
« Dann tan la marine a voil ! »
27 juin, parDan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Libre échange Préfet/Médias
2 février 2008
Comme en début d’année dernière, le Préfet a convié hier la presse à un échange informel dans les salons de la Préfecture. Pierre-Henry Maccioni s’est prêté au jeu des questions ouvertes avec une franche décontraction qui n’est pas parvenue néanmoins à dissimuler de nombreuses incohérences dans le discours officiel. Le message central est néanmoins passé : « Le Président de la République veut mettre un terme à l’assistanat ». Vive le développement endogène !
C’est le cas des emplois précaires de l’Education nationale soulevé par “Témoignages” qui a mobilisé une grande partie de l’échange et servi de support à un argumentaire en faveur des projets économiques, environnementaux, innovants de nature à dynamiser le développement local et donc la création d’emplois.
- 15,7% de contrats aidés, mais 70% des CUI réservés au secteur non marchand !
C’est en fait la présentation par le Préfet du nouveau Secrétaire général de la Préfecture, Michel Theuil, qui succède à Franck Olivier Lachaud qui nous a permis d’introduire le sujet en s’attaquant à son point vif pour l’Etat : les dossiers de contrats aidés déposés par les syndicats devant le Tribunal Administratif et les Prud’hommes pour irrégularités. « Quand vous dîtes que l’expérience de Monsieur Theuil en tant que Conseiller au Tribunal Administratif vous sera utile, pensez-vous aux dossiers des contrats aidés de l’Education nationale ? ». Transition brutale certes, mais qui a permis de poser sans détour le sujet sur la table.
Si le Préfet a rappelé que l’expérience de Monsieur Theuil dans ce domaine lui serait profitable en termes de contrôle de l’égalité, des budgets, des marchés publics, il n’a en revanche pas commenté les plaintes en cours. Le Préfet a préféré rappeler que la diminution des contrats aidés décidée par le gouvernement concerne tout le territoire national. En Métropole, elle s’élève à -35% contre -15,7% à La Réunion. « On ne nie pas qu’il y a une diminution, mais elle est moins importante ici qu’en Métropole », commentera Pierre-Henry Maccioni. « Le Président de la République veut mettre un terme à l’assistanat, ce qui ne remet pas en cause la solidarité nationale qui continue à s’exercer, mais le public sera ciblé, (elle) s’adressera au public le plus en difficulté ».
Et cette continuité de la solidarité nationale s’exprimera avec le CUI (Contrat Unique d’Insertion) qui, rappelons-le, ne comporte aucun volet formation. Attendu que le Département s’est porté volontaire pour expérimenter le dispositif, il aurait obtenu, avec le soutien de la Préfecture et après négociation avec le Ministère des Finances (désormais directement rattaché à celui de l’Emploi, piloté par Christine Lagarde), que 70% de ces CUI soient destinés au secteur non marchand, donc réservés aux communes. Un élément présenté par le Préfet comme « une rallonge », une sorte de compensation presque aux 1.200 licenciements de salariés précaires qui, le rappellera-t-il encore, savaient, tout comme les titulaires, que ces contrats avaient un terme.
Difficile de justifier les manquements de l’État !
Certes, on peut se poser la question : “Pourquoi avoir attendu 7-8 ans (12-14 ans - Nrld) ?”. Une question effectivement pertinente, mais à laquelle le Préfet ne répond pas, préférant aborder un virage aussi dangereux à 380°, assurant que « ... mais toutes les formations ont été ouvertes ». Nouveau petit contour dans l’exposé avant de revenir à cette obligation de formation. « Si les formations n’ont pas été mises en place pour des raisons X, c’est parce qu’ils (les bénéficiaires de contrats aidés) pensaient que ça allait rester comme ça ou qu’il n’y avait pas de dispositif adapté au moment T. Mais elles seront mises en place », a assuré le Préfet qui, de “X” à “T”, trace ici une jolie tangente ! Il a demandé personnellement au Directeur de l’ANPE d’y pourvoir. Une cellule spécifique va être mise en place. Et de soutenir que grâce à la nouvelle méthode de simulation de l’ANPE, ces personnes sans diplômes pourront accéder à l’emploi dans les autres secteurs de la vie économique de La Réunion. « Je voudrais quand même ajouter, pour être tout à fait clair, poursuivra plus loin le Préfet, quand on parle d’assistanat, il est plus intéressant pour chacun non pas d’avoir un contrat aidé, donc une situation précaire, mais un emploi industriel ou économique pour avoir un vrai projet de vie ». Question de bon sens, évidemment. L’opportunité de mettre l’accent surtout sur le programme “Réunion 2030” ou encore l’extension du Port, structurants pour le développement de l’île et créateurs d’emplois.
Pour résumer : « on maintient la solidarité nationale sur le public vraiment en difficulté, on recentre le RMI, et parallèlement, La Réunion poursuit sa politique de développement ». Quant aux suppressions de contrats aidés, pour le Préfet, « on n’y reviendra pas ». Et à ceux qui accusent un désengagement de l’Etat, ce dernier dément, 5 milliards d’euros de dépenses publiques (+5% en 1 an) à l’appui, et précise qu’« il veut juste resituer ses actions dans des domaines porteurs et non passifs d’assistanat ».
Stéphanie Longeras
Comment va fonctionner le système éducatif sans les contrats aidés ?
Le Préfet botte encore en touche
On ne peut soulever la question des suppressions massives de contrats aidés dans l’Education nationale sans adjoindre cette autre consécutive des dysfonctionnements prévisibles pour le système éducatif local. Là encore, le Préfet botte en touche, précisant qu’il n’est pas spécialisé sur le sujet qui relève de la compétence du Recteur. Il fait néanmoins partagé son « sentiment » : « avant d’être une question d’effectif, c’est une question de méthode, de politique ». « Ce n’est pas le nombre d’enseignants et d’administratifs qui manque - les titulaires (administratifs) doivent accomplir leurs missions, on ne peut pas sous-traiter en permanence -, il faut s’attaquer aux vrais problèmes ». Au passage, le « sous-traiter » est opportun pour parler de ces missions remplies par les contrats aidés qui, en plus de ne plus être considérés aujourd’hui comme un public suffisamment en difficulté pour bénéficier de la solidarité nationale, ont, eux, vraiment été sous-traités. Mais pour revenir « aux vrais problèmes », il s’agit pour le Préfet de lutter activement contre l’illettrisme et les grossesses précoces.
Parallèle au système éducatif, un autre problème adjacent, celui de la formation.
Pour Pierre-Henry Maccioni, « depuis 3-4 ans, on atteint un seuil d’inadéquation plus marqué ici que partout ailleurs en France entre l’emploi et la formation. Il existe des métiers non pourvus faute de mains d’œuvre qualifiées ». Si le Préfet souligne que les dispositifs de formation engagés par la Région pour pourvoir aux besoins en mains d’œuvre sur la route des Tamarins ont été opportuns et que ce modèle devrait se multiplier, il rappelle aussi à la collectivité régionale qui a la compétence en matière de formation qu’« il faut un vrai Programme Régional de Développement des Formations. C’est ça l’avenir de La Réunion ». C’est tout de même osé de renvoyer encore et toujours la balle à l’autre quand l’Etat n’a lui même pas respecté ses obligations de formations pour les contrats aidés ! Kréol na rézon : Torti i oi pa son ké vréman !
SL
TOS : la Préfecture s’emmêle les pinceaux ...
... Révélateur de l’“engagement” de l’Etat
Selon le Préfet, « sur les TOS, le Recteur a organisé une rencontre qui n’a pas satisfait les syndicats. Il leur a expliqué que ce n’était pas des contrats de travail au sens juridique ». Ah bon ? Les syndicats sont pourtant unanimes : le Recteur a refusé d’aborder le sujet ! Apparemment, le Préfet ne maîtrise pas son dossier.
« Le Recteur ne veut plus entendre parler des TOS »
Contacté hier, Christian Picard, Secrétaire général de l’UNATOS-FSU, a confirmé que « depuis le transfert aux collectivités, le Recteur ne veut plus entendre parler des TOS. Pour lui, ça n’est plus de son ressort. Il ne savait même pas combien il y a de TOS précaires dans l’Académie ! Il a toujours botté en touche sur cette question. Le Préfet confond encore les TOS et les précaires des services administratifs et de vie scolaire ». Lorsque Michel Theuil prend à son tour la parole pour préciser que certes les contrats TOS sont en diminution, mais que 282 CAE TOS à la Région et 400 CAE TOS au Département ont été budgétés par l’Etat, il oublie de rappeler que c’était au moment du transfert de compétences aux collectivités. Transfert qui obligeait alors l’Etat à maintenir le même volume. Depuis, on ne connaît toujours pas la hauteur de l’enveloppe qui sera attribuée par l’Etat aux collectivités pour budgéter les postes TOS cette année. Une chose est sûre, la baisse de financement général de l’Etat a impacté sur leur budget : la Région a dû supprimer 75 TOS et le Département 180. C’est ça la réalité de l’engagement de l’Etat.
SL
An plis ke sa
Des CUI pour les CAV ?
Les pressions du Tribunal Administratif sur la Préfecture pour qu’elle embauche, comme la loi le voudrait, ces personnels renouvelés dans des contrats aidés depuis plusieurs années commenceraient-elles à lui peser ? Les formations de remise à niveau mises en place en hâte à la fin des contrats, suite aux recours légaux intentés par les syndicats, ne suffiront à l’évidence pas à “racheter” l’Etat qui, en tant qu’employeur, n’a pas assumé ses responsabilités. Comme pour effacer l’ardoise, il annonce plusieurs milliers de CUI. Les CAV arrivant en fin de missions pourront-ils bénéficier d’une rallonge avec ces CUI pour répondre à l’urgence et éviter l’ANPE ? Cela ne semble pas impossible. Car « rallonge », c’est bien le terme employé un peu hâtivement par le Préfet en abordant ces nouveaux contrats. L’apsus révélateur ?
Heureusement, le chômage baisse !
Aborder le sujet sensible des fins de contrats précaires, soit 1.200 nouveaux inscrits au chômage, a été l’occasion offerte pour le Préfet de préciser que le chômage est justement en baisse à La Réunion. Ainsi, comme dirait Xavier Darcos : « la situation n’est pas particulièrement dramatique à La Réunion ».Venant du BIT (Bureau International du Travail), le Préfet a tenu tout de même à rappeler, à ceux des médias qui prouvent le contraire, que « les chiffres ne sont pas truqués ». « Il n’y a rien à contester ». En 5 ans, La Réunion est passée de 30 à 24% de chômeurs dont une baisse de décembre 2006 à décembre 2007 de 7,2% pour les inscrits en catégorie 1, soit 4.100 personnes. « Un chiffre exceptionnel » donc pour Pierre-Henry Macconi qui occulte, comme c’est de coutume, d’envisager que ces 1.400 personnes aient pu basculer parmi les 6 autres catégories de classement des chômeurs, dans celles qui recensent les personnes occupant un emploi précaire et qui sont toujours à la recherche d’un emploi durable et à plein temps. Faut-il souligner ici que le dernier recensement du BIT fait justement état d’une baisse de 3,8% des offres d’emplois durables en 1 an au profit des emplois temporaires (+11,4%) et occasionnels (+5,1%) ? Ce ne sont pas les chiffres qui sont truqués, mais les politiques qui permettent de les obtenir qui sont frauduleuses.
SL
En bref avec décodeur
• Cas Rafiki
Le Préfet se laisse encore le temps de la réflexion pour déterminer s’il va suivre ou non les préconisations de la Commission des Expulsions qui estime que Rafiki Hamidou (à l’origine présumée des “émeutes” de Saint-André) doit rester sur le territoire. Il y a fort à penser que le Préfet va le maintenir sur le territoire pour qu’il puisse être jugé des 8 condamnations dont il fait l’objet.
• Le Préfet « collabore » avec Pierre Vergès
Il s’agit de tourisme bien sûr. Bien que la position de Jocelyne Lauret, inscrite sur la liste d’Alain Bénard, fasse l’objet de risées de la part même du Préfet qui parle de « refondation du tourisme » en s’adressant directement à “Témoignages” (solidarité camarades !), ce rapprochement Etat/IRT ne vise qu’au développement de la filière. Pour le Préfet, il faut attirer des investisseurs extérieurs pour rebooster la destination, et c’est pourquoi, les Assises du Tourisme qui seront organisées au cours de cette année (avril/mai/juin) seront l’occasion de rencontres, d’échanges construits autour d’ateliers ouverts. Maurice sera la bienvenue. L’Etat dit vouloir contribuer pleinement à ce projet.
• Quid de la Loi Programme ?
Logement, défiscalisation... les grands axes de la LOPOM seront inchangés, selon le Préfet, qui précise que le calendrier sera soumis au Parlement, mais après les élections ! Pas de position trop rapide qui pourrait pourtant attendre au scrutin, rappelons-le, local.
• Les poursuites du Grenelle de l’Environnement péi
Rappelant le fait exceptionnel que seule La Réunion a connu la tenue d’un Grenelle de l’Environnement sur son territoire, le Préfet précise que cet acte fort a entraîné 3 conséquences : la conférence préparatoire à la présidence européenne les 25 et 26 avril à La Réunion ; la tenue prochaine à La Réunion d’une conférence sur la bio-diversité ; la valorisation des projets soutenus par l’Union Européenne à La Réunion.
• « Il faut une vraie politique de l’eau »
La Réunion est le département français où l’on consomme le plus d’eau et au meilleur prix, rappelle le Préfet, abordant la problème crucial des stations d’épurations. Depuis 2005, les communes auraient dû y pourvoir pour être en règle avec la directive européenne sur les eaux résiduelles urbaines. A ce jour, 21 communes sur 24 ont soumis des projets, non sans pression de la part de la Préfecture. « On attend les Municipales, mais après, il faudra aller vers la vérité », défend le Préfet, qui estime que la taxation de l’Office de l’Eau doit enfin être appliquée. Car plus que l’Etat, ce sont les citoyens qui vont devoir financer ces infrastructures essentielles.
• Prix des médicaments : Qui politise ?
Qu’on se le dise, le Préfet soutient que « l’Observatoire des Prix n’est pas un machin ». S’il n’est pas invité à se prononcer sur la baisse du prix des médicaments, c’est que « la procédure est gouvernementale, nationale et pas locale ». « Il pourrait, s’il y avait augmentation du prix des médicaments, être sollicité pour mesurer l’impact sur la vie, le pouvoir d’achat des Réunionnais », estime le Préfet, qui rappelle que l’Observatoire n’a pas pour mission d’émettre des avis, mais de faire des rapports à partir de chiffres transmis, « sauf si l’on veut politiser les choses ». Cette dernière remarque est pour le cas des plus intéressantes quand on veut bien se rappeler qu’avant d’être une décision nationale, la baisse du prix des médicaments vient d’un élu local, en l’occurrence Monsieur Virapoullé, qui a jugé pertinent de faire croire aux Réunionnais que la baisse du prix des médicaments impacterait sur leur pouvoir d’achat. Qui politise ?
• Pharmaciens, un « dossier chaotique »
Un groupe de travail est en place pour répondre aux revendications des pharmaciens, précise encore le Préfet, qui soutient avec fermeté que la baisse du prix des médicaments ne va pas être supportée dans une moindre mesure par les pharmaciens, mais avant tout par les grossistes. Si ces derniers décidaient finalement de ne plus accepter les Cartes vitales, il appartiendrait alors à chacun de prendre ses responsabilités. Sachant que le délai de remboursement des usagers serait nettement rallongé. Quant à l’idée de se déconventionner, le Préfet rappelle que, d’une part, cela implique l’impossibilité pour le client de se faire rembourser et, d’autre part, les difficultés de reconventionnement par la suite. Enfin, quant à la CMU, si les pharmaciens refusaient de prendre ce système en compte, ils se mettraient hors la loi. En clair : le gouvernement a tranché, reste à avaler la pilule. De préférence un générique, bien sûr !
• Un petit coup au passage pour les stations-service
On s’étonnerait que la Préfecture cherche à ne pas faire supporter aux Réunionnais la hausse du prix des carburants ? Eh bien, si elle lisse le prix des carburants, c’est qu’elle a voulu contribuer au maintien de leur pouvoir d’achat, comme l’explique le Préfet, qui en profite au passage pour rappeler que les stations-service, qui font déjà leur choux gras sur les ventes de tabac et d’alcool, ne sont pas obligées d’appliquer des prix fixés au maximum. Et tiens, voilà pour toi !
SL
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