
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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Réunion conjointe des élus de la Région et du Départementa
31 juillet 2009, par
Voici le résumé de quelques interventions qui ont eu lieu hier matin à la Région, première étape de la réunion conjointe des conseillers régionaux et généraux. Toutes convergent vers un constat, celui des limites du modèle actuel, et vers un objectif, l’urgence de construire un nouveau type de développement. C’est la traduction d’un accord sur l’essentiel.
• Alain Armand fait part des difficultés des élus à répondre aux besoins urgents de la population, et sur un mouvement social totalement absent des États-généraux. Même en faisant du terrain, il existe un décalage entre les élus et la population, dit-il en substance.
Il y a aussi « beaucoup de mal à remettre en cause un système qui fait que deux mondes existent », précise-t-il. Ce système fait que « 55.000 salariés gagnent moins de 9.000 euros par an ».
Alain Armand insiste également sur les avancées obtenues avec le COSPAR, notamment pour le pouvoir d’achat. Mais l’urgence est toujours là, ce qui fait que c’est dès maintenant que le projet doit démarrer.
« Nous ne serons pas crédibles en tant qu’élus et les États-généraux ne seront pas crédibles si nous ne sommes pas capables de régler quelques questions urgentes », souligne Alain Armand. C’est l’avenir des assistants d’éducation menacés par le chômage, ce sont les milliers d’emplois supprimés dans le BTP, c’est donner à l’Observatoire des prix et des revenus les moyens pour mener à bien sa mission, c’est régler la question du passif de l’État envers les collectivités.
« Le nouveau modèle de développement nous amènera à poser la question de la ressource, de la gouvernance », ajoute-t-il.
• Paul Fotsé plaide pour développer davantage l’économie sociale et solidaire afin qu’elle compense le manque de développement du secteur marchand. Cela signifie augmenter le nombre des emplois aidés afin qu’ils retrouvent leur niveau de 2001. Paul Fotsé souhaite aussi une mise en travaux plus rapide de la route du littoral, et une sauvegarde rapide et urgente des lieux de mémoire à l’image de ce qui s’est fait à Sainte-Suzanne.
• Emmanuel Lemagnen fait état de pays européens défigurés par la crise, avec un triplement du nombre de chômeurs et une baisse de 20% du salaire des fonctionnaires dans certains États. Cette crise en Europe a des conséquences à La Réunion. Emmanuel Lemagnen note que les collectivités se sont mobilisées pour maintenir l’activité, ce qu’a d’ailleurs confirmé mardi dernier le Secrétaire général aux Affaires régionales (SGAR) de la Préfecture. Ce dernier a affirmé vouloir « tordre le cou » aux déclarations qui disent que les collectivités locales diminuent leurs efforts, précise Emmanuel Lemagnen.
Malgré tous ces efforts, 4.000 emplois ont été supprimés dans le bâtiment, et la consommation de ciment a diminué de 40%.
De la même manière que le chikungunya avait fait fermer les entreprises les plus faibles dans le secteur touristique, la crise économique pourrait le faire sur une plus large échelle, ne laissant subsister au moment de la reprise que les plus performantes.
Cette crise a lieu au moment où s’effectue la transition d’une économie de comptoir à une économie de filière. L’économie de filière oblige à la solidarité car chaque acteur a besoin de l’autre. Cette transformation a lieu dans un contexte incertain pour l’octroi de mer et la taxe professionnelle qui peuvent représenter 50% des recettes d’une commune.
Constatant que « les États-généraux apportent un éclairage sur la crise économique », Emmanuel Lemagnen note l’importance pour La Réunion d’être présente dans toutes les instances qui prendront des décisions qui nous concerneront.
• Le conseiller général de Saint-Philippe insiste sur trois points. Tout d’abord, accélérer notre économie en nous appuyant sur la croissance verte. Pour cela, La Réunion peut compter sur des jeunes diplômés qui peuvent être des moteurs capables d’amener notre île vers l’excellence.
Ensuite, l’aspiration à l’égalité dans de nombreux domaines. L’égalité entre les territoires, à l’intérieur des micro-régions, entre les Hauts et le littoral, entre l’urbain et le rural.
Enfin, l’ouverture sur le monde est un atout pour nous aider à mieux valoriser nos richesses et nos réussites.
• La vice-présidente de la Région rappelle tout d’abord que 100.000 personnes de 16 à 65 ans sont en situation d’illettrisme, dont 45.000 ont pourtant eu une scolarisation complète.
Cet illettrisme, c’est le résultat du chômage, de la précarité, du mal-logement, de la promiscuité, du manque de perspective.
Face à cette situation, le système éducatif a bien du mal à mettre en place des actions durables car chaque changement de ministre est marqué par le lancement d’une nouvelle réforme.
Christine Soupramanien souligne que ce n’est qu’en agissant sur tous les facteurs qui sont à l’origine de l’illettrisme qu’il sera possible de trouver une solution. Elle propose que l’État et les collectivités s’impliquent dans des programmes permanents, avec un volet spécifique pour la jeunesse.
•« Banale aux Antilles, cette réunion fait figure d’événement à La Réunion », indique le vice-président de la Région, « c’est la première fois que nous nous réunissons, espérons qu’il y aura d’autres fois et beaucoup d’autres ».
Wilfrid Bertile fait état des circonstances exceptionnelles qui ont abouti à cette réunion conjointe des conseillers généraux et régionaux, car « les États-généraux pourraient être un acte fondateur ». Mais il rappelle qu’il ne faut pas perdre de vue que des décisions importantes indépendantes vont être prises en dehors des États-généraux.
C’est en effet dès l’année prochaine qu’au niveau de l’Union Européenne vont s’engager des discussions sur plusieurs dossiers importants : les fonds structurels, le prix du sucre, l’octroi de mer. À cela s’ajoutent les APE en discussion avec les pays voisins, qui menacent notre économie si est permise une « entrée inconsidérée sur notre marché des produits venant des ACP ».
Les discussions avec l’Union Européenne auront lieu dans un contexte moins favorable que celui qui avait précédé la programmation 2007-2013, souligne Wilfrid Bertile, « à cause de la crise économique qui pèse sur les déficits publics, à cause de l’élargissement, des besoins en fonds structurels des nouveaux États membres ». Situés surtout en Europe de l’Est, ces nouveaux États membres n’ont pas de passé colonial, rappelle le vice-président de la Région, ce qui les rend peu sensibles à nos préoccupations.
• Le conseiller régional a annoncé hier cinq propositions :
- Couvrir systématiquement tous les espaces de jeux et de pratique sportive.
- Une réforme audacieuse face à la problématique du foncier.
- La généralisation de l’apprentissage de l’anglais et d’autres langues étrangères.
- Prendre en compte la bicyclette dans les logements collectifs, les plans de circulation. Faire en sorte qu’existent des crédits bancaires incitatifs pour s’équiper en vélo à assistance électrique, et développer la coopération avec les pays de l’océan Indien afin que le vélo puisse leur permettre d’éviter d’avoir à faire face aux coûts engendrés par le tout-automobile.
- Réaffirmer le rôle des EPCI à travers les États-généraux.
• Le vice-président de la Région note que plusieurs orientations fortes de sa collectivité se trouvent dans la synthèse présentée la veille à la presse. C’est notamment le cas du changement climatique, de la compagnie maritime régionale, du créole à l’école, de la nécessité de réaliser la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, l’adossement du PR2D et du PRERURE.
Comment aller plus loin ? Philippe Berne avance quelques pistes :
- Intégrer dans tous les projets l’adaptation au changement climatique.
- Ne pas accepter une société inégalitaire.
- Évaluer les politiques mises en place.
- Rechercher des ressources financières.
- Rechercher des ressources humaines.
• Le maire et conseiller général du Port rappelle d’abord les indicateurs de la crise en termes de chômage, de mal-logement, d’illettrisme, de faiblesse du pouvoir d’achat. D’autres indicateurs sont l’accroissement du surendettement, des violences intra-familiales, des grossesses précoces.
Cela démontre la nécessité d’inventer un autre modèle de développement humain et social. Jean-Yves Langenier conclut son intervention en insistant sur la réhabilitation de notre culture, et sur le principe de la solidarité sociale.
• Le conseiller régional rappelle que dès son arrivée à l’Élysée, le président de la République a proposé un cadre de réforme des collectivités territoriales. Ce sont le rapport Attali, la commission Balladur. Puis les événements des Caraïbes ont débouché sur le lancement des États-généraux.
Pour sa part, Michel Tamaya fait les propositions suivantes :
- Fusion des deux collectivités.
- Des blocs de compétences homogènes et exclusifs pour chaque collectivité.
- Que la collectivité régionale soit chef de file pour le développement économique, l’aménagement du territoire et la coopération régionale décentralisée.
• Le conseiller régional appelle à sortir d’une tradition qui isolait les compétences et donc fait qu’il existe deux collectivités avec des domaines de décision qui s’entrecroisent.
L’identité réunionnaise et la culture réunionnaise doivent irriguer l’ensemble des secteurs de La Réunion, poursuit-il. « Il faut entrer dans une conception où nous sommes en relation avec notre environnement et où les initiatives qui concernent les Réunionnais sont prises à La Réunion par des Réunionnais ».
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