
Hommage à la femme de Bruny PAYET
1er juillet, parLa section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Réveil difficile après les Fêtes à prévoir
28 décembre 2019, par
La période des Fêtes risque bien d’être suivie par une période de réveil difficile. En effet, l’année 2020 va être celle des remises en cause au niveau de l’Union européenne avec la certitude du BREXIT. En raison de sa dépendance aux décisions de Bruxelles, La Réunion sera impactée.
Sauf bien improbable retournement de dernière minute, le Royaume-Uni va quitter l’Union européenne cette année. Depuis la fondation de la Communauté économique européenne en 1957, c’est la première fois qu’un Etat décide de quitter cette organisation qui est passée en 62 ans de 6 à 28 membres. C’est la fin d’une dynamique de croissance et le début d’une période d’incertitude. Avec le départ d’un pays aussi important que le Royaume-Uni, l’Union européenne sera forcément affaiblie. C’est dans ce contexte que va se négocier le prochain budget européen. Il s’appliquera à partir de 2021. C’est un moment capital pour La Réunion, fortement dépendante des décisions de l’Europe.
L’Union européenne c’est notamment la politique de cohésion. Elle vise à réduire les inégalités de développement entre les régions. Eu égard à un PIB par habitant inférieur à 75 % de la moyenne européenne, La Réunion se situe dans l’Objectif convergence. Cela signifie qu’elle a droit au niveau maximum des crédits européens. Paul Vergès puis Elie Hoarau se sont battus au Parlement européen pour que ce soutien se maintienne à plus de 2 milliards d’euros pour 6 ans. La période de programmation actuelle touche à sa fin.
La première interrogation porte sur l’appartenance de La Réunion au club des régions les plus pauvres d’Europe. En effet, le Royaume-Uni étant un des pays les plus riches du monde, son départ va mécaniquement faire baisser le PIB moyen par habitant dans l’Union européenne. Au moment de la négociation du prochain budget européen, notre île satisfera-t-elle toujours aux critères lui garantissant de faire partie des régions éligibles à l’Objectif convergence ? Si ce n’est pas le cas, alors l’aide européenne pourrait être très inférieure.
La seconde interrogation est sur la part des crédits européens alloués aux régions en Objectif convergence. Le Royaume-Uni est en effet un important contributeur qui n’est pas éligible à cet objectif. Cela signifie que la part allouée au budget de la cohésion pourrait diminuer, alors que le nombre de régions concernées suit une tendance opposée, accentuée par la volonté européenne d’intégrer les anciens Etats membres du Pacte de Varsovie qui font désormais partie de l’OTAN.
Une baisse des crédits pour La Réunion ne serait alors pas étonnante, et dramatique compte tenu de l’état de sous-développement en termes d’infrastructures, toujours pas de train par exemple, et d’emploi, avec près de 30 % de taux de chômage.
La troisième interrogation concerne l’agriculture. Avec un budget amputé de la contribution du Royaume-Uni, comment évolueront les montants des aides allouées aux agriculteurs ? Pour La Réunion, cela concerne notamment la canne à sucre et ses aides à la production.
La quatrième interrogation est l’avenir de l’octroi de mer dont le régime dérogatoire se termine cette année. Dans les discussions commerciales menées par l’Union européenne au nom de La Réunion, l’octroi de mer est considéré par les autres pays comme un obstacle à la concurrence, une barrière tarifaire à abattre. Outre un rôle de protection de la production locale, l’octroi de mer est une source importante de recettes pour les collectivités, en particulier les communes. Faire croire que sa disparition entraînerait une baisse des prix est illusoire. En effet, dans le cadre actuel, la France ne manquerait pas de reprendre la main sur cette manne fiscale en l’intégrant dans la TVA, ce qui lui permettrait d’intégrer le produit de cette taxe dans son budget. Les bénéficiaires de l’octroi de mer auront-ils la garantie d’une compensation à l’euro près ? Quelques précédents rappellent la difficulté pour Paris de respecter ce principe, par exemple le transfert du RMI qui a contribué à plomber les finances des Départements.
Il est évident que l’histoire de l’Europe n’est pas un fleuve tranquille. Des initiatives avaient été lancées afin de maximiser l’utilisation des fonds européens disponibles en les mettant au service de la transformation de La Réunion. C’était le cas de la politique de grands chantiers qui avait cours à la Région jusqu’en 2010. Force est de constater que cet esprit d’anticipation s’est perdu à La Réunion. En témoignent les dernières orientations budgétaires de la Région, avec une collectivité incapable de présenter un budget définitif en raison de l’attente d’arbitrages de Paris et de l’Europe. Une attente qui risque bien de déboucher sur de mauvaises surprises car manifestement, La Réunion a bien fini de manger son pain blanc.
M.M.
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Nadia Payet, veuve de notre camarade Bruny Payet. Témoignages adresse ses condoléances à (…)
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
Face à l’urgence de la situation de la maltraitance animale à La Réunion, l’association CIANA a lancé un appel aux décideurs, afin de "travailler (…)
Mézami,médam, zé méssyé , la sossyété, lé pa toulézour wi gingn in bon akèye. Défoi oui, défoi non, sirtou dann in sossyété wi koné pa bien lo (…)
Cinq mois après le lancement du plan « Anti-bandes », composante majeure du plan d’action départemental de restauration de la sécurité au (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Une fois de plus, des femmes sont la cible d’une forme de violence lâche, insidieuse et profondément inquiétante : les attaques à la seringue dans (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)