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Mesures exceptionnelles pour Marseille et la Bretagne
9 novembre 2013, par
En quelques jours, plusieurs informations sont venues confirmer que la sortie de crise est encore loin en France, ce qui ne sera pas sans conséquence à La Réunion. Il faudra bien que Paris finance les engagements pris à Marseille et en Bretagne à quelques mois du début de l’enchaînement des élections qui mèneront, d’ici 2017, au renouvellement complet de tout le personnel politique en France.
Mardi, la Commission européenne a donné ses prévisions sur la croissance en France et sur l’évolution de son endettement ainsi que du taux de chômage.
Malgré une croissance économique en hausse, Bruxelles prévoit une hausse continue du taux de chômage. En 2015, il sera plus proche de 12% que de 11%. Compte tenu des décisions budgétaires du gouvernement, la Commission européenne estime que la France sera au-dessus des 3% de déficit public en 2015. Cela sous-entend que pour respecter l’engagement, il faudra davantage d’austérité.
Un budget rectificatif
Le message a été reçu 5 sur 5 par Paris. Jeudi, Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, annonçait une série de nouvelles mesures pour tenter d’enrayer la hausse du déficit. Tout d’abord, un budget rectificatif doit permettre de récupérer 3 milliards. Il s’agit de limiter l’impact de dérapages imprévus tels que la guerre au Mali ou le coût plus important de mesures pour l’emploi.
Ensuite, l’austérité est maintenue, au moins jusqu’en 2017. Les 15 milliards d’économies inscrites dans le budget 2014 ne sont pas suffisants, car d’après le ministre « en 2015, il faudra porter notre ambition encore plus loin, et continuer en 2016 et en 2017 » . Pour les collectivités, cela signifie qu’en 2015, la subvention de l’État sera encore réduite de 1,5 milliard d’euros, comme en 2014. C’est la confirmation que les difficultés des collectivités vont encore s’aggraver.
Dégradation de la France
Hier, c’est une agence de notation qui a dégradé la France. Selon Standard&Poor’s, « nous estimons que les réformes engagées dans les domaines de la fiscalité, du secteur des biens et services et du marché du travail n’amélioreront pas sensiblement les perspectives de croissance de la France à moyen terme, et que la persistance d’un taux de chômage élevé affaiblit le soutien populaire en faveur de nouvelles mesures d’envergure en matière de politique budgétaire et de réformes structurelles » . Autrement dit, pour ces ultra-libéraux, l’austérité ne va pas assez loin, et la proximité d’élection retarde les décisions les plus dures qui devront être prises selon eux. Ce message va encore compliquer la situation, car la baisse de la note peut entrainer la hausse des taux d’intérêts pour les emprunts de la France, et donc une augmentation plus rapide de l’endettement.
Urgences sociales
C’est dans ce contexte que le gouvernement tente de régler d’urgence deux problèmes régionaux qui ont pris une importance nationale. À Marseille, le Premier ministre a annoncé un plan d’aide de 3 milliards d’euros pour une ville d’un million d’habitants. En Bretagne, le ministre de l’Agriculture est venu soutenir le Pacte d’avenir, qui prévoit la mobilisation de la puissance publique pour atténuer l’impact de la mondialisation ultra-libérale dans l’industrie de cette région. Plus d’un milliard seront débloqués pour l’économie bretonne en général, tandis que les agriculteurs bretons verront le FEADER doubler pour la période 2014-2020 : 368 millions au lieu de 175 pour 2006-2013.
Pour le mouvement revendicatif, cela ne suffit pas. Une nouvelle manifestation est annoncée pour le 30 novembre.
Ces annonces interviennent en pleine tempête budgétaire. Paris est sommé de réduire encore ses dépenses ou alors d’augmenter les impôts. Mais le gouvernement est face à des situations potentiellement explosives dans plusieurs régions de France. Paris va donc activer les transferts publics pour tenter de juguler le mécontentement.
Afin de régler les problèmes de Marseille et de la Bretagne, le gouvernement s’engage donc à lâcher plusieurs milliards d’euros en pleine période d’austérité. Des milliards qu’il faudra bien prendre quelque part…
Voilà de quoi faire réfléchir ceux qui pensent que l’Outre-mer est à l’abri de toute remise en cause des transferts publics qui irriguent l’économie.
M.M.
Urgences encore plus graves à La Réunion Publié jeudi, le rapport du Secours catholique confirme les dernières études de l’INSEE et du Conseil général. La Réunion est dans une situation sociale "hors norme". Taux de chômage et de pauvreté sont bien au-dessus de la région de France la plus mal lotie. Autrement dit, à Marseille ou en Bretagne, aussi grave soit la crise là bas, elle est bien en dessous de ce que nous connaissons à La Réunion. En Bretagne, le gouvernement est prêt à apporter une aide globale de plus d’un milliard d’euros pour l’économie. À Marseille, ville d’un million d’habitants, le Premier ministre a annoncé trois milliards pour sortir de la crise. Cela traduit de la part de Paris une prise de conscience. Le gouvernement montre qu’il peut prendre des mesures exceptionnelles face à une situation exceptionnelle. Mais cette prise de conscience peut-elle plus loin que les rivages de l’Atlantique ou de la Méditerranée ? La réponse pourrait venir dans moins d’une semaine. En effet, l’occasion sera donnée aux responsables politiques et économiques de parler d’une même voix afin de porter les revendications auprès du ministre du Travail en visite dans notre île. Si ce rassemblement sur l’essentiel arrivait à s’exprimer, comment le gouvernement pourrait-il refuser aux Réunionnais ce qu’il accorde aux Bretons et aux Marseillais ? |
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