Route du littoral, enquête publique

Bruny Payet interpelle Didier Robert et le préfet

21 novembre 2011

Dans le cadre de l’enquête publique sur la nouvelle route du littoral, Bruny Payet, ancien conseiller régional, s’inquiétant de la précipitation du président de Région de mettre en œuvre ce projet, lui a adressé une lettre afin, d’une part, de lui demander d’élargir l’enquête à toutes les communes et, d’autre part, de porter à l’enquête du public « les alternatives » et « les réserves émises au projet de route en mer ».

« Monsieur le Président,
Vous avez décidé de mettre à l’enquête publique votre projet de route du littoral en mer. Nous ne savons pas si ce projet tient compte des réserves et des alternatives portées à votre connaissance par les uns et les autres à l’issue de la concertation de mai 2011, et notamment par notre lettre ouverte du 17 septembre 2011. En outre, manifestement, les moyens étaient insuffisants pour mobiliser le public à votre séance inaugurale et les réponses aux questions posées y ont été décevantes.

Hormis votre “slogan publicitaire” martelé, vantant une « route moderne, gratuite et sécurisée », vous ne vous êtes toujours pas engagé personnellement devant la population à garantir sa sécurité et à contenir le coût des travaux. D’ailleurs, ce que la presse a retenu de votre dernier point d’étape, tenu ce mardi 25 octobre à l’ancienne Boucherie, c’est qu’avec votre Vice-président, Dominique Fournel, responsable du projet, vous entendez « garder le cap et avancer à marche forcée ».
Une telle précipitation et un tel entêtement trahissent une volonté de rendre irréversible, le plus rapidement possible, ce projet, quel qu’en soit les coûts, y compris humains, à supporter par La Réunion. Pourquoi ?

Dès lors, vous nous pardonnerez d’exiger en l’état, comme pour tout projet d’envergure tel notre franchissement du massif de la Montagne, que les points suivants soient retenus :

1. Prolonger l’enquête publique pour l’étendre à l’ensemble des communes de l’île.
Car vous estimerez comme nous que la problématique de la route du littoral intéresse non seulement Saint-Denis et La Possession, mais aussi toute La Réunion. C’est pourquoi vous jugerez encore avec nous que l’enquête publique doit être lancée dans chaque commune. Le coût des 24 dossiers est sans commune mesure avec l’enjeu.
Vous admettrez aussi qu’il soit indispensable de porter également à l’enquête du public les alternatives, dont les tunnels, et les réserves émises au projet de route en mer sans oublier la synthèse du commissaire enquêteur lors de la première concertation. Les Réunionnais doivent pouvoir prendre la mesure des responsabilités en jeu et des conséquences qu’ils auront à supporter. Vous ne devriez pas le craindre !

2. Que le devoir de réserve du représentant de l’État soit observé tant que le public réunionnais ne s’est pas prononcé en conscience sur le sujet.
Le Préfet semble en effet pressé, avant de nous quitter, de s’acquitter de sa décision de déclarer d’utilité publique votre projet sans attendre les conclusions du débat démocratique de la population réunionnaise et de ses représentants.
Le “JIR” lui prête des déclarations pouvant laisser croire « que tout est plié ». Une réserve de circonstance s’impose pourtant à tout représentant de l’État à l’occasion d’une enquête publique surtout quand un tel projet prétend faire aboutir le défi historique du franchissement du massif de la Montagne et engage l’actuelle génération et les générations futures des Réunionnais.

Bruny Payet
Ancien conseiller régional
Ancien secrétaire général de Syndicat »

Une copie de la lettre a été envoyée aux députés et sénateurs, aux responsables élus des collectivités et organisations socioprofessionnelles ou associatives.
A la Une de l’actuRoute du littoralDidier Robert

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Messages

  • ce projet est une abération pour notre ile qui va étre encore et encore dénaturé ?? il veule quoi ressemble a la métropole ?? le probléme de la route ne dois pas étre résolue autrement que par tuer la nature , notre MER. je ne suis pas un brin écologiste mais la ^^ il font fort et personne ne bouge et pourquoi n’interroger que st denis et la possession le reste de l’ile a droit a la parole.................... ça sera un cauchemar pour notre litoral si ce projet abouti


Témoignages - 80e année


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