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Koudkongn de Raymond Mollard
11 décembre 2006
En ce triste lundi, ma plume indignée prêtera sa voix - si j’ose dire - à l’immense cohorte de ceux qui, sur cette malheureuse île, commencent à en avoir gros sur la grappe.
Je veux parler des amateurs de letchis.
Va-t-on tolérer longtemps encore que cette infortunée population, déjà victime quotidienne des embouteillages, des hausses de prix, des tracasseries professionnelles et de la Star Ac, soit privée d’un droit élémentaire de la personne humaine, celui de savourer un letchi dans la douceur de l’été austral, plaisir d’ailleurs immortalisé par maints poètes ?
Et foin de poésie, va-t-on longtemps encore infliger aux masses ce supplice de Tantale qui consiste à imposer à quiconque lève la tête l’affligeant spectacle de tonnes et de tonnes de fruits rosissant sans jamais rougir, alors même que nous sommes entrés dans l’Avent depuis deux semaines, que la publicité pour le foie gras se fait chaque jour plus pressante, et que nos Pères Noël péi endossent déjà leurs houppelandes écarlates, couleur que nos fruits devraient arborer depuis longtemps ?
En un mot comme en mille, la question que nous sommes unanimes à nous poser jour et nuit, tenace, urticante, hallucinante et sternutatoire, je la hurle aujourd’hui aux quatre vents de nos lagons et de nos ravines :
Que fait la Région ?...
Et je ne resterai pas dans le vague. J’ai des preuves. J’assume et je signe.
D’abord, qu’on m’explique pourquoi, sinon par pure volonté de nuire, une collectivité qui nous alerte aussi péremptoirement sur le réchauffement climatique ne serait pas aujourd’hui en mesure de faire mûrir nos fruits à une date appropriée ?
Par ailleurs, comment ne pas voir que c’est l’Est, terre d’élection du letchi, qui est le plus durement sinistré, pendant que c’est à l’Ouest que nos élus s’amusent à lancer des chantiers gigantesques, voire à donner libre cours à leur boulimie pharaonique ?
Et comment ne pas se demander - malgré l’habileté tactique des silences officiels - si ce n’est pas en riposte au somptueux défilé du Dipavali, suivi de l’éclatant hommage au vénéré cartilage du Saint apôtre André, que la majorité impie au pouvoir dans la Pyramide du Nord a cyniquement décrété l’arrêt du mûrissement de notre fruit national, l’empêchant ainsi de devenir celui de nos entrailles ? D’ailleurs, qui ignore encore que cette majorité s’est acoquinée avec un certain nombre de Verts, et non des moindres ?
J’appelle les populations de l’Est, portées par la solidarité active de toute La Réunion, à refuser ce diktat antisocial et indigeste, à se mobiliser et à se porter en masse vers l’Hôtel de Région pour exiger l’accès immédiat à la maturité pleine et entière pour tous nos fruits. Messieurs les politiciens, respectez notre Label Rouge si durement acquis ! Arrêtez de faire tourner en bourriques nos letchis-toupies, ou craignez que leur aigreur persistante ne finisse pour vous par virer au vinaigre !
J’appelle également à la pose d’une plaque et à une minute de recueillement à la mémoire du Letchi Inconnu (bien doux, très abondant, bon marché) dont il faut à tout prix perpétuer le souvenir dans la mémoire collective. Que tous ceux et toutes celles qui jusqu’ici n’ont pu s’offrir, vu le prix, ne serait-ce qu’une demi-livre du fruit tant désiré, expriment dans le calme et la dignité la plus éloquente des mises en garde face à l’inconscience coupable de nos décideurs.
Réunionnaises, Réunionnais, arrachons nos fruits innocents des griffes de quelques grosses légumes, à coup sûr financées par le lobby de la goyave de France (ou d’ailleurs), qui tentent de les faire passer directement de l’état de fruit vert à l’état de fruit maf, et toute la jeunesse réunionnaise avec.
Réagissons ! Redisons bien haut, et d’une même voix, que le letchi du futur sera un letchi sans frontières.
Quant à ceux qui osent priver le peuple du droit inaliénable aux saveurs sucrées, qu’ils prennent garde : s’ils persistent aujourd’hui à nous priver de la pulpe, nous n’en serons que plus déterminés demain à leur faire avaler le grain !...
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