Dernière ligne gauche

12 avril 2012, par Céline Tabou

Face à la montée en puissance de la Gauche, Nicolas Sarkozy ne sait plus comment faire si ce n’est sortir le spectre d’attaques spéculatives contre l’euro en cas de victoire de François Hollande, pour attirer les centristes et les indécis.

Au lendemain de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle, lundi 9 avril, trois sondages (Ipsos, Harris Interactive et Ifop) ont publié simultanément mardi 10 avril, leurs résultats. Au second tour, le candidat socialiste recueillerait 53% (-1) des intentions de vote selon l’Ifop, contre 47% (+1) à son adversaire de l’UMP.

La mécanique Hollande s’est mise en marche

À moins de deux semaines du premier tour, le candidat socialiste monte d’un cran et lance une nouvelle stratégie pour convaincre les abstentionnistes d’aller voter pour en finir avec Nicolas Sarkozy. Lors de son grand meeting de « rassemblement » et de « riposte » à Nicolas Sarkozy, dans le Doubs, à Besançon, François Hollande a déclaré « je ne suis pas candidat contre le candidat sortant, je suis candidat pour l’espérance, pour le changement ».
Ce dernier a dénoncé les « demi-vérités qui deviennent de vrais mensonges ». Le candidat a présenté son programme et s’est dit confiant pour présider la France et redresser le pays, car « celui qui est responsable de la perte du triple A vient nous donner des leçons de gestion sur les finances publiques, l’économie, la compétitivité ».
En dépit de ces sondages, dont il met en garde, François Hollande a déclaré « je suis prêt. Prêt à gagner l’élection présidentielle, prêt à présider la France, à transformer notre pays », lors de son allocution. En présence de Jean-Pierre Chevènement, ce dernier a déclaré : « Les Français n’accepteront pas sans combattre ce destin en peau de chagrin (...) François Hollande s’est engagé à réviser ce traité mortifère (traité européen sur les disciplines budgétaires-NDLR), aidez-le et faites passer le message ».

Jean-Luc Mélenchon, le troisième homme

En fonction des sondages, le candidat du Front de Gauche oscille entre la 3e et la 4ème place, mais selon les analystes Jean-Luc Mélenchon aura la possibilité de peser sur le second tour, notamment auprès du candidat socialiste, François Hollande. Car comme l’a expliqué Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et directeur adjoint de la campagne, « On avait dit ’on veut créer la surprise’, et c’est en train de se réaliser. On est à un moment qui nous surprend nous-mêmes ». Si bien que Ségolène Royal a reconnu une « bonne campagne » du Front de Gauche. « Il fait une bonne campagne, une campagne de mobilisation, sur des thèmes d’ailleurs que nous avons en commun. Je crois que sa campagne est utile au sens où elle va aussi chercher des abstentionnistes », a-t-elle ajouté.
L’engouement du Front de Gauche a d’ailleurs attiré le regard de la presse étrangère qui voit en Jean-Luc Mélenchon, « un révolutionnaire ». D’ailleurs, Martine Billard, numéro 2 du Parti de gauche a expliqué : « Nous sommes passé d’un Front de gauche à quasiment un front populaire avec des tas de personnes de tous milieux sociaux, de tous âges ». Cet engouement a d’ailleurs convaincu une centaine d’auteurs de romans noirs et 165 personnalités internationales issues des milieux syndical, altermondialiste ou politique.

Céline Tabou 

L’AJFER sur le terrain à Saint-Pierre

Hier à Saint-Pierre, l’Alliance pour la jeunesse, la formation et l’emploi à La Réunion a organisé une distribution de tracts. L’AJFER s’est engagée pour le candidat du Front de Gauche et elle s’implique activement dans sa campagne à La Réunion.

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