Gestion des fonds publics

Des doutes sur la sincérité du budget 2005

19 octobre 2004

C’est aujourd’hui que débute l’examen par le Parlement du projet de loi de finances pour 2005, élaboré avec un baril de pétrole à 36,5 dollars. Mais cette unité dépasse allègrement les 50 dollars, avec des perspectives qui poussent à la hausse.

À partir d’aujourd’hui, les parlementaires vont débattre du prochain budget national. Mais dès à présent, on peut s’interroger : les hypothèses de croissance sur lesquelles il est construit font état d’un baril de pétrole à 36,5 dollars, or, il est à plus de 50 dollars. Que vont alors devenir les prévisions des services de Nicolas Sarkozy, à savoir une croissance du PIB en volume de 2,5% et en valeur de 4,3% ? Dans ce cas, il faudrait plutôt s’attendre à 2% au mieux.
Se voulant rassurant, le secrétaire d’État au Budget, Dominique Bussereau, maintenait dimanche sur France Inter que le prix élevé du pétrole est "conjoncturel", rapporte “Le Monde”. Mais rien ne permet de dire qu’à brève échéance, le pétrole va revenir à un cours d’environ 35 dollars, bien au contraire.
Plusieurs facteurs sur lesquels il est difficile d’agir entrent en jeu : guerre en Irak, hausse de la demande liée à l’émergence de géants démographiques comme l’Inde et la Chine et à la persistance de l’économie des États-Unis à suivre un “modèle” de développement très gaspilleur en énergie, marges de manœuvres réduites pour la production sont quelques exemples.

Fiscalité de classe

Mais si la tendance à l’énergie chère se confirme l’an prochain, le gouvernement a déjà une parade : le gel de crédits, selon “Le Monde”.
Quant aux orientations, le gouvernement suit un cap qu’il maintient sans défaillir depuis 2002 : une fiscalité de classe.
S’il ne touche qu’à la marge à l’impôt de solidarité sur les grandes fortunes, il prévoit d’autoriser une franchise fiscale sur les héritages jusqu’à 100.000 euros et augmente à 15.000 euros le plafond des dépenses ouvrant droit à une réduction d’impôt sur le revenu (à hauteur de 50% des frais engagés) pour l’emploi d’une personne à domicile. Cette mesure ne concernerait que 30.000 familles, estime l’opposition.
Concernant le budget de l’Outre-mer, il doit être examiné par les députés le 9 novembre prochain.


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