
Lotonomi alimantèr ? Dann in plan rényoné pou noute dévlopman.
17 juin, parMézami, mon bann dalon, Késtyonn dévlopman, zot i koné kossa noute parti i vé pou la Rényon é zot i koné kozman lo kozman noute bann kamarade kan (…)
La volonté de créer la vitrine de la France dans l’océan Indien responsable de graves erreurs
7 février 2022, par
L’oeil du cyclone tropical intense Batsiraï est passé à 200 kilomètres de La Réunion. C’est une chance pour La Réunion, car il suffit de constater l’ampleur des dégâts subis à Madagascar par les régions traversées par le centre du phénomène. Ce cyclone rappelle une fois de plus l’inadaptation de La Réunion à sa réalité d’île tropicale. La volonté de Paris de faire de La Réunion la vitrine de la France dans l’océan Indien est en effet responsable de graves erreurs qui sont lourdement payées par les Réunionnais.
Au moment de l’indépendance de Madagascar en 1960, Paris savait que tôt ou tard la France pouvait perdre la main sur la principale base de son rayonnement militaire et culturel dans la région. Dans le même temps à La Réunion, les communistes menaient victorieusement la bataille pour faire comprendre à la population que le développement de La Réunion passe par une autre politique. En effet, une quinzaine d’années après la loi abolissant le statut colonial et faisant en théorie des Réunionnais des citoyens français au même titre que ceux de l’ex-puissance coloniale, l’égalité n’était pas appliquée. La Réunion était un des pays les plus pauvres du monde, loin derrière ses voisins. La ration alimentaire quotidienne à La Réunion était même inférieure à celle de la Corée qui venait de voir toutes ses grandes villes rasées par les bombardiers américains. La priorité du pouvoir était alors d’empêcher les Réunionnais d’élire des communistes. Paris dépêcha alors à La Réunion un préfet capable de soutenir la fraude électorale, et un ancien Premier ministre pour apporter la caution à la suppression du suffrage universel à La Réunion, car le résultat des élections se décidait à la préfecture.
Avec l’indépendance de Madagascar, Paris a transféré sur La Réunion d’importants crédits qui étaient auparavant affectés pour la Grande Île. Ceci donnait les moyens de construire totalement artificiellement la vitrine de la France dans l’océan Indien. Il fallait montrer aux peuples de la région que rester dans la France, ou tout du moins confier aux intérêts occidentaux la direction de leur économie, permettait d’accéder au confort matériel procuré par la société de consommation. Ce fut ainsi que fut importé un système faisant de La Réunion ce qu’elle est aujourd’hui. Mais les conséquences sont durement payées par les Réunionnais, car ce système est incapable de garantir à toute la population un niveau de vie comparable à celui de l’Occident.
Le passage loin des côtes réunionnaises du cyclone Batsiraï est un révélateur sur plusieurs points. Voici trois exemples parmi d’autres.
Tout d’abord dans le domaine des transports. La suppression du train et son remplacement par un mode de déplacement élitiste, le tout-automobile, met toute l’économie du pays à la merci d’un événement climatique habituel en milieu tropical : les fortes pluies. 5 jours après le passage de Batsiraï, de nombreuses routes sont encore en chantier. C’est notamment le cas de la route du littoral qui n’a pas retrouvé son mode normal de fonctionnement. Les conséquences sont des pertes de temps et d’argent pour les dizaines de milliers d’usagers quotidiens.
Avec le train, l’axe entre la capitale et le port de commerce serait sécurisé et la vie aurait repris tout de suite son cours après inspection et déblayage des voies. Mais la voiture est le symbole de la société de consommation, pas le train. Or, sur le plan des transports, La Réunion apparaît comme un pays de plus en plus arriéré. Maurice a reconstruit son train et procure à ses habitants un moyen de transport moderne et pas cher dont les Réunionnais sont privés.
Ensuite dans le domaine de l’énergie. Sous l’impulsion d’EDF, La Réunion s’est dotée d’un système de production calqué sur celui de la France : tout dépend de quelques centrales.
Jusqu’en 2010, La Réunion était engagée sur le chemin de l’autonomie énergétique au grand dam des importateurs d’énergies fossiles. Les énergies renouvelables permettent de décentraliser la production. C’était l’exemple du projet « Le Port Ville solaire » qui prévoyait de nombreuses centrales photovoltaïques dans la commune. Si la politique d’autonomie énergétique avait été poursuivie grâce aux nombreuses sources d’énergies renouvelables dans le pays, alors les Réunionnais ne subiraient pas les conséquences de la fragilité d’un réseau électrique dépendant de grosses centrales dégageant d’importantes émissions de gaz à effet de serre. A Salazie, il a suffi d’un éboulis sectionnant un câble pour interrompre pendant plusieurs jours l’alimentation électrique de milliers de personnes.
Enfin, dans le domaine de l’éducation. La Réunion est à ce point vitrine de la France que l’ambition des autorités est de faire coïncider les vacances scolaires dans notre île avec celles qui ont cours dans un autre hémisphère où les saisons sont inversées. Résultat : plus de 200.000 élèves doivent aller à l’école au coeur de la saison des cyclones. Avec Batsiraï, la sanction a été immédiate : 4 jours d’école de perdus pour tous les jeunes Réunionnais, et un 5e jour sans classe pour les élèves d’une quarantaine d’écoles dans notre île, série en cours.
Ce cyclone rappelle une fois de plus l’inadaptation de La Réunion à sa réalité d’île tropicale. La volonté de Paris de faire de La Réunion la vitrine de la France dans l’océan Indien est bien responsable de graves erreurs qui sont lourdement payées par les Réunionnais. Une autre politique est d’autant plus urgente qu’avec le réchauffement climatique, le risque du passage à La Réunion d’un cyclone tropical très intense augmente. Combien de drames faudra-t-il pour réveiller les consciences ?
M.M.
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