Ça avance bien, c’est évident. Mais ça doit avancer plus...

20 août 2004

Il est utile de revenir sur l’importante réunion qui a eu lieu ce mercredi 18 août à la préfecture, réunion à laquelle participait un conseiller technique du ministère des DOM, M. Bernard Blaublomme.

Comme nous l’avons souligné depuis la semaine dernière, il est apparu nettement que les représentants du Conseil régional et ceux des forces économiques savaient parler d’une même voix. Tous ont su montrer leur profond attachement, à ce que des mesures qui avaient parfaitement fonctionné depuis 12 ans ne soient pas modifiées dans la précipitation. Et la nouvelle délibération prise ce mardi 17 par la Commission permanente du Conseil régional confirmant sa volonté que soient reconduites les dispositions de la délibération du 19 février 1993, a été saluée par les milieux économiques réunionnais comme un fort signal.
Par ailleurs, la direction des Douanes, sitôt que lui furent communiquées les recommandations du Ministère que les demandes d’exonérations soient traitées dans le souci de rester dans la continuité de ce qui se faisait avant le 1er août 2004, a su jouer le seul jeu qui vaille : celui qui garantit à notre système productif encore fragile un cadre propice à son renforcement.
Reste un point toujours crucial : la manière de procéder ne garantit pas la sécurisation juridique, l’existence d’un décret fragilisant toujours une disposition régionale. Car, bien entendu, rien n’interdit quiconque d’attaquer devant la juridiction administrative ce qui serait appliqué au motif que les dispositions de l’article 5 du décret du 29 juillet 2004 ne seraient pas respectées.
Là dessus aussi, les représentants des services de l’État semblent être conscients qu’il convient de préciser des points. D’où la proposition du Secrétariat général de la Préfecture pour les Affaires économiques de provoquer une autre rencontre, courant septembre.
Raymond Lauret, élu régional, président de la Commission du développement économique, considère quant à lui qu’il est "bon que les milieux économiques regroupés dans la CCIR, l’ADIR et la CGPME jouent groupés et associent, avec la Région, la production artisanale et agricole dans leurs préoccupations".


Un incident révélateur ?

Plusieurs représentants du monde économique présents mercredi à la Préfecture ont regretté que cette dernière ait eu vis à vis de l’élu du Conseil régional une attitude pour le moins désobligeante, amenant Raymond Lauret à quitter la réunion peu de temps après la déclaration du préfet et son départ immédiat. Ils ont exprimé leur soutien à un élu dont ils ont tenu "à souligner la disponibilité et le sens de l’écoute vis à vis du monde économique de La Réunion".
Pour sa part, Raymond Lauret nous a déclaré ne pas accorder d’intérêt particulier à cet incident. "Je suis surtout désolé pour l’institution qu’est le Conseil régional et pour Paul Vergès, son président. Pour certains, la décentralisation peut être freinée. Je me refuse, pour ma part, à accorder de l’importance à cet incident de parcours. En tout cas, je tiens à dire combien j’ai été sensible aux coups de fils que j’ai reçus ce jeudi, venant de la part de responsables du monde économique avec lesquels, il est vrai, nous travaillons chaque jour".

Octroi de mer

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