L’Association d’élus des Outre-mer présidée par Maurice Gironcel tient son Congrès à La Réunion

Congrès de l’ACCD’OM : La Réunion carrefour des expériences des Outre-mer face à des défis communs

6 novembre 2021, par Manuel Marchal

Pendant une semaine, La Réunion sera le rendez-vous des responsables des collectivités d’outre-mer. L’ACCD’OM présidée par Maurice Gironcel tient en effet son congrès sur notre île. Les délégations doivent arriver aujourd’hui et les travaux seront officiellement ouverts lundi. Avec des niveaux de responsabilité différents, les élus des collectivités d’outre-mer doivent faire face à des défis communs. Le partage des expériences ne manquera pas d’être enrichissant.

Photo Alix Coindevel (CINOR)

Le Congrès de l’ACCD’OM se tiendra la semaine prochaine à La Réunion. Il sera officiellement ouvert lundi matin lors d’une assemblée à la Mairie de Saint-Louis en présence de Maurice Gironcel, président de l’ACCD’OM, Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, Huguette Bello, présidente de la Région, Olivier Serva, président de la Délégation Outre-Mer de l’Assemblée Nationale et Georges Patient, Vice-Président de l’ACCD’OM représentant le Président du Sénat. Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, délivrera un message vidéo préalablement enregistré.
Cette cérémonie d’ouverture sera précédée la veille dimanche par la présentation d’une étude sur la résilience du tourisme outre-mer, par un premier bilan de l’application du Plan de relance dans les collectivités d’outre-mer et par la visite du Stade en eaux vives de Sainte-Suzanne, infrastructure labellisée « Terre de jeux 2024 ».

Des invités venus d’Afrique du Sud et de Madagascar

Mardi matin, les délégués seront dans l’Ouest à Saint-Paul où il sera notamment question de la gestion des aires marines avec une intervention de représentants des îles Marquises en Polynésie. Cette présentation sera suivie de la rencontre des Centres de gestion des Outre-mer. L’après-midi se poursuivra aux Avirons, avec en particulier une rencontre sur le thème de la coopération régionale. En plus des délégués de l’ACCD’OM, sont notamment attendus les maires de trois communes de Madagascar – Antanifotsy, Antsiranana et Fort-Dauphin – ainsi que le chef de la tribu Makuya en Afrique du Sud.
Mercredi, le Congrès de l’ACCD’OM sera délocalisé dans l’Est. Sera alors présenté le Plan climat air énergie territorial (PCAET) de la CINOR qui fixe les lignes directrices de la transition vers une société compatible avec les objectifs du développement durable, notamment en matière de lutte contre le changement climatique et d’adaptation.
Après une pause jeudi 11 novembre, le Congrès de l’ACCD’OM se concluera vendredi dans le Sud au Tampon. Une visite de retenue collinaire est prévue. Ce sera au Tampon que les différents ateliers présenteront la restitution de leurs travaux, et qu’aura lieu le vote des motions et des résolutions du Congrès avant la tenue de l’Assemblée générale de l’ACCD’OM. Les délégués prendront le lendemain le chemin du retour.

Défis communs et diversité des statuts

Les collectivités d’outre-mer ont comme point commun d’être en première ligne face au changement climatique. Elles ont également une population jeune, source de richesses. Toutes sont également confrontées aux conséquences de l’importation d’une crise sanitaire dans leur territoire auxquelles elles doivent faire face avec des moyens limités.
Des représentants de toutes les collectivités d’outre-mer sont attendus à l’exception de la Kanaky-Nouvelle Calédonie. Ce pays est confronté à deux urgences : l’importation de la pandémie de coronavirus et l’incertitude sur l’avenir institutionnel liée à l’obstination de Paris à vouloir organiser le 12 décembre un référendum sur l’avenir institutionnel en pleine crise sanitaire. Paris veut solder la question avant le début de la campagne pour la présidentielle. Les indépendantistes refusent que l’avenir de leur pays dépende de décisions fixées en fonction du calendrier électoral en France.
Le débat institutionnel en Kanaky-Nouvelle Calédonie rappelle en effet que rien n’est figé. 20 ans après que Jacques Chirac, alors président de la République, eut déclaré en substance à Saint-Denis que les statuts à la carte étaient possibles, les collectivités d’outre-mer ont évolué dans ce sens. Entre la Kanaky-Nouvelle Calédonie proche de l’indépendance et La Réunion où une disposition de la Constitution prive les élus locaux de toute possibilité d’adapter la loi, l’heure est désormais à la diversité. Avec des niveaux de responsabilité différents, les élus des collectivités d’outre-mer doivent faire face à des défis communs. Le partage des expériences ne manquera pas d’être enrichissant.

M.M.

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