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Illustration de la faillite de la politique menée par les gouvernements qui se succèdent
1er août 2017, par
Les évaluations en lecture de la Journée d’appel raisonnent comme une illustration de la politique d’intégration menée ces dernières décennies dans les collectivités des Outre-mer. Force est de constater que l’intégration à la France n’arrive pas à régler le problème de l’illettrisme. Cela souligne que dans le domaine de l’éducation, une nouvelle politique est nécessaire.
Selon une étude publiée par le ministère de l’Education nationale et reprise dans la dernière lettre de l’IEDOM, il ressort que « d’après les évaluations réalisées auprès des jeunes Français de 16 à 25 ans ayant participé à la Journée défense et citoyenneté en 2016 (plus de 760 000 au total), 10,8 % connaissaient des difficultés de lecture et 5,1 % se trouvent en situation d’illettrisme (difficultés sévères en matière de lecture). Ces taux sont nettement plus élevés dans les départements d’outre-mer. La proportion des jeunes évalués confrontés à des difficultés de lecture se situe aux alentours de 30 % pour La Réunion, la Martinique et la Guadeloupe, et atteignent même 48 % en Guyane et 73 % à Mayotte. »
Destinée à remplacer le service national, cette Journée d’appel est la seule occasion permettant de regrouper dans un même lieu tous les jeunes qui viennent de terminer leur scolarité, ou qui sont encore en train de poursuivre des études. Les tests de compréhension écrite concernent donc des personnes qui viennent de passer au moins 10 ans dans le système éducatif.
Force est de constater que le pourcentage de jeunes ayant des difficultés de lecture est au moins trois fois plus important pour ceux qui vivent dans des départements d’outre-mer. À l’intérieur même de ces collectivités, les écarts sont importants entre les anciennes colonies productrices de sucre et la Guyane d’une part, et Mayotte d’autre part.
Qu’ils vivent en France, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte ou à La Réunion, ces jeunes ont connu pendant au moins 10 ans les mêmes programmes scolaires, transmis dans la même langue d’enseignement : le français.
C’est sans doute là que se situe une première explication. Le français est en effet la langue maternelle de tous les habitants de la France à l’exception des immigrés récemment arrivés. Mais aux Antilles, en Guyane, à Mayotte et à La Réunion, la langue maternelle de l’écrasante majorité de la population n’est pas le français. Cela signifie que les cours sont donc donnés dans une langue étrangère qui n’est pas apprise en tant que telle. Dans ces conditions, l’apprentissage est plus difficile. Pour s’en convaincre, il suffit d’imaginer les difficultés rencontrées par les élèves en France s’ils devaient suivre la totalité des cours en anglais dès le CP sans apprentissage préalable de cette langue.
Une autre explication réside dans le système scolaire lui-même. Ce dernier a pour fonction d’assurer la reproduction d’une société donnée, pas d’en changer la structure. En France, le taux de pauvreté est trois fois moins important qu’à La Réunion. Ce rapport se retrouve dans la comparaison entre les taux des jeunes en difficulté de lecture. À cela s’ajoute pour la Guyane et Mayotte des problèmes spécifiques.
Le mouvement social qu’a connu la Guyane juste avant l’élection présidentielle visait notamment à dénoncer le sous-investissement de l’État dans le domaine éducatif. Les manifestations demandaient plus d’écoles. Le gouvernement a dû prendre acte de cette réalité et intégrer cela dans le plan d’urgence qui a mis fin à la grève générale.
À Mayotte également, les classes ne sont pas en nombre suffisant. Les élèves doivent donc subir des horaires réduits. Le sous-investissement entraîne des classes surchargées, où l’apprentissage est plus difficile.
Les évaluations en lecture de la Journée d’appel raisonnent aussi comme une illustration de la politique d’intégration menée ces dernières décennies dans les collectivités des Outre-mer. Force est de constater que l’intégration à la France n’arrive pas à régler le problème de l’illettrisme. En effet, les conditions de la persistance de ce phénomène de masse sont déjà présentes à la sortie de l’école. Cela souligne que dans le domaine de l’éducation, une nouvelle politique est nécessaire.
M.M.
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