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Etats généraux : en avant le projet réunionnais —6 —
20 octobre 2009, par
Du 13 au 16 octobre dernier, ’Témoignages’ a rappelé que face à la crise de confiance exprimée lors de l’élection présidentielle, c’est la violence institutionnelle qui a été choisie pour tenter de régler les problèmes. Ce choix a débouché sur une des plus graves crises sociales que n’ait jamais connu La Réunion. Mais la réalité finit par s’imposer, et deux ans après l’élection présidentielle, la concertation a enfin été lancée.
Depuis déjà des décennies, il apparaît que le modèle choisi pour l’Outre-mer ne peut pas apporter une réponse durable aux problèmes rencontrés par la population. Cela est dû en grande partie au refus des gouvernements d’appliquer pleinement la loi abolissant le statut colonial à La Réunion.
La loi du 19 mars 1946 avait pour objectif de fournir un socle pour le développement de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion. Ce socle, c’était l’égalité dès le 1er janvier 1947. Mais au lieu de clore le débat sur cette question en appliquant la loi, ce qui aurait permis d’entrer dès le 2 janvier 1947 sur le chemin du développement, les gouvernements qui se sont succédé à Paris se sont moqués des citoyens des DOM. Même l’alternance en 1981 n’allait pas changer cette orientation. Et c’est l’application d’une loi votée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qui allait être au cœur des débats des cinquante années suivantes.
Une loi détournée
Depuis Paris, les acquis considérables de la loi du 19 mars 1946 étaient petit à petit mis en application pour calmer les mouvements sociaux. L’égalité du SMIC est devenu une réalité en 1995, celle du RMI en 2002, quant au forfait charge de l’allocation logement, ce sont les mobilisations du COSPAR cette année qui ont permis son extension à La Réunion. Ce détournement de la loi a eu d’importantes conséquences.
D’abord il a inscrit durablement dans les esprits le fait que les Réunionnais n’étaient pas des citoyens à part entière. Il s’est même trouvé des élus réunionnais pour soutenir la tentative d’inscription de cette inégalité dans la loi, c’était la parité.
Ensuite, il a eu pour résultat de bloquer le développement du pays. Chacun se souvient que lorsque le chômage a commencé à devenir un phénomène de masse à La Réunion, la seule solution proposée par Paris était l’émigration de la jeunesse pour occuper des emplois faiblement qualifiés en France.
Le retard dans l’application de la loi du 19 mars 1946 finit par créer dès le départ les conditions de l’échec du modèle. Certains ont cru bon de tenter de verrouiller cette situation. En effet, le statu quo est pour eux un moyen de maintenir le sous-développement du pays. Ce sous-développement fait subir la pauvreté et le chômage à une part importante de la population.
Cette pauvreté permet l’existence de pratiques clientélistes qui servent à tenter de conserver des positions de pouvoir.
L’impossible statu quo
Mais ces forces réactionnaires rament de plus en plus à contre-courant de l’Histoire. Incapables de réfléchir à un projet, elles brillent par leur absence aux États généraux et obligent des élus de leur propre camp à boycotter une réunion conjointe de la Région et du Département sur les États généraux. De cette réunion est né un projet qui s’inscrit dans les luttes menées depuis 50 ans par les Réunionnais pour construire une alternative. C’est la réponse des élus réunionnais à un appel à projet du président de la République, lorsque ce dernier a lancé les États généraux.
Cette démarche vise à appeler le plus grand nombre à enrichir ce projet réunionnais. Sa convergence avec le constat fait au plus haut niveau de l’État de l’impossibilité de maintenir le statu quo démontre bien que ceux qui instrumentalisent les pouvoirs publics au service exclusif d’un objectif partisan sont à contre-courant de l’Histoire.
(à suivre)
Manuel Marchal
Des avancées irréversibles
La répression ne peut entraver la marche de l’Histoire, c’est un des enseignements de l’inscription du maloya sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Si l’égalité avait été appliquée au 1er janvier 1947, le développement aurait pu se construire sur son socle depuis 62 ans. Au lieu de cela, il a fallu lutter pendant 50 ans pour qu’enfin, les plus démunis d’entre nous aient droit à la protection sociale garantie par la loi du 19 mars 1946.
Dès 1959, tirant les enseignements du refus par Paris d’appliquer la loi, des Réunionnais se sont rassemblés pour proposer une alternative, et ont créé le Parti communiste réunionnais pour porter ce projet. Ils ont été combattus par le pouvoir parisien. Mais cette répression était perdue d’avance, puisque les revendications du PCR s’inscrivaient dans un principe : la lutte d’un peuple pour sa libération des séquelles du colonialisme. Ainsi, la reconnaissance par l’UNESCO de l’appartenance du maloya au Patrimoine mondial de l’humanité illustre les avancées irréversibles obtenues par le peuple réunionnais et son Parti communiste.
20% de chômage : le résultat du statu quo
« Après la crise de confiance qui a traversé une partie de l’Outre-mer, le statu quo n’est, à mon sens, pas souhaitable ». Extraite d’une interview du chef de l’État parue dans le "JIR" du 8 octobre dernier, cette déclaration se situe dans le prolongement de celle du 25 juin dernier lors des États généraux en Martinique. À cette occasion, un exposé de la situation avait été fait au chef de l’État par les présidents d’atelier. Et pour le président de la République, un taux de chômage de plus de 20%, c’est le résultat du statu quo, avait-il dit ce jour-là.
Conférence publique
Organisée par l’association “Pour la célébration du 19 mars”,
Mercredi 21 octobre 2009 à l’Hôtel Le Saint Denis, à 18h00
Comment les élections du 21 octobre 1945 ont-elles ouvert la voie au 19 mars 1946 ?
Le 21 octobre 1945 ont eu lieu des élections qui allaient permettre à la République Française de se doter d’une Assemblée législative, après l’effroyable guerre mondiale. À La Réunion, ce sont les candidats du CRADS, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche, qui ont été élus. La voie était ainsi ouverte à la loi du 19 mars 1946. En abolissant le statut colonial et en proclamant l’Egalité entre les citoyens de la République, cette loi consacrait l’avènement d’une ère nouvelle de combats fondamentaux : liberté d’expression et d’opinion, reconnaissance identitaire, égalité… Actuellement, nous militons pour que le 19 mars soit reconnu et célébré, comme l’est devenu le 20 décembre 1848.
Les interventions seront suivies d’un débat
“Le 21 octobre ouvre la voie au 19 mars 1946”, Emilie Assati
“La misère coloniale en 1945”, Risham Badroudine
“Les victoires électorales en 1945 : le vote féminin”, Béatrice Leperlier
“Une solution réunionnaise dans un contexte mondial bouleversé”, Geoffroy Géraud
“L’avènement du PCR et son combat pour des droits fondamentaux”, Julie Pontalba
“L’union sur l’essentiel, à la veille d’importantes décisions”, Ary Yee Chong Tchi Kan
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Messages
20 octobre 2009, 01:38, par zonard
Mes chers amis francophones, bonjour.
Je ne suis pas Réunionnais, je ne l’ai jamais été et je n’ai pas l’intention de le devenir.
Je suis un simple français de métropole.
Si la seule chose que vous attendez du fait d’être français, c’est l’assistanat à la française pour les plus perdants (ceux qui bien que pouvant travailler, coutent plus qu’ils ne contribuent à la collectivité), je vous préfère indépendants.
Vous avez été colonisés par mes ancêtres et je m’en excuse.
Ils se sont comportés chez vous comme les Américains en Irak (heureusement les moyens de tuer étaient moins efficaces qu’aujourd’hui).
Mais en 2009, alors que la france n’est plus qu’un petit pays de m...., je pense qu’il serait plus responsable de votre part de prendre votre destin en main et de vous sortir de la médiocrité par vous mêmes.
Avec tout mon respect.
20 octobre 2009, 12:20
La relation entre La Réunion et la France, ce n’est pas l’assistanat. Savez-vous que La Réunion est une partie des outre-mers qui permettent à la France d’exercer une souveraineté sur le deuxième plus grand domaine maritime du monde. Et les océans sont la clé de la mondialisation, ce sont sur les océans que les marchandises sont transportées, et c’est dans les océans que se trouvent des réserves de nourriture.
L’autre aspect, c’est que La Réunion apporte pas seulement à la France un exemple pour l’intégration des civilisations en un peuple. Tous les Réunionnais sont des descendants d’immigrés, et nous arrivons à vivre ensemble.
Quant au choix des Réunionnais au moment de la décolonisation, il a été fait en 1945 et reste le même : la République française.