Assemblée plénière de la Région

Des moyens pour le développement

30 juin 2004

À l’évidence, les efforts permanents fournis par la Région Réunion pour offrir une action et une lisibilité budgétaire optimales ont permis un constat unanime quant à la bonne santé financière de la collectivité.
Son bilan d’activité a également reçu l’avis favorable des cinq commissions (Politique régionale, Développement durable, Développement économique, Développement humain et Épanouissement humain). L’occasion de faire un rapide tour d’horizon des nombreuses actions de l’année passée.

Des avancées notables

Après deux années de concertation, l’élaboration puis la signature de l’Agenda 21 ont permis la mise en place d’une charte du Développement durable. Reste à poursuivre cette dynamique grâce à l’implication et à l’exemple offert de toutes les politiques publiques. Le projet Tram-Train ou encore les grands travaux de la Route des Tamarins représentent des avancées structurelles considérables qui vont bientôt modifier, et le paysage et la fluidité du transport réunionnais, avec des répercussions en termes d’emploi et d’économie bienvenues.
La mise en œuvre du PRERURE, programme prévisionnel sur le développement des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie, s’affiche également comme une action ambitieuse et nécessaire pour parvenir à l’autonomie de la production électrique en 2025. À noter qu’avec plus de 10.000 chauffe-eau solaires subventionnés par la collectivité au cours de l’année passée, cet équipement permet à La Réunion d’être la région la mieux équipée.
L’effort marqué de démocratisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) offre quant à lui une égalité des chances d’accès pour tous, avec en parallèle le combat pour l’égalité tarifaire et l’extension des réseaux d’accès au plus grand nombre. 2003 a vu naître les premiers projets de services publics numériques en ligne et en direction des citoyens.

Pour un développement durable

Dès décembre 2003, la volonté mutuelle des deux collectivités d’harmoniser leurs compétences pour plus de lisibilité et d’efficacité de l’action publique dans le domaine économique, offre une première réponse volontaire face au défi imminent de la décentralisation.
Autre enjeu relevé, celui de la bataille pour la prorogation d’un an du dispositif de l’octroi de mer. La Région a largement participé à cet effort, mettant en avant la sauvegarde d’exonération des productions locales.
Enfin, pour ne souligner que ces indicateurs, la simplification des procédures d’attribution des aides aux entreprises a permis de fluidifier le traitement des dossiers et de dynamiser l’initiative économique. Les démarches de diversification et de qualité des filières agricoles donnent un nouveau souffle à l’agriculture locale, porteuse d’emplois et de développement. Les engagements de la collectivité régionale au titre du DOCUP 2000-2006, du Contrat de plan ou encore s’agissant de ses fonds propres ont été réalisés au plus proche des prévisions.
À noter enfin que les emplois jeunes dépendant de la Région ont tous été pérennisés de trois ans, accompagnés de projets de professionnalisation et de formation continue. Ce sont également l’intégration de l’ensemble des personnels en contrats précaires employés par la collectivité. Ce premier bilan succinct fait un rappel et marque la profusion des initiatives et des actions menées et qui restent à poursuivre.

Estéfany


Amendement sur la réforme de l’octroi de mer

Le Sénat ayant confirmé les nouvelles règles d’affectation des recettes de l’Octroi de mer - introduites par l’Assemblée Nationale et applicables dès le 1er août, Raymond Lauret a proposé un amendement visant, entre autres, à réduire les inégalités de traitements entre les communes, conséquence directe de cette refonte du système. Dans les grandes lignes, le taux d’octroi de mer régional est proposé à 2% au lieu d’1% auparavant afin de soutenir les petites communes dont les attributions seront paradoxalement moindres.
Là où le bas blesse chez le PS et l’opposition, c’est lorsqu’il s’agit de taxer plus fortement les produits alcoolisés importés que les produits locaux. Le débat sur l’octroi de mer se transfère sur celui de la santé publique. Ainsi, le président de Région, afin de répondre aux sollicitations de chacun (même si elles ne constituent qu’une infime part de l’enjeu majeur de cette taxation historique), a proposé que deux groupes de travail soient diligentés afin que des études et des préconisations soient proposées d’ici trois mois pour répondre à cet autre problème. À souligner que plus qu’une augmentation du prix de l’alcool, l’enjeu de la prévision est de nouveau introduit, avec un désengagement marqué des autorités gouvernementales dans le domaine.


Garantir l’avenir financier

"Nous avons su résister avec ténacité aux demandes de financements, d’ailleurs souvent abusivement excessives, pour garder notre santé financière et négocier un emprunt avec les banques", souligne le président de Région.
Avec 700 millions d’euros accordés sur un délai de remboursement suffisamment court pour ne pas peser sur la génération à venir, "l’ensemble des équipements structurants est garanti et nous pourrons y faire face", félicite Paul Vergès qui parle d’un moment fort de sa mandature. Fernand Lemaire, Directeur général du Crédit Agricole, se félicite également d’un tel partenariat qui fait, à travers son organisme bancaire "constitué exclusivement de Réunionnais", participer en quelque sorte tout le pays à l’effort de développement régional : "nous sommes tous confrontés aux problèmes d’infrastructures". De plus, il estime que "la Région pourra favorablement porter cet endettement, elle est la mieux cotée, affiche une excellente santé financière et sa gestion comptable est claire". De la Banque de La Réunion, en passant par la Caisse d’Épargne, pour ne citer qu’eux, tous les organismes bancaires financeurs s’accordent à considérer ce partenariat local comme une marque de renforcement du tissu réunionnais.


Réagir vite

Le président de la Région a insisté sur les sujets d’inquiétude qui appellent l’ensemble des élus à "réagir vite", portés par une dynamique consensuelle. La décentralisation actuellement discutée à l’Assemblée Nationale et les transferts de TOS vers les collectivités représentent une menace imminente et concrète. L’objectif étant que les élus locaux intercèdent d’une même voix auprès des autorités gouvernementales pour que ces derniers mesurent le plein enjeu pour notre île et offrent l’opportunité légitime d’adaptation de la loi et ce malgré l’amendement Virapoullé.
Le cas des nombreux exclus du système de la CMU mériterait une extension du champ de prise en charge. De nombreuses personnes âgées et handicapées vivent dans une réelle détresse sanitaire et humaine. Toujours dans un souci d’égalité de traitement entre les citoyens de la République française, l’enveloppe de 8 millions accordée par le gouvernement dans le cadre du dispositif de la continuité territoriale est largement insuffisante au vu des besoins locaux. La Région refuse de porter le poids de l’exclusion de certains Réunionnais de ce système, et même pressée par le gouvernement elle persévérera dans l’effort de reconnaissance des réels besoins locaux. Le projet gouvernemental “un ordinateur pour 1 euro par jour” n’a pas non plus échappé à la vigilance de la collectivité qui souhaite voir son application locale à la rentrée comme prévu en métropole. Cela fait partie des défis de l’éducation et de l’accès de la jeunesse aux nouvelles technologies. À l’ordre du jour également, un amendement contre le racisme et la discrimination des citoyens réunionnais sur le sol français. Le cas de Jean-Luc Fatol est parfaitement insoutenable et appelle à des mesures de précaution effectives rapidement. En quelques lignes, les urgences se suivent et se pressent et sont pour Paul Vergès "d’une gravité extrême qui nécessite de réagir vite".


Continuité territoriale : L’État financera

Camille Sudre et le groupe Freedom nous informent que lors de l’assemblée plénière du Conseil régional, Freedom a déposé des amendements pour l’utilisation des 8 millions d’euros destinés à payer une partie du billet d’avion (dans le cadre de la continuité territoriale).
Freedom a demandé que "les parents accompagnant des enfants malades, les familles qui se rendent aux obsèques d’un proche et tous ceux qui ont obtenu un emploi en métropole" soient aidés en priorité par la Région.
S’agissant de l’accompagnement des enfants malades, c’est pour Freedom "une situation qui ne peut laisser personne indifférent. Aider ces familles permettrait de réparer une grave injustice".
Le groupe Freedom tient à nous informer qu’il se réjouit que ces amendements aient été votés à une large majorité par les élus de la Région et qu’il se battra pour que la subvention accordée aux futurs bénéficiaires soient conséquente.
D’ailleurs, le président de la Région a annoncé que l’État prendra en charge intégralement cette aide à la mobilité, alors qu’à l’origine, ce dispositif devait être financé par les ultra-marins. Sur ce point, le gouvernement a cédé, ceci est le résultat d’une bataille menée par la collectivité, pour le respect des Réunionnais.


La Région aidera 40.000 lycéens

Accorder une aide de 50 euros aux 40.000 lycéens pour les manuels scolaires, précisant que cette mesure n’est qu’un premier pas vers la gratuité : l’opposition et le PS contestent le peu d’ambition de cette mesure, sa précipitation, etc. Par contre, lorsque le gouvernement, dans le cadre du dispositif de continuité territoriale, parle de solidarité nationale en proposant une aide de 11 euros par habitant et par an pour l’achat d’un billet aller-retour Réunion-Métropole : là, on vous dit que c’est un début. Allez comprendre !


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