Trois questions à François Hollande

« Bâtir un nouveau Traité qui doit s’enrichir de politiques nouvelles »

10 avril 2007

Ségolène Royal a exprimé, après les socialistes de La Réunion, son accord avec le programme de l’Alliance. Quelles sont les convergences qui vous semblent essentielles ?
- Globalement, sur la plateforme de l’Alliance, Ségolène Royal a répondu en disant qu’elle s’y retrouvait. Le plus essentiel, ce sont les infrastructures, l’emploi et la réduction des dépenses énergétiques. Paul Vergès a raison de dire que La Réunion doit avoir les capacités d’un développement fondé sur les énergies renouvelables.

Et pour le logement ? Le rapport du Sénateur Henri Torre a pointé les retards et les effets pervers des politiques successives du logement appliquées à l’Outre-mer. Que propose la candidate que vous représentez pour redresser la situation ?
- Il faut un plan de rattrapage qui se donne pour premier objectif de maîtriser le foncier et mettre les terrains à bâtir à des niveaux convenables. En second lieu, il faut une politique d’hébergement d’urgence : il y a encore trop de logements indignes. Et en troisième point, il faut augmenter les logements sociaux, y compris par des avantages fiscaux, mais orientés spécifiquement vers la construction de logements sociaux.

Vous êtes ici à La Réunion, qui a massivement refusé en 2005 le projet de Traité constitutionnel européen, qu’à l’inverse, votre candidate soutenait. Qu’est-ce qui pourrait, aujourd’hui, motiver ces mêmes électeurs à voter pour Ségolène Royal ?
- Des forces politiques qui ont voté “oui” et d’autres qui ont voté “non” en 2005 se retrouvent aujourd’hui autour de Ségolène Royal. C’est vrai à l’intérieur du Parti Socialiste, c’est vrai du MRC (Mouvement Radical et Citoyen). Il faut comprendre pourquoi ce rassemblement a lieu aujourd’hui. Le Traité a été repoussé ; il faut en bâtir un nouveau qui doit s’enrichir de politiques nouvelles - qui avaient manqué au précédent. Nous ne renonçons pas à un nouveau Traité, mais ce qui nous différencie de M. Sarkozy, c’est que nous le soumettrons à un referendum.

Propos recueillis par P. David


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus