Coût de la vie

D’urgence : l’Observatoire des prix et des revenus

25 septembre 2006

"Un problème très souvent abordé est celui du pouvoir d’achat : il s’est fortement détérioré ces dernières années. Tout a augmenté, sauf les salaires et les revenus", a exposé Gélita Hoarau, Sénatrice de La Réunion.
Cette détérioration frappe les minima sociaux, mais aussi les revenus du travail qui, pour beaucoup, ne permettent plus de faire face.
Dans l’île, le nombre de bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle (CMU) est passé de 300.000, lors de son introduction, à environ 400.000 quelques années plus tard, indiquant que plus de la moitié de la population a atteint le seuil de pauvreté.
Les propositions du Nouveau contrat social sur ce chapitre sont d’augmenter les minima sociaux et les retraites. Gélita Hoarau a cité l’exemple de planteurs qui, après une vie de travail, vivent avec 310 euros par mois, alors que tous les prix augmentent.
"Les explications officielles mettent en avant l’éloignement et le transport des marchandises et des matières premières. C’est peut-être vrai, mais cette explication n’est pas suffisante. Il faut une approche exacte et transparente", a-t-elle poursuivi, en évoquant l’article 75 de la Loi d’orientation pour l’Outre-mer (LOOM, 2000), qui instaure la création d’un Observatoire des prix et des revenus. "Depuis 6 ans, il n’y a toujours pas de décret d’application !", a-t-elle dit en ajoutant qu’il est aujourd’hui urgent de le prendre, pour élucider la question de la formation des prix. "C’est une condition essentielle de la lutte contre les inégalités, pour une mise en place d’une politique des prix et des revenus plus juste et plus cohérente", a dit la Sénatrice communiste, indiquant que ce serait un critère prioritaire lors du positionnement pour les élections de 2007.

Lutter contre la vie chère

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus