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L’arrêt d’un projet dangereux pour l’environnement est possible
28 décembre 2015, par
Comme pour le projet de la route en mer dite NRL, celui du barrage de Sivens était soutenu par l’État en dépit de graves entorses à la protection de l’environnement. Depuis le 24 décembre, ce projet n’existe plus. L’État prendra à sa charge le coût de l’arrêt. C’est un argument de poids pour arrêter le projet de Didier Robert soutenu par Gilbert Annette. Il montre aussi que c’est à l’État de payer car il a pris la responsabilité de donner des dérogations.
Depuis plusieurs années, des élus tentent d’imposer la construction d’un barrage à Sivens. Ce projet met en danger la protection de l’environnement. Malgré cela, l’État a apporté son soutien. Il a donc permis au projet de se poursuivre malgré tout en accordant une déclaration d’intérêt général. Une mobilisation citoyenne s’est alors mise en œuvre pour faire face à ce passage en force. L’État est resté intransigeant, s’appuyant sur des élus. Le 26 octobre 2014, il a ordonné la répression d’une manifestation contre le barrage de Sivens. La confrontation a débouché sur un drame, la mort d’un jeune manifestant. Cette tragédie a suscité une grande émotion. Elle a amené l’État à revoir la situation. Ce changement de cap a permis à Paris de revenir à la raison.
Le 24 décembre, deux préfets, du Tarn et du Tarn-et-Garonne, ont signé un arrêté abrogeant la déclaration d’intérêt général du projet du barrage de Sivens. Un projet alternatif sera étudié. Dans l’immédiat, l’État versera 3,4 millions d’euros au Département du Tarn. 2,1 million compenseront les dépenses en pure perte, et 1,3 million pour réhabiliter la zone dégradée par les travaux.
C’est une décision importante pour le chantier de la route en mer, dite nouvelle route du littoral ou NRL. En effet, lors de la campagne électorale des régionales, force est de constater que Didier Robert n’était pas le seul à soutenir le projet de la NRL. Ce dernier pouvait aussi compter sur celui de Gilbert Annette, colistier de Huguette Bello et maire de Saint-Denis. Cette commune avait en effet lancé une étude pour imaginer un péage destiné à financer le raccordement de la future NRL au réseau routier terrestre. Comme à Sivens, la collusion s’étend à l’État. Car malgré l’avis négatif de l’autorité consultative régionale, et du Conseil national pour la protection de la Nature, l’État a donné à la Région Réunion les dérogations nécessaires à la poursuite du projet de NRL, malgré les atteintes à l’environnement.
Comme à Sivens, la mobilisation citoyenne s’est organisée pour une alternative à un projet inutile et coûteux. La NRL fait l’objet de plusieurs recours qui ne sont pas encore jugés. Comme à Sivens, la pression sur les défenseurs de l’environnement est forte. L’avocat d’un des plaignants, l’association ATR-FNAUT, a même abandonné son client au motif que puisque la NRL bénéficie d’un arrêté officiel, le projet ne peut plus être arrêté.
La fin du barrage de Sivens remet tout en cause.
La NRL est un ouvrage beaucoup plus important que celui que l’État vient de décider de stopper. Les atteintes à l’environnement ne se limitent pas au chantier lui-même. Elles touchent La Réunion toute entière à cause de la circulation incessante des camions chargés de galets qui doivent être jetés dans la mer. Ces pierres ne jouent donc plus leur rôle de barrière anti-érosion dans les champs en cas de forte pluies. Pour faire face aux besoins considérables en matériaux, plusieurs projets de nouvelles carrières sont demandés. Face aux nuisances inévitables, les futures victimes se mobilisent également.
De plus, les atteintes à l’environnement touchent même Madagascar, car le groupement a dû y faire extraire des pierres pour faire face à la pénurie de matériaux à La Réunion. Là encore, l’État a donné toutes les autorisations nécessaires alors que toutes les épidémies qui ont touché La Réunion sont venues par la mer.
Les menaces sont donc plus graves et plus étendues que celles du barrage de Sivens. C’est pourquoi l’État doit sans délai stopper le chantier et relancer la concertation pour un projet alternatif.
C’est en effet le sens de l’arrêté du barrage de Sivens. Il précise en outre que l’État paiera les dépenses effectuées par la collectivité et la remise en état de l’environnement dégradé. Cette décision confirme les propos tenus le 4 décembre dernier par Paul Vergès, au sujet de la prise en charge financière de l’arrêt du chantier de la route en mer. Pour la NRL, l’État a toujours pris la responsabilité de donner à la Région les moyens de déroger à la loi qui protège l’environnement. Ce sera donc à l’État de payer les dépenses engagées et la réparation des dégâts infligés à la nature. Les Réunionnais ne paieront donc pas un centime. Ce sera autant d’argent qui pourra être investi dans un projet alternatif, conforme aux orientations de l’Accord de Paris adopté lors de la COP21.
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