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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Retour sur les élections de Sainte-Suzanne —1—
7 février 2012
Quand un fonctionnaire décide au nom du peuple de retirer un mandat à un élu, il revient au peuple de trancher en dernier ressort. C’est ce principe républicain très simple qui a provoqué l’organisation de nouvelles élections à Sainte-Suzanne. Le débat qui a suivi a permis de clarifier les positions.
En 2009, un magistrat rendant la justice au nom du peuple prend une décision extrêmement grave. Bien que le procureur affirme publiquement que Maurice Gironcel est intègre, honnête et ne s’est pas enrichi, le juge décide de condamner le maire de Sainte-Suzanne à perdre le mandat que le peuple lui a donné. Suite à cette décision, tous les élus du groupe majoritaire affirment leur solidarité à Maurice Gironcel. Ils s’engagent à remettre en place le maire que la population s’est choisi dès que Maurice Gironcel aura recouvré son éligibilité. L’application de cet engagement nécessite une nouvelle décision du peuple, car pour que Maurice Gironcel redevienne maire de Sainte-Suzanne, il faut de nouvelles élections municipales.
En attendant ce retour, Yolande Pausé devient maire de Sainte-Suzanne, et Daniel Alamélou conseiller général.
En 2011, Maurice Gironcel recouvre tous ses droits, mais au lieu d’appliquer leur engagement, plusieurs élus refusent de retourner devant le peuple. Fort heureusement tous ne sont pas comme cela, loin de là. C’est tout à l’honneur des autres conseillers de mettre leurs paroles en accord avec les actes, ce qui rend possible l’organisation d’élections. Ces élus décident de suivre deux valeurs fondamentales du Parti communiste réunionnais : la solidarité avec un camarade injustement condamné, et le respect de la parole donnée.
Incroyable retournement
À partir de là, le débat est clairement posé. D’un côté, des élus qui décident de ne pas tenir leur engagement, de l’autre des élus qui les respectent. Ce débat va largement dépasser les limites de Sainte-Suzanne, tous les Réunionnais sont amenés à prendre position.
Celle de la plupart des médias est révélatrice. Alors que ces derniers fustigent habituellement les élus qui ne tiennent pas leurs promesses, ils décident d’ouvrir en grand leurs colonnes à ces derniers, qualifiés de représentants d’une politique « saine et honnête » (1) . Et ce sont les élus vertueux, ceux qui respectent leur parole et les valeurs de leur parti, qui sont considérés comme les acteurs d’une « mise en scène politicienne » (2) visant à privilégier des intérêts personnels. Cet incroyable retournement des valeurs va durer durant toute la campagne électorale dans ces médias.
La parole au peuple
La question est pourtant nette : pour ou contre le respect de la parole donnée ? Ceux qui ont refusé de soutenir les élus en accord avec cette valeur sont apparus clairement au cours de cette campagne électorale.
Ils étaient donc également en total décalage avec l’expression du peuple. Car les 29 janvier et 5 février, le peuple a placé largement en tête la liste de la solidarité et du respect de la parole donnée.
Fidèle à ses principes, le Parti communiste réunionnais a donc donné la parole au peuple, à qui il revient de choisir en dernier ressort des élus à qui il confie un mandat. Et malgré toute la campagne de démolition de valeurs, la population a choisi de faire respecter le principe de la parole donnée.
Maintenant que le résultat est là, plusieurs questions restent posées et notamment celle-ci : comment expliquer que des médias aient choisi de soutenir des élus incapables de respecter leur parole ?
(à suivre)
(1) et (2) "JIR" du 23 novembre 2011.
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