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États généraux : en avant le projet réunionnais —1—
13 octobre 2009, par
Au soir du 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy remporte une très large victoire à l’élection présidentielle. Mais ce qui est vrai en France ne l’est pas Outre-mer. Dans les quatre DOM, les électeurs votent massivement contre son projet, à 59%, avec des pointes à plus de 60% à La Réunion et en Martinique. Plus de deux ans après, la situation s’est aggravée.
Le 6 mai 2007 a lieu le deuxième tour de l’élection présidentielle. Deux partis s’affrontent. Le taux de participation dépasse 83%, et le résultat est une nette victoire de Nicolas Sarkozy, qui devance Ségolène Royal de plus de 2 millions de voix. Mais si le résultat final donne plus de 53% des suffrages exprimés en faveur du projet de Nicolas Sarkozy, ce n’est pas le cas dans l’Outre-mer.
Au soir du 6 mai 2007, le projet présenté par Nicolas Sarkozy créé les conditions du rassemblement… contre lui. En effet, dans les 4 départements d’Outre-mer, les électeurs se prononcent à près de 60% contre le projet du président de l’UMP, avec des pointes bien au-delà de 60% à La Réunion, le DOM le plus peuplé, et en Martinique. C’est donc une large majorité, proche des deux-tiers, qui a donc voté contre le projet du président de la République.
Deux ans plus tard, où en est-on ?
Dans son programme, le futur président prévoyait la rupture pour la France, mais pas pour l’Outre-mer. En effet, ce qui est prévu dans l’Outre-mer se situait dans le prolongement de ce qui se fait depuis plus de 20 ans.
Les enseignements du résultat de 2007 n’ont pas été tirés. Du côté des fonctionnaires parisiens qui préconisent les mesures à prendre en Outre-mer, ce sont les mêmes recettes qui sont donc à nouveau mises en avant.
Or, quelle que soit la tendance politique du gouvernement en place à Paris, les mêmes types de mesures ont été mises en œuvre, sans que l’application de ses propositions puissent signifier la sortie de la crise. Après 20 ans de lois-programme et de lois d’orientation à La Réunion, le taux de chômage est toujours de 25%, comme en 1974 ; et concernant les prix, la situation est aussi dramatique que le tableau dressé en 1975 par les experts du 6ème Plan.
Malgré ce constat évident, et partagé par les acteurs politiques, sociaux et économiques de La Réunion, l’administration ne se remet pas en cause. Et entre l’élection présidentielle et aujourd’hui, c’est l’immobilisme. Mais l’aggravation de la situation provoquée par plusieurs décisions d’élus et de fonctionnaires et les premiers échos de la crise mondiale allait brutalement montrer l’ampleur de la crise. Ce sont plus de 40 jours de grève générale en Guadeloupe, et plusieurs dizaines de milliers de Réunionnais dans la rue à trois reprises en deux semaines. Dorénavant, l’heure est à l’urgence et il s’agit de rattraper ces deux années perdues. La nouvelle loi-programme est donc votée en urgence, avec plus de 18 mois de retard, et le lancement des États généraux est annoncé par le président de la République.
Pourtant, il était possible d’éviter cette perte de temps, et donc de faire l’économie d’une crise sociale d’une intensité rarement vue dans l’Outre-mer.
(à suivre)
Manuel Marchal
Des mesures gouvernementales plombées par l’échelon local
Malgré tout, la loi-programme en vigueur en 2007 commençait à produire des effets positifs dans un secteur : la construction de logements. Pour la première fois, plus de 10.000 logements étaient construits. Cette hausse de la demande ne pouvait donc qu’avoir des effets positifs en termes de baisse des loyers, puisque la loi oblige l’investisseur à louer le logement défiscalisé.
Sont alors survenus des blocages, liés à des décisions de fonctionnaires chargés d’appliquer la politique décidée à Paris. Prenant prétexte de réseaux d’assainissement pas aux normes, et malgré le fait que les collectivités étaient en phase de consultation des entreprises, ces fonctionnaires ont décidé de bloquer de nombreux permis de construire. Ces initiatives ont été un des éléments déclenchant de la crise sociale de l’outre-mer qui a débuté en novembre 2008 à La Réunion. Des projets ont été stoppés, ce qui a encouragé les investisseurs à aller ailleurs qu’à La Réunion. Cela a mis en difficulté des entreprises déjà fragilisées par des élus qui ont pris la responsabilité d’annuler ou de reporter des grands chantiers déjà financés, et quelque fois même déjà commencés.
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