
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
63e anniversaire du congrès fondateur du PCR -1-
17 mai 2022, par
Il y a 63 ans débutait au Port la 6e Conférence de la Fédération communiste de La Réunion. Après deux jours de débats, plus de 150 délégués venus de toute l’île ont décidé la transformation de la Fédération en Parti communiste réunionnais, « instrument décisif entre les mains des travailleurs et du peuple réunionnais pour leur libération du joug colonial ». Ce premier parti réunionnais avait pour but « de réclamer pour les Réunionnais le droit de gérer eux-mêmes et démocratiquement leurs propres affaires ». Cette revendication est plus que jamais d’actualité compte tenu de la crise provoquée par la politique d’intégration à la France et à l’Europe suite à la dépendance toujours plus grande des Réunionnais aux importations de toutes sortes.
Le 17 mai 1959, plus de 150 délégués participèrent à la 6e Conférence fédérale des communistes de La Réunion. Ils étaient membres de la Fédération départementale du Parti communiste français, créée en novembre 1947 à l’hôtel de ville de Saint-Denis.
Cela faisait 13 ans que le statut colonial avait été aboli par la loi du 19 mars 1946. Initiée à La Réunion par l’élection comme députés de Raymond Vergès et Léon Lépervanche le 18 octobre 1945, cette loi prévoyait la décolonisation de La Réunion qui devenait un département français. En conséquence, toutes les lois applicables en France, en particulier celles issues du Front populaire et du programme du Conseil national de la Résistance, devaient s’appliquer à La Réunion au 1er janvier 1947. Cela signifiait notamment la création de la Sécurité sociale à La Réunion, l’impôt sur le revenu et l’égalité de salaire entre les travailleurs de La Réunion et de France. La CGT revendiquait en effet l’égalité « franc pour franc » des salaires dans la fonction publique, car les fonctionnaires réunionnais relevaient alors d’un cadre analogue à celui de l’indigénat : ils étaient moins payés qu’en France.
Contrairement aux attentes légitimes, cette loi ne fut pas appliquée, Paris se réfugiant derrière des considérations financières pour empêcher l’égalité au 1er janvier 1947.
13 ans après le vote de la loi, La Réunion restait un des pays les plus pauvres du monde. La ration de calories par jour et par habitant était inférieure à la moyenne des colonies françaises d’Afrique, de Madagascar et même de la Corée qui avait vu toutes ses grandes villes rasées par les bombardiers américains pendant un conflit meurtrier. Le paludisme et la mortalité infantile continuaient de faire des ravages. Les communistes étaient alors le seul recours de la population. Aux législatives de 1956, la liste communiste obtint la majorité des suffrages à La Réunion, et l’élection de deux députés sur trois : Paul Vergès et Raymond Mondon. Ce fut alors le point de départ d’une politique de répression inaugurée par les violences électorales de Saint-André en 1957. Le pouvoir pensait régler les problèmes à La Réunion en expulsant les communistes des institutions par la fraude électorale. L’objectif fut atteint en 1962 après les municipales du Port.
Un mois avant ce 17 mai 1958, Paul Vergès fut laissé pour mort sur un trottoir un soir d’élections municipales à Saint-Denis. Sa liste était arrivée en tête, mais le résultat fut inversé par les fraudeurs, en toute impunité, et la violence fut mise en œuvre pour faire taire toute opposition à ce coup de force.
Tirant les enseignements de la situation de La Réunion au bout de 13 ans de ce régime, et considérant que la violence était la seule réponse du pouvoir, les communistes constatèrent en 1959 qu’il était nécessaire pour les Réunionnais de prendre leurs responsabilités. Pour sortir de la misère, il incombait aux Réunionnais de prendre eux-mêmes les décisions les concernant. Pour cela, il fallait un outil : la Fédération communiste devint le 18 mai le Parti communiste réunionnais. Cette transformation s’est faite avec le soutien du PCF, qui avait dépêché un de ses plus hauts dirigeants, Léon Feix, pour participer aux travaux de ce Congrès fondateur, point de départ de 63 ans de solidarité entre les deux partis.
Le PCR revendiquait « pour les Réunionnais le droit de gérer eux-mêmes et démocratiquement leurs propres affaires par l’intermédiaire : d’une Assemblée locale jouissant d’un pouvoir législatif pour toutes les affaires d’intérêt local, d’un Exécutif élu par cette Assemblée et responsable devant elle ».
(à suivre)
M.M.
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