
Quid de l’évolution de notre statut de Département ...