Un scandale de la visite de Sarkozy

Des centaines de policiers pour empêcher le peuple d’approcher

7 avril 2012

Jamais un candidat à la Présidentielle en visite à La Réunion n’a bénéficié d’un tel déploiement de policiers. La FSU et Éric Fruteau, candidat du PCR dans la 5ème circonscription, reviennent sur ce scandale dans des communiqués adressés à la presse :

• FSU : Visite de Sarkozy : un vrai déni de démocratie !

« Nicolas Sarkozy vient d’achever sa visite dans notre département. Dès son arrivée à l’aéroport, de nombreux militants parfaitement pacifistes ont été tenus à l’écart de la zone aéroportuaire, mis en garde à vue pour certains sous prétexte de contrôles d’identité, leur seule faute ayant été d’avoir souhaité exprimer leur rejet de la politique foncièrement anti-sociale mise en œuvre depuis maintenant 5 ans. Ces méthodes profondément brutales illustrent, une fois de plus et si besoin était, les dérives anti-démocratiques qui traversent notre pays depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007. Ainsi donc, il n’est pas possible aujourd’hui de dire ni au président, ni au candidat que la casse des services publics, les contre-réformes qui percutent l’Éducation nationale, les suppressions de postes sont des mesures injustes.
La FSU dénonce la disproportion dont ont fait preuve les forces de l’ordre ce mercredi 4 avril face à ceux qui souhaitaient simplement dire haut et fort que les urnes permettront peut-être d’en finir avec l’entreprise généralisée de démolition de tout ce qui construit et structure les solidarités et permet d’avancer dans une société plus égalitaire. »

• Éric Fruteau : Confiscation de l’expression démocratique

« La visite éclair du candidat-président n’a fait que renforcer ce que nous savions déjà : nous ne pouvons lui faire confiance. D’abord sur la forme, par le déploiement sans précédent des forces de l’ordre, privatisant l’espace public à son seul profit, le candidat a confisqué l’expression démocratique, bafouant cette valeur dont il est censé être le garant.
Puis sur le fond, sa crédibilité est largement entamée. Ses engagements de dernière mandature n’ont pas été tenus notamment en termes de résorption du chômage, de maintien du pouvoir d’achat et de politique de logement.
Il avait 5 ans pour mesurer l’ampleur de la situation outre-mer et à La Réunion (32,5% de chômage, 52% de la population en dessous du seuil de pauvreté, 25.000 demandes de logement en souffrance) et pour proposer des solutions durables.
Par conséquent, le candidat de l’UMP a fait la démonstration de son incapacité à tenir ses promesses. Il n’est plus crédible. Cette rupture de confiance avec les Réunionnais se transformera le 22 avril et le 10 mai prochain en victoire pour le camp du progrès social et du changement ! ».

Nicolas Sarkozy

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