Les enjeux de la présidentielle

Ce que l’on sait déjà ...

8 mars 2007

Le Parti Socialiste, par la voix du Député Jean-Claude Fruteau, revenait hier sur les enjeux des prochaines échéances électorales. Droite ou gauche, il faut choisir. Les deux projets sont « totalement » différents, et l’élu réunionnais entend défendre le programme de Ségolène Royal qui est, selon lui, le plus avisé pour la France.

En dressant le contexte général de ces élections présidentielles, Jean-Claude Fruteau veut s’attarder sur les grandes dates qui attendent le ou la futur(e) Président(e). La France ne peut pas délaisser le climat mondial, et encore moins le rythme européen. Situer les enjeux de la présidentielle, oui mais pourquoi ? Désigner la candidate la plus en vue pour résoudre les problèmes français et ultramarins, apporter sa contribution dans des dossiers internationaux ? Les hommes se livrent la guerre, les conflits au Moyen-Orient se cristallisent.
Sans nous dire si Ségolène Royal va bientôt proposer sa vision des choses, Jean-Claude Fruteau entre dans une magistrale introduction contextuelle, pour nous faire savoir que le monde change, que les zones d’influences évoluent, que les nouvelles puissances émergentes imposent enfin le La de la nouvelle partition économique, que l’Afrique s’enfonce aux yeux de tous, que la préservation de la planète doit être amorcée pour l’avenir de la Terre.
Bref, il nous donnait un contexte déjà en notre connaissance. Député européen, Jean-Claude Fruteau revient également sur l’impuissance actuelle de l’Europe à sortir d’une crise qui durerait depuis 2 ans, mettant à mal l’avenir de la communauté européenne. Ségolène Royal ayant rencontré la chancelière allemande, elle serait porteuse du souffle nouveau qui manquait à l’Europe. On ne comprendra pas l’écart. L’élu arrive, sans raison aucune, sur l’attitude de certains élus qui définissent la « tantt bazar pour La Réunion », même avec l’ennemi, résumerons-nous.
Jean-Claude Fruteau parle de chantage. C’est sûr, il ne faut tenir le dialogue, « tenter d’obtenir des engagements », qu’avec l’élue favorite du PS. Et M. Fruteau de plébisciter sa favorite justement, appelant à bien comparer les 2 programmes. Comme s’il n’y avait que 2 candidats à ces élections présidentielles. Quelle leçon de démocratie !

Il n’y aurait que 2 choix

Jean-Claude Fruteau note qu’il n’y a que 2 programmes à comparer. Il faudrait dire aux Réunionnais que le choix se porte entre 2 visions, 2 projets pour la France et pour les Français. Deux programmes politiques donc à examiner scrupuleusement, celui de Nicolas Sarkozy, « un projet clairement de droite, celle qui est dure, conservatrice, digne du 19ème siècle », et celui de Ségolène Royal, « qui s’inspire de la parole des Français », « qui est à l’écoute des citoyens », « profondément marqué par le sceau de la solidarité ».
Bref, votez Ségolène Royal, sous-entend Fruteau, qui accuse le leader de l’UMP d’être défenseur des possédants et des fortunés, ce que nous n’ignorions pas. Dans une démonstration soutenue, Jean-Claude Fruteau revient sur quelques éléments fondamentaux, témoignant de la différence entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. Comme s’il nous échappait de différencier la droite de la gauche ! La droite cherche à baisser les impôts pour les riches. Le CNE (Contrat Nouvelle Embauche), c’est la précarité, et le candidat Sarkozy entend généraliser la précarisation, tout en s’attaquant au Code du travail. Les services publics sont en déperdition, à cause d’une volonté gouvernementale de réduire ses effectifs et ses moyens. L’État a pourri la situation dans l’affaire Airbus. Bon ! que du nouveau !, dirons-nous avec un zeste d’ironie. Et l’élu de relire les propositions de Ségolène Royal. Ah ! la belle campagne.

Willy Técher


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