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Après la première visite de François Baroin
21 juillet 2005
Au cours de son bref séjour dans notre île, François Baroin a pu avoir un premier contact avec la réalité réunionnaise. Maintenant, il s’agit de savoir vers quel dialogue on va évoluer car les questions sans réponse restent nombreuses.
(page 3)
Taux d’activité à La Réunion de 54,1%, contre 69,2% en métropole ; pour les femmes, l’écart se creuse encore : 45,9% à La Réunion, 63,4% en métropole. À La Réunion, seulement un foyer sur cinq a suffisamment de revenus pour être imposable, contre un sur deux en métropole. Dans notre île, 91.143 personnes sont des allocataires de minima sociaux et 217.744 personnes sont “couvertes” par ce minimum, soit près d’un Réunionnais sur quatre.
À La Réunion, le taux d’équipement en logements sociaux est de 61 pour 1.000 habitants, en métropole, il est de 70 pour 1.000 habitants. Plus d’un Réunionnais sur deux est suffisamment pauvre pour bénéficier de la CMU, alors qu’en France, la couverture maladie universelle concerne un peu plus de 9% de la population (1) .
Surtout, à La Réunion, il y aura 30% d’habitants en plus dans les trente prochaines années, ce qui est loin d’être le cas en France.
On pourrait continuer d’énumérer tous les rattrapages auxquels ont droit les Réunionnais pour vivre dans les mêmes conditions que les autres citoyens de la République, aujourd’hui, et surtout demain, quand notre île sera peuplée par un million d’habitants.
Vers quel dialogue ?
Mais alors que la situation est déjà extrêmement difficile, notamment dans le domaine de l’emploi, des mesures prises ou des projets la compliquent encore davantage. Chacun a encore en mémoire les emplois-jeunes barrant la route pour ne pas rester au bord du chemin. Ce sont aujourd’hui les CES et les CEC qui risquent de voir plusieurs années de travail gâchées.
Ces derniers se sont manifestés avant-hier. Un moratoire est en cours, a affirmé le ministre. Mais il se termine le 31 décembre.
Quant aux planteurs, dont l’existence de milliers d’entre eux est remise en cause par un projet de réforme de l’Organisation communautaire de marché du sucre, à leur mobilisation le ministre a répondu qu’il sera leur porte-parole à Bruxelles.
Pour sa première visite dans notre île sur la route du Sommet de la COI, le nouveau ministre de l’Outre-mer a déclaré devant les planteurs, les précaires de l’Éducation nationale et les représentants du monde économique qu’il est ouvert au dialogue. Maintenant, reste à voir jusqu’où va aller ce dialogue. Face aux problèmes spécifiques de notre pays, va-t-on continuer à vouloir appliquer mécaniquement des mesures décidées à Paris ? où va-t-on prendre en considération nos besoins en termes de rattrapage et nos contraintes démographiques et géographiques, sur la base des propositions réunionnaises ?
De nombreuses questions restent en suspens
Car de nombreuses questions restent toujours en suspens et de nombreux sujets n’ont pas été abordés lors de cette première visite. Tout d’abord, on peut noter que les acteurs économiques rencontrés hier au Centre consulaire de formation par François Baroin se limitaient aux représentants des dirigeants d’entreprise. En dehors des manifestants venus la veille à sa rencontre, le ministre de l’Outre-mer n’a pas rencontré de représentants syndicaux. Or, ces derniers ont beaucoup de revendications à lui faire parvenir. Seront-ils écoutés ?
Pour la question du logement, le ministre a affirmé que "l’objectif est d’arriver à remonter sensiblement les chiffres de la production afin d’honorer les engagements". Mais ces engagements sont-ils à la hauteur des besoins considérables des Réunionnais ?
Enfin, sur la question du pouvoir d’achat, et notamment sur celle de la création d’un Observatoire des prix chargé d’informer tous les Réunionnais sur les raisons de la vie chère, pas de réponse. (voir en page 7)
On pourrait encore ajouter de nouvelles questions, tant les revendications des Réunionnais sont nombreuses, répondant à une exigence d’égalité collective encore loin d’être satisfaite. Maintenant, il reste à voir si le nouveau ministre va chercher à y répondre, et s’il va écouter les propositions réunionnaises qui prennent corps dans notre île pour un projet de développement durable.
Manuel Marchal
Ces quelques données datent d’un peu plus d’un an, elles sont extraites de “Familles de La Réunion” du CRIES-Réunion. Mais depuis, la situation ne s’est pas améliorée, et les menaces s’amoncellent.
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