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Le PCR propose d’adapter le RSA à nos spécificités
6 septembre 2008, par
Créer entre 40.000 et 50.000 emplois en affectant le financement du RSA (Revenu de Solidarité Active) à la création de deux services publics pour l’aide à la personne et l’environnement. C’est la proposition du Parti Communiste Réunionnais présentée à la presse après l’adoption en Conseil des ministres du projet de loi généralisant le RSA. Il s’agit également de mettre fin aux « contrats magouille ». Ces emplois seront gérés, dans la transparence, par une structure paritaire comprenant l’Etat, les collectivités et les représentants des ayants-droits. Cette proposition d’adaptation du RSA aux spécificités de La Réunion sera portée par les élues du PCR lors du débat parlementaire.
Les indicateurs sont inquiétants. Le chômage augmente et les créations d’emplois ont diminué en 2007. Le secteur privé a pu créer l’an passé 6.000 emplois, mais ce n’est pas suffisant pour répondre à la demande de tous les Réunionnais privés d’emploi, et à la croissance de la population active.
La Réunion est le département de la République qui connaît le plus fort taux de chômage. 70.000 érémistes vivent sur notre île, dont 4.000 ont un niveau de formation supérieur ou égal au Bac.
Ce nombre de érémistes ne dit pas tout. « Tous les jeunes de 18 à 25 ans ne sont pas dans ces chiffres », précise Fabrice Hoarau, secrétaire du PCR.
Ces données traduisent une crise structurelle.
« Cette situation perdure, elle est liée à l’insularité », indique Fabrice Hoarau, « le département le plus proche est à plus de 9.000 kilomètres. Ce n’est pas comme en Métropole où on peut aller chercher du travail dans le département d’à côté ». Cette contrainte fait que « nous devons chercher des solutions en interne ».
Le gouvernement affiche comme ambition de régler le problème de la précarité grâce à la création du RSA. Et il se fait fort de résoudre cette question rapidement. A La Réunion, la mise en place du RSA peut être un moyen d’aller dans ce sens, mais à condition de l’adapter à la réalité locale, précise le PCR.
Tout d’abord, les jeunes de moins de 25 ans doivent avoir droit à ce dispositif à La Réunion, déclare Fabrice Hoarau. Cela passe donc par une adaptation.
Ensuite, il faut tenir compte de la réalité économique locale. En Métropole, le nombre de érémistes est de 1,3 million au total, mais le tissu économique est celui d’un pays industrialisé et développé de 60 millions d’habitants situé en Europe. Cela laisse donc à penser que l’économie là-bas est capable de procurer un emploi plus ou moins rapidement à tous ceux qui auront droit au RSA.
Adaptation du RSA
A La Réunion, il est impossible pour l’économie locale de créer au moins les 70.000 emplois nécessaires à la réussite de ce dispositif. « Rappelons l’échec du Contrat unique d’insertion marchand destiné aux entreprises : 900 contrats signés pour 4.000 disponibles », poursuit Fabrice Hoarau. Autrement dit, le secteur privé ne peut pas seul régler le problème à La Réunion.
Par ailleurs, d’importants besoins se font ressentir à La Réunion dans les secteurs de l’aide à la personne et de l’environnement. Ce sont autant d’emplois d’assistantes maternelles, dans le secteur de l’accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées, dans le soutien scolaire, dans la lutte contre l’illettrisme, dans le nettoyage des sites naturels, dans le traitement des déchets, dans la prophylaxie afin d’éviter toute nouvelle crise sanitaire comparable au chikungunya.
Le PCR propose donc la création de deux services publics capables, d’une part, de répondre à ces besoins, et d’autre part, de créer suffisamment d’emplois afin que le RSA ne soit pas un coup d’épée dans l’eau.
Le Parti Communiste Réunionnais estime qu’au moins 40.000 emplois peuvent être créés dans l’aide à la personne et l’environnement. Le PCR propose que ces emplois soient financés par les crédits du RSA, afin de faire sortir de la précarité du RMI au moins 40.000 Réunionnais, et de leur donner le droit à un travail et à une carrière. Ces crédits seront gérés par une structure comprenant l’Etat, la Région, le Département, l’Association des maires et les représentants des ayants-droits.
La fin des « contrats magouilles »
Sachant que le nombre de érémistes réunionnais représente environ 6% du total national, le PCR propose donc que 6% des crédits qui seront votés sur le plan national pour le RSA soient alloués à cette structure. « Cela permettra de dynamiser la création de ces deux secteurs d’activités, créateurs de 40.000 emplois », ajoute Fabrice Hoarau.
Le PCR précise que l’objectif prioritaire est de pérenniser ces postes, et indique que le Conseil régional pourrait mettre en place les formations nécessaires.
De plus, la création de ces deux services, gérés dans la transparence par une structure paritaire, mettra fin à toute suspicion dans l’attribution des emplois aidés. C’est donc une solution pour mettre fin aux « contrats magouilles ».
Enfin, il ne faut pas tarder pour mettre en œuvre cette mesure. Le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer indique que l’application du RSA sera effective seulement en 2011 dans les DOM. Ce délai est trop long, souligne le PCR.
Cette proposition d’adapter aux contraintes locales un dispositif mis en place par la loi s’appuie sur le droit à l’expérimentation.
Le PCR sera très vigilant pendant le débat parlementaire. « Nos élues seront très actives pour amender cette loi et obtenir les adaptations spécifiques afin de faire avancer nos propositions », conclut Fabrice Hoarau.
Manuel Marchal
Taxe sur les capitaux : protéger les petits épargnants
Sur la question de la proposition d’une taxe sur les revenus des capitaux destinée à financer en partie le RSA, le PCR estime qu’« il paraît nécessaire de faire contribuer tout le monde, au-delà de quelque bouclier que ce soit », indique Fabrice Hoarau. Mais pour le PCR, il est important de penser aux petits épargnants, pour qui cette ponction signifie une ponction non négligeable sur leur pouvoir d’achat.
Il est donc nécessaire de déterminer un seuil de revenu en dessous duquel la taxe ne s’applique pas.
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