
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Elections régionales
5 mars 2010, par
Un récent sondage du JIR semble confirmer ce que les contacts de terrain laissaient pressentir : l’électorat potentiel du Parti socialiste a de plus en plus de mal à comprendre et à suivre la ligne de Michel Vergoz et de certains dirigeants.
A en croire l’enquête d’IPSOS publiée par le JIR de lundi dernier, il existerait un décalage entre les sensibilités politiques exprimées par les sondés et les têtes de liste que les individus interrogés souhaitaient voir à la Présidence de la Région. Dans le cas de la droite, l’éclatement de la liste conduite par Didier Robert après le départ de Jean-Paul Virapoullé peut partiellement expliquer le déficit de crédibilité partagé les deux hommes : alors que 28% des interrogés se déclarent de droite, seuls 16% d’entre eux veulent d’une Région dirigée par le maire du Tampon. Ce chiffre tombe à 8% pour l’ex-maire de Saint-André. Le décalage est bien plus frappant encore du côté des socialistes : si 21% des participants à l’enquête s’affirment proche du PS, ils ne sont que 8% à souhaiter la victoire de Michel Vergoz !
Comment expliquer un pareil fossé, alors que les socialistes ont fait foi d’unité et que, de fait, aucune scission n’a eu lieu au sein de la liste menée par Michel Vergoz ? Comme l’envisageait hier « Témoignages », de nombreux indices portent à croire que le trouble s’est en réalité installé au sein même de l’électorat socialiste. Et assurément, les 10 dernières années ont donné des raisons de douter à cette part du peuple de gauche.
Michel Vergoz, stratège de la fermeture
Sur le terrain, peu de militants et de sympathisants PS l’ont oublié : l’ancien maire de Sainte-Rose a déjà montré qu’il était capable de faire perdre le Parti socialiste, mais aussi de risquer la perte de la gauche toute entière.
Remontons à 2004, date de la dernière élection régionale : membre de la majorité sortante élue en 1998, composée du PCR, de Freedom, et du Parti socialiste, Michel Vergoz décide pourtant de faire campagne seul. Alors que la première version de l’Alliance se constitue autour de Paul Vergès, le dirigeant socialiste impose le dogme des « listes homogènes ». En clair : qui n’a pas sa carte au PS n’a pas sa place sur la liste emmenée par Michel Vergoz aux Régionales. Cette décision de rompre l’union et d’aller au seul au front intervenait dans des circonstances très difficiles pour la gauche : après la défaite des municipales de 2001, qui n’avait d’ailleurs pas épargé Michel Vergoz battu à Sainte-Rose, 19 communes sur 24 étaient tombées aux mains de la droite. Et de quelle droite ! Arrivé après la victoire de Jacques Chirac à la faveur du Front républicain de 2002, le gouvernement Raffarin s’était lancé dans une politique de destruction systématique des acquis sociaux.
Les risques de la division
La Région constituait alors le dernier rempart contre le déferlement de casse sociale organisé depuis Paris et relayé dans notre pays par une UMP presque partout aux commandes. En divisant les forces de progrès social au premier tour face à la droite rassemblée derrière Alain Bénard, Michel Vergoz faisait planer une lourde menace sur l’avenir des Réunionnais. La victoire de l’Alliance a évité à Michel Vergoz de remettre en question sa stratégie. Et le moins que l’on puisse dire, est que certains dirigeants socialistes ne l’y ont pas aidé. Après quelques hésitations, ceux-ci ont fini par investir à nouveau l’ancienne tête de liste socialiste…qui n’a pas manqué de donner dans le même panneau qu’en 2004.
Les dirigeants socialistes persistent dans l’erreur
Il faut dire que certains des dirigeants les plus en vue du PS ont montré eux aussi que le développement et la relance par les grands travaux ne faisaient pas partie de leur panoplie. A Saint-Denis, reconquise par le PS en 2008, le nouveau maire Gilbert Annette n’a pas hésité à annuler des grands chantiers, provoquant l’incompréhension de l’opinion de la capitale et de La Réunion toute entière. Le trouble a été d’autant plus grand que les projets abandonnés du jour au lendemain – le Zénith de Saint-Denis et le Pôle Océan- étaient parvenus au stade de la réalisation : leur interruption a donc détruit donc un nombre d’emplois considérable, et provoqué une perte non moins conséquente pour les investisseurs privés et publics.
Trouble dans l’électorat socialiste
De son côté, après avoir refusé pendant six ans de prendre part au vote des grandes décisions initiées par la majorité du Conseil régional, Michel Vergoz s’est livré ces derniers temps à une critique de plus en plus radicale des grands travaux de développement, et en particulier, du Tram-train…sans pour autant cesser de revendiquer son appartenance à la « minorité de la majorité », ni fournir une alternative crédible aux projets initiés par Paul Vergès. Illisible aux yeux des sympathisants socialistes, cette ligne est de surcroît apparue en décalage avec la position énoncée par la dirigeante nationale du Parti socialiste, Martine Aubry : lors de sa visite à La Réunion, la secrétaire nationale du PS a apporté son soutien au Tram-train, a annoncé qu’elle défendrait la dotation ferroviaire et a salué le bilan de la majorité de la Région. Répétition de la ligne suicidaire de 2004 ; refus de s’engager dans le progrès technique et social ; différence frappante entre les sons de cloche des patrons du PS à La Réunion et ceux des dirigeants nationaux, dont Martine Aubry elle-même : ces décalages, tous issus de la direction du PS réunionnais, se retrouvent dans le fossé que révèle l’enquête du JIR…et creusent une faille grandissante entre la sensibilité socialiste et à la candidature de Michel Vergoz.
Geoffroy Géraud-Legros
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