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Quartier de l’AS-Rome
28 décembre 2006
A l’occasion d’une fête de quartier donnée mardi soir par l’association Jazz-péi/AS-Rome dans Saint-Ange Doxile, au Port, “Témoignages” a demandé aux jeunes qui se trouvaient là s’ils étaient inscrits ou non sur les listes électorales, si c’était le résultat d’un choix ou d’un non-choix et ce qu’ils pensaient de l’action politique. Résultats mitigés.
Les jeunes rencontrés sur la placette à l’angle des rues de Londres et Saint-Ange Doxile ont paru plutôt heureux, même lorsqu’ils étaient très préoccupés par l’absence de travail.
Pas seulement parce qu’ils faisaient fête ce soir-là au musicien Dédé Fourez à la veille de son départ.
Le sentiment exprimé était celui d’une reconnaissance pour le travail social fait dans le quartier par l’association d’Arsène Mastane et les liens que cela avait permis de renouer entre les habitants. Et c’est certainement quelque chose de profond et d’éprouvé par tous, parce que celui qui nous a fait part de ce sentiment de “bien-être” - au-delà de la galère quotidienne du chômage et du manque de perspective - est un jeune de 31 ans, Fabrice M., qui dit avoir passé les 10 dernières années de sa vie à « entrer et sortir de prison ». Celui-là n’est pas inscrit sur les listes électorales, comme la plupart des jeunes de 26 à 30 et quelques années croisés ce soir-là.
Si les très jeunes, à partir de 18 ans, sont inscrits automatiquement aujourd’hui, leurs aînés ont quelquefois attendu plusieurs années avant de faire eux-mêmes la démarche.
A l’image de Carole, 36 ans... qui vient de s’inscrire, en vue de la présidentielle - semble-t-il - de préférence à tout autre scrutin. « C’est un droit », dit-elle simplement en plaisantant sur le fait qu’elle ait attendu « 18 ans après sa majorité élective » pour se décider à aller en mairie. Sa mère, en revanche, dit ne plus voter « depuis 5 ans ». La date des dernières municipales.
Témoignages
• Krisna, 25 ans et Vanessa, 24 ans
Si l’aînée est inscrite sur les listes « na lontan », l’autre ne l’est pas. « C’est un droit ; il faut l’utiliser », dit seulement Krisna.
• David, 26 ans
Il n’est pas inscrit. « Ma zamé prann sa an kont », dit-il, « zamé prann le tan alé... ». Il travaille au Port, et dans l’entreprise où il est, la plupart des salariés sont des jeunes comme lui. Ils n’en ont jamais parlé ensemble, mais son sentiment est que ses collègues se moquent totalement de pouvoir s’exprimer politiquement ou non et qu’ils ne votent pas plus que lui.
• Jean-Max, 33 ans
Il est inscrit sur les listes électorales depuis plusieurs années et il a du mal à se rappeler quand il l’a fait. « Pétèt apré 19 an », lâche-t-il enfin. « Pou lo mèr, mi vot pa. Sèlman présidentielle », dit-il en “expliquant” que c’est parce que « [li] la zamé gingye rien èk la komine ». Et avec le président ? « Présidentielle i èd in pé, èk le RMI », poursuit-il. Il travaille à Saint-Paul, 39 heures payées au SMIC, et son discours est celui de quelqu’un pour qui la politique acquiert un peu de visibilité lorsqu’il l’aborde au niveau gouvernemental. En deçà, tout se passe comme si les enjeux politiques n’étaient pas très clairs, malgré - ou en raison de - leur plus grande proximité.
« Sak i ginye RMI, i devré essèy mèt azot dann in travay. Si zot té i fé roulman, té méyèr ». En dehors de la politique de l’emploi, assignée très clairement à l’Etat, Jean-Max n’est pas très branché politique.
• John, 26 ans
Marié, 2 enfants, c’est de loin le plus disert, politiquement éveillé et inscrit sur les listes électorales « depuis l’âge de 20 ans ». Il évoque un milieu familial chrétien et conscientisé, mais constate qu’autour de lui, « pou le bann zènn dann kartyé, bann zéleksyon lé pa tro dan zot tèt ».
Son souci principal : le travail. Pas pour lui, parce qu’il a fini par en trouver un, après une formation à la maçonnerie, et un bref passage dans la publicité. « Moin la débrouyé par moin mèm », dit-il. Mais il pense que les élections devraient servir à « èd le bann zènn osi ». « Mi vot, mé mi trouv la politik i èd pa nou asé. Ma la vi lé zènn lé volontèr pou travayé, mé i mank anou d’zèd ».
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