Aveuglement, surdité et incompréhension forcenée de Margie Sudre

31 janvier 2007

Quand notre confrère, le “JIR”, titre : « Margie Sudre plus européenne que jamais », il souligne combien la parlementaire est éloignée de son peï d’origine, La Réunion. Elle paraît loin, très loin des préoccupations de ses concitoyens. Et en plus de la distance, elle souffre par ailleurs d’une surdité qui l’empêche d’entendre ce qu’on lui dit et répète. Mais, n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Elle n’a toujours pas compris la signification du "non" des Français et en particulier des Réunionnais à la Constitution européenne telle qu’elle leur était soumise. A tel point qu’elle propose, à l’instar de son mentor Nicolas Sarkozy, - par méfiance de l’expression des Français - un second vote parlementaire. Un second référendum serait trop dangereux, dit-elle, cela « nous exposerait à un nouveau “non” » (quel aveu !). Elle se méfie de la « rancœur » des Français. On la comprend. Elle préfère l’avis de ses collègues parlementaires. Si « ce “non“ nous a causé un grand discrédit » (sic), ce fut surtout envers ceux qui prônaient le "oui" qu’il se manifesta.

Le « coup de force », comme nous l’avons signalé dans "Témoignages" de lundi dernier, d’une partie des pays européens est particulièrement scandaleux. Et si la France n’y a pas participé, c’est que nous n’avons pas été invités. Et comment aurions-nous pu l’être quand cette rencontre rassemblait uniquement les pays ayant voté pour le "oui" (pour la plupart par voie parlementaire, et on comprend mieux la méfiance de Margie Sudre envers le vote populaire), accompagnés de pays qui n’avaient même pas voté sous une forme ou sous autre (selon sûrement le principe "qui ne dit mot consent"). Au lieu de protester contre cet ostracisme envers la France, Margie Sudre préfère hurler avec les loups. Pour faire semblant d’exister.

Ce qui est regrettable, c’est l’incompréhension forcenée de Margie Sudre érigée en théorie. Le fait qu’elle n’ait pas tiré les enseignements du vote négatif des Français, refusant la Constitution européenne qu’on leur proposait, est caractéristique de cette frange de responsables politiques coupés des réalités. Refuser que l’économie libérale soit inscrite dans la Constitution européenne, ce n’est pas refuser l’Europe, contrairement à ce que certains voudraient faire croire. Vouloir une Europe où le social est pris en compte, comme tout ce qui touche à l’Homme, est une des leçons du vote des Français. Les Réunionnais se sont massivement exprimés en ce sens. Vouloir passer outre montre, si ce n’est un certain mépris de la volonté populaire, la coupure de la Députée Margie Sudre envers ses compatriotes. Comme quelques-uns, elle fait partie d’un monde passé qui ne comprend plus l’avenir.

A.I.C.


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