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Gouvernement Raffarin III : Davantage de poids pour l’UMP dans les ministères
2 avril 2004
La présentation mercredi soir du 3ème gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a suscité de nombreuses réactions en France. Rares sont ceux qui pensent que sa composition traduit la volonté d’un changement de politique à la tête de l’État. Beaucoup estiment que le verdict des urnes n’a pas été entendu.
En effet, de nombreux sortants sont reconduits, même s’ils changent de poste. D’autres ministres sont confirmés dans leur fonction, comme par exemple Brigitte Girardin à l’Outre-mer. Les déclarations de l’entre deux tours, dans lesquelles Jean-Pierre Raffarin indiquait implicitement qu’il ne comptait pas arrêter les attaques contre les conquêtes sociales, mais au contraire aller plus vite et simplement "expliquer davantage", ne sont guère rassurantes pour les victimes de cette politique.
Quand on s’aperçoit que quasiment la même équipe est reconduite pour gouverner la République, on ne peut qu’être inquiet.
Un autre enseignement est le départ des ministres issus de la société civile. Le gouvernement semble se refermer sur une logique de parti, où chacun constate la volonté hégémonique de l’UMP, alors que cette formation a été largement désavouée lors des régionales et des cantonales. Quasiment tous les postes sont dorénavant confiés à des membres de l’UMP, à l’exception du ministre des Transport Gilles de Robien (UDF).
Les observateurs insistent également sur la nomination de Nicolas Sarkozy aux Finances, alors que la France a un déficit record et n’arrive pas à entrer dans les clous du pacte de stabilité à un mois de l’élargissement de l’Union européenne à 10 nouveaux pays. Son image sera-t-elle suffisante pour masquer une politique économique ultra-libérale ?
En tout cas, la nomination de l’ancien ministre de l’Intérieur est saluée avec empressement par les dirigeants du MEDEF : "un “Zidane” aux Finances".
Autre nomination importante : celle de l’ancien ministre du Travail, François Fillon, à l’Éducation. Ce dernier arrive "avec le souci d’établir une relation de confiance avec tous les personnels" et "une méthode qui est celle de l’écoute et du dialogue social".
Des déclarations qui ont du mal à convaincre. En effet, tout le monde a encore en mémoire la manière dont François Fillon a imposé la remise en cause du droit à une retraite digne, au mépris justement du dialogue social et de l’écoute. Va-t-il se comporter de la même façon pour imposer la décentralisation sans moyens suffisants des personnels non enseignants aux collectivités locales ?
Quant à François Borloo, nouveau ministre de l’Emploi, du Travail et de la cohésion sociale, des observateurs voient en lui une certaine “caution sociale”, une prise en compte du message des 21 et 28 mars. Quelle sera sa marge de manœuvre ? Poursuivra-t-il la casse sociale de son prédécesseur ?
Les prochains rendez-vous permettront d’en savoir davantage sur la volonté politique qui anime le gouvernement Raffarin 3ème édition, et sur la position des élus réunionnais sévèrement sanctionnés par le dernier scrutin. Si le gouvernement souhaite imposer une décentralisation qui appauvrit La Réunion, les parlementaires de l’UMP-La Relève vont-ils voter pour ce texte ?
Manuel Marchal
Réactions de dirigeants politiques
François Bayrou (UDF) : "Le changement n’est pas au rendez-vous"
"Ce sont en réalité les mêmes personnalités et donc le signe de changement que les Français attendaient n’est pas au rendez-vous, c’est le moins que l’on puisse dire. Le nombre incroyable de ministres est très difficile à diriger et rend la coordination d’autant plus lourde et les décisions d’autant plus difficiles".
Julien Dray (Porte-parole du PS) : Un gouvernement "usé avant l’heure"
Fruit d’un "laborieux jeu de chaises musicales entre ministres battus", il s’agit d’un "gouvernement sans souffle qui va s’occuper de l’UMP et de Jacques Chirac". "Le gouvernement Raffarin III est usé avant l’heure (...) et n’est que l’addition des gouvernements Raffarin I et II (...) La même politique sera appliquée, celle-là même qui a été condamnée le 21 et le 28 mars".
Marie-George Buffet (PCF) : "Résistance dans la rue, au Parlement, dans les Régions"
"C’est une droite complètement sourde au message du suffrage universel. (...) Ce gouvernement, c’est “on prend les mêmes, et on recommence” (...) C’est la résistance dans la rue, au Parlement, dans les Régions qui est à l’ordre du jour. Le gouvernement n’aura pas les mains libres : Raffarin III n’a aucune crédibilité pour gouverner aujourd’hui".
Lu dans la presse
“L’Humanité” : Même mission de casse sociale
La mission de ce nouveau gouvernement Raffarin reste la même que celle du premier, une adaptation brutale de notre société aux exigences du MEDEF. (...) Dressée vent debout contre la volonté des électeurs, la nouvelle équipe Raffarin garde la même lettre de mission de la part du président de la République, le même objectif, avec tout au plus une inflexion de méthode. Jean-Louis Borloo devra sans doute amuser la galerie tandis que Nicolas Sarkozy poursuivra les coupes claires dans les budgets sociaux et les amputations de services publics...
Il y a peu de chance que ce jeu de massacre ait plus de chance de séduire le pays que ces précédents épisodes. Ce n’est sans doute pas l’objectif du président. Jean-Pierre Raffarin a accepté de se sacrifier, de tenir jusqu’à ces encombrantes élections européennes en juin, afin que la droite tente, à la rentrée, un nouveau départ, sans l’ombre portée d’une défaite. C’est sur les épaules du Premier ministre que reposerait alors une réforme de l’assurance maladie, adoptée sans débat. (...)
Le calcul repose sur un pari : la passivité des Français, leur résignation aux violences sociales annoncées. Mais déjà plutôt disposés à s’engager dans des mouvements sociaux ou à les appuyer, ils sont désormais légitimés à occuper la rue, puisque la voix des urnes n’est pas respectée. (...) Cet affront fait au suffrage universel peut bien sûr renvoyer des électeurs dimanche mobilisés en plus grand nombre vers l’abstention et une indifférence à l’égard de la démocratie. Il peut aussi susciter une réaction qui redéfinisse la politique comme un terrain majeur de la vie sociale.
“Le Monde” : Un gouvernement pour aller jusqu’aux européennes
73 jours séparent la nouvelle équipe des élections européennes du 13 juin. Avec une session parlementaire, interrompue à la fois par les vacances de Pâques et la campagne électorale, le gouvernement aura très peu de temps pour engager les réformes promises. Jeudi matin, M. Juppé a émis le vœu que cette nouvelle équipe reste en place pendant "trois ans", jusqu’aux élections présidentielle et législatives de 2007. Mais plusieurs ministres sont convaincus que le sort du gouvernement sera remis en question par le résultat du scrutin de juin. M. Bussereau, qui se voulait lui aussi rassurant, a déclaré, mercredi soir, sur LCI : "Il y aura des changements d’action et une nouvelle ligne politique, ce qui veut dire que ce gouvernement n’est pas là pour trois ans" - avant de se reprendre et de corriger : "Pour trois mois."
“Libération” : Le verdict des urnes ignoré
Le Raffarin 3, présenté hier depuis le perron de l’Elysée, a un air de replâtrage plutôt que de nouveau départ. "C’est le gouvernement droit dans les bottes de Juppé", commentait, dès hier soir, un pilier de l’équipe Sarkozy. ça promet pour l’ambiance... D’autant que le nouveau ministre de l’Économie a bien l’intention de faire exploser les coutures de son portefeuille, comme il l’avait fait place Beauvau. Détenteur des cordons de la bourse, il aura le loisir d’intervenir sur beaucoup de dossiers.
Comme s’il ne s’agissait que de tenir jusqu’au scrutin européen du 13 juin, Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin n’ont pas fait d’autre véritable choix que celui de "l’anti-Sarko". Le cap sur le social annoncé à grands cris depuis quelques jours se résume à la nomination de Jean-Louis Borloo, en quatrième position seulement, chargé de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale. Sur les 43 ministres ou secrétaires d’État, 25 faisaient partie de l’ancienne équipe, dont 13 aux mêmes fonctions. C’est dire si Jacques Chirac est resté sourd au rejet de l’équipe en place exprimé par les Français lors des élections cantonales et régionales. Preuve supplémentaire : une dizaine de ministres battus figurent toujours au gouvernement. Pour donner un peu de neuf à une équipe largement dominée par les ténors de la droite, Chirac et Raffarin ont donné leur chance à une flopée de députés. Des élus pour la plupart inconnus, mais repérés pour leur proximité avec Alain Juppé comme Eric Woerth (Réforme de l’État), Philippe Briand (Aménagement du territoire) et Marc-Philippe Daubresse (Logement).
“Le Parisien” : Les mêmes restent en place
Où est la surprise ? Globalement, le gouvernement Raffarin 3 ressemble comme un frère au gouvernement Raffarin 2. À ceci près que certains ont échangé leurs chaises. Pour les Français, qui viennent de sanctionner le pouvoir en place en lui adressant en même temps un véritable SOS social, c’est, du coup, la stupéfaction, la déception et peut-être pis. Pas de quoi, en tout cas, redonner le moral à une France stressée qui craint le chômage, le terrorisme, l’Europe à 25 et les délocalisations.
Deux semaines de sursis pour le statut d’EDF ?
Selon l’AFP, l’examen du projet de loi sur le changement de statut d’EDF et de Gaz de France par le Conseil d’État a été repoussé du 8 avril au 22 avril, a indiqué hier une source syndicale.
"En raison du remaniement ministériel, le nouveau ministre de l’Économie Nicolas Sarkozy a décidé de reprogrammer l’étude au Conseil d’État du projet de loi sur le changement de statut pour approfondir le dossier", a commenté cette source.
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