Après un coup pareil, qu’iront-ils inventer pour se faire élire aux municipales en mars prochain ?

Budget 2014 : aucun député de La Réunion n’a voté pour les Réunionnais

23 octobre 2013

La première partie du projet de loi de Finances a été adopté hier. Il ne comporte aucune avancée pour la population, et fait même craindre un appauvrissement à cause d’une diminution de la solidarité nationale. Aucun député de La Réunion n’a voté contre, six ont voté pour, quant à Huguette Bello, la doyenne des députés de La Réunion, elle a refusé de voter contre, ce qui équivaut à un soutien au projet.

Hier, l’Assemblée nationale a adopté la première partie de la loi de Finances.

C’est dans ces articles de loi qu’est inscrite la diminution des subventions de l’État aux collectivités territoriales. D’un montant total de 1,5 milliard d’euros, elle se répartit de la manière suivante : 840 millions enlevés aux communes, 476 millions retirés aux Conseils généraux, et 184 millions de moins dans les crédits affectés à la Région. C’est une conséquence d’un engagement de la France envers l’Europe : ramener le déficit public sous les 3% en 2015.

Le projet prévoit également un prélèvement de 78 millions d’euros sur le fonds de roulement de la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS). La raison d’être de ce fonds est justement de garantir les opérations de construction de logements sociaux, dont la pénurie à La Réunion est connue.

Quant aux mesures fiscales, elles ont soulevé un large mécontentement à La Réunion. Rappelons que dans notre île, la pauvreté est telle que la proportion des foyers assujettis à l’impôt sur le revenu est plus faible qu’en France : un tiers contre 60%. C’est pourquoi les mesures concernant cette taxe n’ont pas un impact aussi important qu’en France. Par contre, la baisse des dotations aux collectivités sera payée par tout le monde à La Réunion, et surtout les plus pauvres.

En effet, les collectivités doivent faire face à des dépenses toujours plus importantes du fait de l’augmentation de la population : 10.000 personnes de plus chaque année. Pour les financer, elles disposent des subventions de l’État (DGF), d’une partie des recettes de l’octroi de mer, des impôts locaux (taxe d’habitation…) et de l’endettement.

À La Réunion, la hausse du chômage explique une diminution de la consommation, et donc des recettes de l’octroi de mer. Le recours à l’emprunt fait reposer sur les générations futures les dépenses d’aujourd’hui. Quant à l’augmentation des impôts, il s’opère dans un contexte où près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, et avec un potentiel fiscal moitié moindre qu’en France. Si l’orientation de ce premier vote se maintient, alors il faudra bien trouver quelque part l’argent qui manque, car une collectivité ne peut pas voter un budget en déficit.

La vérité est dans le vote à l’Assemblée nationale

Patrick Lebreton fera payer les Saint-Joséphois

Saint-Joseph est une commune lourdement touchée par le chômage. Il a voté pour une diminution de la subvention de l’État vers les communes. Il a donc voté pour augmenter les impôts à Saint-Joseph.

Jean-Claude Fruteau pénalise les Bénédictins

Comment la commune de Saint-Benoît fera-t-elle pour fournir davantage de service avec des aides de l’État qui n’augmenteront pas ? Jean-Claude Fruteau doit dire dès maintenant qu’il a voté pour que les Bénédictins passent à la caisse.

Jean-Jacques Vlody fait plonger les Tamponnais

Au Tampon, Didier Robert a laissé la commune dans un état financier désastreux. Aujourd’hui, un député veut être dans le fauteuil qu’occupait l’actuel président de Région. Les Tamponnais doivent donc savoir que Jean-Jacques Vlody a voté pour faire plonger les finances de la commune encore plus qu’elles ne le sont déjà. Les Tamponnais devront payer.

Ericka Bareigts et Monique Orphé font passer les Dionysiens à la caisse

A Saint-Denis, les deux députées soutiennent un maire qui veut se représenter. Elles devront donc expliquer pendant la campagne qui arrive comment le maire compte boucher le manque à gagner imposé par le budget 2014. Quoi qu’il arrive, les Dinonysiens paieront l’addition.

Thierry Robert solidaire du gouvernement et pas des Saint-Leusiens

Hier à l’Assemblée nationale, le député a suivi le vote de son groupe et a donc soutenu l’adoption de la première partie de la loi de finances. C’est un choix opposé à la solidarité avec les Saint-Leusiens.

Huguette Bello ne trompe personne et ponctionnera encore plus les Saint-Paulois

À l’Assemblée nationale, Huguette Bello fait partie d’un groupe parlementaire qui a voté contre le budget. Mais elle s’est désolidarisée de cette décision collective. Elle n’a pas voté contre, car elle n’a pas pris part au vote du budget, ce qui a facilité l’adoption du texte. C’est la vérité concrète, car si elle avait voulu défendre les intérêts des Saint-Paulois, elle aurait voté contre.
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