Présidence de l’UMP : des élus réunionnais pour Sarkozy

Déclarations opportunistes

3 septembre 2004

Les déclarations de leaders réunionnais de l’UMP en faveur de la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de leur parti se sont multipliées ces derniers jours : après Jean-Luc Poudroux, Jean-Jacques Morel s’est positionné avant-hier.
En métropole, de nombreux élus ou responsables politiques considérés comme étant proches de Jacques Chirac ont, au cours de ces dernières semaines, apporté leur soutien au ministre de l’Économie. La majorité d’entre eux développe une attitude marquée par la tactique suivante : ils ne veulent pas d’affrontement à la tête de leur parti car un bras de fer opposant deux candidats aurait nécessairement des conséquences négatives pour l’UMP.
Les élus réunionnais qui se sont déclarés en faveur de Nicolas Sarkozy ont sagement attendu que les choses se décantent et qu’il devenait évident que l’actuel ministre du Budget serait le seul à postuler au poste de président de l’UMP. Ils ont en quelque sorte volé au secours de la victoire.
Seul Jean-Paul Virapoullé s’est distingué. Le sénateur-maire de Saint-André s’est prononcé en faveur de Jacques Chirac et contre Sarkozy comme meilleur candidat à l’Élysée en 2007.
Mais personne n’est dupe : le ralliement bruyant du patron de La Relève a eu lieu quelques jours avant que l’on procède à la répartition du quota de légines pêchées dans les eaux des TAAF durant la campagne 2004 - 2005. Les faits démontrent que le sénateur-maire de Saint-André a bien joué le coup : la société dirigée par un de ses fils conserve ses droits de pêche.
Dans le microcosme réunionnais, on dit que Jean-Paul Virapoullé joue double jeu : il se déclare en faveur de Chirac mais il a demandé à ses lieutenants de faire pour Sarkozy. Les déclarations de Jean-Jacques Morel confirment que tel est bien la stratégie du patron de La Relève. Le premier adjoint de la mairie de Saint-Denis ne cache pas qu’il s’active en faveur de Nicolas Sarkozy.
Le double jeu de Jean-Paul Virapoullé s’inscrit aussi dans son étonnant positionnement : un pied à l’UMP en France, et un autre à La Relève, à La Réunion. Le sénateur-maire de Saint-André n’a en effet jamais caché son ambition de faire revivre le mouvement réunionnais dont il a été le créateur. Une stratégie qui n’est pas goûtée par Jean-Luc Poudroux, secrétaire départemental de la fédération de l’UMP : "les choses doivent être claires : on ne peut pas être dedans et dehors. À un moment donné, il faudra - je ne vais pas citer x, y ou z - prendre un positionnement clair. On ne peut pas être dedans quand c’est bon pour en récupérer les dividendes et dire qu’on est dehors quand on estime que ce n’est pas bon. (...) Ce n’est pas parce qu’est apparue une certaine impopularité par rapport à des meures indispensables que l’on doit donner l’impression d’être un peu dehors", vient de déclarer le maire de Saint-Leu au “Quotidien”.


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