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La Région commente les orientations de la loi-programme après la visite éclair de Yves Jégo
17 avril 2008
Au lendemain de la rencontre entre le Secrétaire d’Etat pour l’Outre-mer et les collectivités territoriales ultramarines, et six jours après la visite éclair du Secrétaire d’Etat, Yves Jégo, la semaine dernière, le président de Région a commenté les orientations données à la loi-programme, et plus brièvement la polémique engagée sur la continuité territoriale. « Une coopération ne se fait pas nécessairement dans l’harmonie », a dit Paul Vergès, très satisfait par ailleurs de l’inscription de la loi « dans une logique de développement durable ».
Pour la Région, l’essentiel est « l’extrême satisfaction pour ce qui concerne l’avenir ». L’annonce faite par Yves Jégo que l’agro-nutrition rejoindrait les autres secteurs prioritaires éligibles aux mesures de défiscalisation de la Zone franche globale d’activités a donné pleinement satisfaction à La Réunion économique, et plus encore aux élus régionaux qui, depuis 5 ans, avaient inscrit dans le PR2D l’essentiel des mesures considérées aujourd’hui à Paris comme « la matrice des projets d’avenir » pour l’île. « Le gouvernement a fait le choix de ce qui fait la base de la politique de la Région depuis 10 ans, avec un bilan considérable - a commenté Paul Vergès, qui n’aurait pas trouvé incongru que le ministre soit plus explicite sur ses sources ! « C’est vrai qu’il trouvait cela tellement évident...! », a-t-il ironisé. Aujourd’hui, tout le monde convient que les projets de Réunion Ile Verte, ou Réunion 2030, puise à une même source. D’où des « convergences » qui permettent de tout tirer dans le même sens pour les années à venir.
Après un rappel détaillé des grands axes de ces projets futurs (voir ci-dessous), dans tous les domaines, le président de Région a regretté que cette annonce du Secrétaire d’Etat relative à la loi-programme n’ait pas alimenté davantage les débats publics, jeudi dernier.
Il n’y en avait que pour les déclarations polémiques d’Yves Jégo sur la continuité territoriale, à laquelle, en revanche, Paul Vergès n’a accordé qu’une brève mise au point, sur le fond et sur la forme.
« C’est une question de dignité »
Sur le fond, Paul Vergès confirme que la totalité des dotations de l’Etat versées à la Région entre 2004 et 2007, au titre de la délégation qui lui revient, ont bien été affectées à la continuité territoriale. Le débat est né de l’annualité du budget, introduite dans un dispositif qui a débordé le cadre annuel, en particulier en 2004, où les dotations sont arrivées en novembre-décembre. La dotation de l’Etat étant d’environ 8 millions d’euros/an, cela représente une somme globale de 32 millions, auxquels il ne manque plus que 3 millions sur la dotation de 2007... dont le ministre disait jeudi qu’ils seraient budgétés de façon « imminente ». Pour la Région, dès lors que ces 3 millions d’euros auront été versés, « il n’y a plus de débat ».
Sur la forme, Paul Vergès a renvoyé le secrétaire d’Etat dans les cordes, et assez sèchement, en rétorquant qu’il n’est pas d’usage de « discuter avec un partenaire », et encore moins avec quelqu’un qui a ouvert la voie « à des insinuations et à des insultes ». « Il n’y a plus de compromis possible : il serait vécu comme une compromission ». « Je respecte profondément nos partenaires du gouvernement, pour demander en retour le même respect. C’est une question de dignité », a dit le Président de Région. La Loi-programme doit réformer la continuité territoriale (voir ci-après). Si le gouvernement veut en reprendre la maîtrise, c’est son droit, et les Réunionnais jugeront.
P. David
Loi-programme
« Une lecture extrêmement attentive des travaux de la Région... »
La principale cause de satisfaction, à la lecture de la loi-programme telle que Yves Jégo est venue la présenter la semaine dernière, tient au fait qu’elle reprend, dans ses axes prioritaires, ceux définis dans le PR2D (Plan régional pour un Développement durable) en 2005. Le président de Région y a décelé, non sans intérêt, « une lecture extrêmement attentive des travaux de la Région depuis 10 ans ». Un constat qu’il ne fait pas sans perplexité, lorsqu’il compare l’attitude des gouvernants à celle de leurs épigones locaux.
Ce Plan proposait une stratégie “à 25 ans” - soit jusqu’en 2030 - appuyée sur une ouverture à la zone Océan Indien, sur la solidarité et sur l’excellence. A partir de là, ont été définis des secteurs porteurs, une perspective de « rattrapage des infrastructures et des équipements », dans un objectif de création d’emplois sur un quart de siècle.
On y trouve aussi le plan d’autonomie énergétique, dont la montée en puissance « laisse penser aujourd’hui qu’il sera réalisable ». En effet, pour 2008/2009, La Réunion va pouvoir compter sur des centrales de production d’électricité d’origine solaire « de 10-12 à 15 MW », loin au-dessus des premiers essais. Et Paul Vergès de poursuivre : « D’ici un an, un an et demi, des sites de production par la houle seront opérationnels, des recherches de courants marins seront en cours, et nous aurons, avec l’île Maurice, l’espoir d’aller vers une utilisation de l’énergie thermique des mers ».
Les infrastructures numériques font également partie des axes de base pour un développement « ouvert sur le monde », et ce qui a déjà été entrepris depuis 1999 donne la mesure des avancées : l’installation du câble SAFE et la bataille menée par la Région pour en faire baisser le prix (aujourd’hui 11 fois inférieur à ce que proposait “l’opérateur historique” au début) ; le réseau Gazelle à l’intérieur de l’île et le projet Ravenala entre Madagascar et La Réunion.
Retrouver aujourd’hui les NTIC parmi les 4 secteurs prioritaires de la loi-programme (avec les Energies renouvelables, la R&D en agro-nutrition et le Tourisme) est la marque d’une cohérence certaine des politiques et des projets.
Quelles traductions budgétaires ?
Mais le plus dur reste à faire : traduire ces orientations dans des engagements financiers à la hauteur des ambitions. De ce point de vue, l’exemple du logement - pour lequel les opérateurs professionnels réclament au gouvernement un retard cumulé de 400 millions d’euros - montre que rien n’est joué. Le problème du chômage, en particulier, reste entier.
Lors de la rencontre des parlementaires à la rue Oudinot - s’est souvenu Paul Vergès - deux parlementaires UMP, le député Didier Robert et le sénateur Jean-Paul Virapoullé, pour ne pas les citer - s’étaient émerveillés du “volet social” de la loi-programme. « Où est-il, ce volet social ? Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes attendent une réponse », a ajouté le président de Région.
Cette traduction budgétaire n’est pas qu’une question de “gros sous”. C’est aussi une question de lisibilité et de confiance. « Nous ne pourrons pas donner de dynamique à ce plan sans la confiance », a diagnostiqué Paul Vergès.
D’autres points assombrissent le tableau les Accords de partenariat économique, l’Octroi de mer et la fin du règlement sucrier. Sur ce dernier point, le président de Région s’inquiète souvent à voix haute des différences de comportement - et de stratégie - entre les sucriers de La Réunion et ceux de l’île Maurice, qui ont entrepris de mobiliser tous les fonds européens de reconversion pour se repositionner dans la concurrence. « Ils ont une prise de conscience réelle du problème. Ici, tout le monde dort... et la Loi-programme ne dit rien là-dessus », a conclu Paul Vergès.
P.D
Continuité territoriale : Pas de compromissions...
On se perd en conjectures sur les raisons réelles des attaques du Secrétaire d’Etat contre la Région. Car, sur le fond, quel intérêt l’Etat a-t-il à reprendre 100% du dispositif de la continuité territoriale quand, dans le dispositif actuel - où il n’apporte que 38% des sommes nécessaires, pour une compétence de plein droit -, il crie déjà que « les caisses sont vides » ?
La Loi-programme réforme le dispositif de continuité territoriale et prévoit un partage de compétences, pour moitié, avec les Régions. Ce que ces dernières n’accepteront pas. En tous cas, pas La Réunion. Paul Vergès l’a redit hier : « La continuité territoriale est une responsabilité de l’Etat, c’est à lui de l’assumer, pour la cohésion institutionnelle. Sommes-nous une “terre exotique” pour qu’on nous applique quelque chose qui n’a pas cours en Corse, ni dans les RUP portugaises et espagnoles ? ».
Le gouvernement peut tout faire : revérifier les comptes (dont il a toutes les pièces), demander un audit... Reprendre la gestion du dispositif. Tout ce qu’on veut. A la Région, on est « ouvert et intransigeant, respectueux, mais ferme ». « On ne discute pas avec quelqu’un qui a donné l’occasion de vous insulter », a redit Paul Vergès.
P.D
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