« Ce n’est qu’ensemble que l’on pourra réussir »

16 mai 2007

Lors du grand meeting du PCR au Parc Exotica le 4 mai dernier, la section jeune du parti avait lancé un appel aux hommes d’expérience de leur montrer la voie et de porter une nouvelle dynamique pour le Sud. Fabrice Hoarau, porte-parole de ces jeunes, avait donc sollicité la candidature d’Élie Hoarau dans la quatrième circonscription et celle de Paul Vergès dans la troisième circonscription.
Lors d’une conférence de presse hier, les deux sollicités ont rendu publique leur réponse.

Très honoré de cette demande, Élie Hoarau souhaite, néanmoins, que les jeunes participent à cette campagne. « Ce n’est qu’ensemble que l’on pourra réussir », dit-il.
Il a également rappelé qu’il avait contribué à de nombreuses actions de développement pour le Sud et qu’à ce moment-là, « j’avais l’impression que le Sud bougeait, car tout le monde avait la volonté de travailler ensemble, dans le même sens ». De ces projets, on peut citer celui de l’aéroport de Pierrefonds, Élie Hoarau insiste sur le fait que « cela s’est fait avec tous les maires du sud de l’époque et quelles que soient nos sensibilités » et cela a été la même chose pour le développement des enseignements supérieurs, le campus sud et l’IUT de Saint-Pierre, le Sud compte le seul marché de gros de La Réunion. Tous ces projets ont abouti grâce à la volonté de tous, grâce au travail collectif, tous poursuivaient un même but, celui de faire avancer le Sud.
Mais ce “démarrage” du Sud a été stoppé par les élus actuels. En effet, « la zone de Pierrefonds devait abriter une zone industrielle, l’école d’ingénieur devait s’implanter dans le Sud. Tout ce qu’on avait initié s’est effondré et les jeunes ont eu conscience de cela ».
Pour toutes ces raisons, « j’ai accepté la demande des jeunes et nous leur montrerons le chemin à suivre pour qu’ils puissent prendre le relais par la suite », annonce Elie Hoarau.
Il y a encore de nombreuses batailles à mener, mais selon le candidat, les résultats des dernières élections laissent à penser que les Réunionnais veulent une autre politique sociale. « Il faudra donc proposer à l’Assemblée Nationale des mesures pour apporter davantage aux plus démunis, aux plus pauvres ».
De plus, la parité a été respectée puisque Clémencia Gérard, professeur des écoles à St Joseph a accepté d’être la suppléante d’Élie Hoarau « par conviction tout d’abord, mais aussi dans l’espoir d’aider au maximum la population du Sud et de La Réunion », conclut-elle.

« Le Sud en vaut la peine »

Partant du constat actuel mais aussi en anticipant l’avenir, Paul Vergès n’a pas manqué de rappeler tous les maux de La Réunion. Que ce soit en matière de logement, d’emploi, d’éducation, etc... La Réunion connaît un certain retard et particulièrement la région du Sud.
Toujours dans un souci d’anticipation, le Président du PCR a évoqué les nombreuses négociations qu’il a entrepris, au nom de la Région, avec le gouvernement pour bénéficier des financements nécessaires aux projets de développement de La Réunion. « En plus, de ce que nous avons négocié pour le contrat de Plan Etat-Région, nous avons réussi à avoir un milliard pour le tram-train et un autre milliard pour la Route du littoral », explique Paul Vergès.
Dans toute notre histoire, La Réunion n’a jamais eu l’assurance d’avoir autant de crédit. Et il était important de le faire avant les élections. Ces deux projets, particulièrement, permettront à de nombreux Réunionnais de retrouver le chemin de l’emploi, et avec le million d’habitants prévus en 2020, il était important de prévoir, non seulement des nouveaux modes de déplacement mais aussi des emplois.
Selon le Président de la pyramide inversée, l’heure de la transmission générationnelle a sonné, il expose pour cela l’exemple de la campagne 1956, lorsque Raymond Vergès et Léon de Lépervanche a montré le chemin aux jeunes.
« Ce n’est pas une lutte entre vieux et jeunes mais bien un travail collectif et la relève reprendra le flambeau aux Municipales et Cantonales ».
Conscient des changements que cette décision engendrera sur sa vie politique et personnelle, il se dit prêt à s’engager dans la bataille pour faire gagner le Sud car « cela en vaut la peine », assure-t-il.
Il insiste néanmoins sur la nécessité de mettre de côté toute querelle ou insulte personnelle, « nous sommes tous réunionnais et les Réunionnais doivent travailler pour faire avancer La Réunion et cela, quelle que soit la couleur politique. »
C’est donc en homme libre que Paul Vergès a présenté sa suppléante, Isabelle Hoarau, avocate et Bâtonnier à la Cour de Saint-Pierre.
Cette dernière reconnaît qu’elle n’est pas connue pour avoir une appartenance politique mais qu’elle souhaitait « adhérer au projet d’un homme de cœur, d’expérience et d’amour pour La Réunion ». De plus, « lorsqu’un projet est bon, il est universel et je pense que ce projet est bon pour le Sud et pour La Réunion. Je ne veux pas qu’il y ait deux Réunion et que le Sud soit oublié ».

C’est dans un esprit d’alliance, que Paul Vergès et Élie Hoarau se lancent dans la course aux Législatives, respectivement dans la 3ème et 4ème circonscription, avec pour but de redonner toute son importance au Sud, « comme au temps où il était aussi important que Saint-Denis », mais aussi de montrer la marche à suivre à la nouvelle génération.

Sophie Périabe


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