
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Tribune libre
12 août 2004
Le Mouvement de la Gauche Écologiste Réunionnaise (M.G.E.R.) a fait parvenir hier à la presse une ’mise au point’ sur la réforme du gouvernement Raffarin concernant la décentralisation. Dans ce texte que l’on lira ci-après, Cyrille Lebon, Guy Ratane-Dufour et leurs amis attirent l’attention de l’opinion sur la gravité des conséquences que ne manquera pas d’avoir cette réforme sur la vie quotidienne des Réunionnais. Ils appellent à la mobilisation unie de toutes les personnes attachées à la défense des services publics et de l’emploi.
Au plus fort de la campagne électorale pour les régionales, le MGER avait lancé une mise en garde sur les lois de décentralisation.
Maintenant, l’heure des comptes a sonné. Pendant cette période, nous nous sommes insurgés sur le fait que le gouvernement attende le résultat des élections pour voter les lois organiques s’y afférant.
Nous avions employé cette parabole : “Le gouvernement Raffarin avec cette nouvelle loi nous propose un appartement vide et compte le meubler selon les résultats électoraux”.
Voilà, c’est arrivé ! Au MGER, nous n’aimons pas avoir raison lorsque se dessinent de noirs desseins. Aurions-nous eu “la bouche cabri” ?
Nul n’a besoin d’être devin lorsqu’il s’agit du gouvernement Raffarin, il gouverne la France tel un bateau ivre, nous jetant ainsi sur des récifs, nul ne sait qu’elles en seront les conséquences !
Notre position n’a pas changé sur la décentralisation, nous sommes toujours des adeptes de celle-ci. Mais, pour reprendre le vieux proverbe réunionnais, nous disons : “Ne faisons pas la boue avant la pluie”.
Avant de mettre en place toute une kyrielle de mesures, il aurait été nécessaire de faire l’inventaire de tout ce que les gouvernements successifs n’ont pas réalisé en matière de rattrapage. Que ce soit en postes ou en équipements, La Réunion est largement à la traîne.
Quant à la décentralisation elle-même, le MGER s’est exprimé nombre de fois pour dire qu’elle a ses limites si l’ont veut conserver un État républicain. La République n’est pas une de ces choses que l’on brade au gré de désirs ultra libéraux. Soyons prudents si nous ne voulons pas voir apparaître une France à deux vitesses.
Nous sommes attachés au côté égalitaire de la République. Il est indispensable que cela perdure. Les régions les plus riches doivent aider les régions les moins développées. Et lorsque le rattrapage sera effectué, nous pourrons enfin parler d’une décentralisation équitable.
Attention ! La décentralisation n’a de sens que si les pouvoirs régaliens de l’État sont préservés, on ne peut confier aux régions des pans entiers de notre administration, sous prétexte de diminuer le déficit chronique de notre pays, en le reportant sur les Conseils régionaux et généraux.
Il semblerait que le pouvoir chiraquien tente de mettre dans les mains de multi-nationales ultra-libérales l’énergie, la santé et l’éducation. Plus qu’une faute, ceci est un crime de lèse République.
La société française a bâti un modèle de République laïque unique et il serait dangereux pour les communautés qui la composent de ne pas préserver les outils qui en sont garants, telle que l’éducation nationale dans son ensemble et tout le personnel qui la compose.
Il en va de même pour l’énergie : EDF est le symbole fort de notre égalité devant l’accès au progrès, synonyme de développement.
Quant à la santé, il n’y a qu’à se retourner vers les autres pays pour comprendre que cet acquis issu du premier gouvernement d’après guerre - avec la mise en place d’une sécurité sociale gérée de façon paritaire - a parfaitement fonctionné jusqu’à l’arrivée d’une société ultra-libérale génératrice de chômage.
Cette décentralisation là, nous n’en voulons pas au MGER. Elle est dangereuse pour le développement de notre département ; elle est économiquement inégalitaire ; elle est écologiquement dangereuse.
Veut on voir l’espace littoral géré par chacune des régions concernées ? Ce serait - au gré des majorités locales - jeter en pâture nos côtes aux bétonneurs. Par ailleurs qu’en serai il de la gestion des parcs nationaux ?
La majorité des Conseils régionaux et généraux a rejeté cette décentralisation-là. Les élus savent trop bien qu’ils ne possèdent pas les moyens de la mettre en place.
Ce gouvernement emploie des moyens pervers pour faire payer aux forces de progrès leurs victoires aux dernières élections.
En reportant l’impôt national sur l’impôt local, il met en places des arguments électoraux, il va reporter sur les collectivités locales le résultat de la mauvaise gestion de l’État.
Cette décentralisation va accentuer l’impôt local et ainsi permettre au gouvernement de rentrer dans les clous, face aux desiderata de Bruxelles.
Le MGER s’insurge contre cette loi scélérate rejetée unanimement par la majorité en place dans les Conseils généraux et régionaux.
Notre cher président Jacques Chirac avait promis une baisse de trente pour cent de l’impôt sur les revenus. Ce champion du monde des promesses non tenues pense-t-il y arriver en déshabillant la République ? Au MGER, nous en doutons fort.
En trois ans, ce gouvernement a réussi le tour de force de mettre la France à genoux. Il a dépouillé et humilié les plus pauvres en supprimant les acquis sociaux obtenus de haute lutte.
En spoliant les petits, en distribuant des gratifications au MEDEF, donneur d’ordre du pouvoir en place, la France obtient la médaille d’or pour son déficit abyssal et son taux de chômage dramatique. Triste record ! Gageons que nos athlètes nous ramèneront d’Athènes des titres plus glorieux !
Le MGER se portera comme un seul homme aux côtés de tous ceux qui défendront le service public et tous les emplois qui y sont attachés.
Le Bureau du MGER
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