Michèle Alliot-Marie à La Réunion

Développement durable : « La Réunion peut être un exemple »

31 août 2007, par Manuel Marchal

Michèle Alliot-Marie a beaucoup insisté sur les atouts de La Réunion face aux défis à relever. Des atouts essentiels pour la France, et aussi pour l’Europe, dans un contexte de mondialisation des échanges. Elle a aussi affiché une volonté : celle de lancer une grande concertation pour l’élaboration de la future loi-programme.

« La Réunion a tous les atouts pour être un exemple », tel a été le mot d’ordre maintes fois répété par Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales hier lors du premier jour de sa visite. Autre volonté affichée : celle de la concertation avec toutes les personnes concernées par la nouvelle loi-programme, autrement dit avec les Réunionnais et les forces vives du pays. Du point presse à l’aéroport à Solar-Réunion, entreprise témoignant de l’excellence réunionnaise, en passant par la mairie de Saint-Denis, le Conseil Général, la Région et la Grande-Chaloupe, le ministre a eu l’occasion de faire un tour d’horizon des différents enjeux auxquels La Réunion est confrontée.
La Réunion est le premier déplacement Outre-mer du ministre. Un choix, pour « montrer que les engagements de Nicolas Sarkozy seront tenus ».
Dès son arrivée, le ministre a rendu hommage à la combativité des Réunionnais qui se relèvent de deux catastrophes : le chikungunya et le cyclone Gamède. Après le salut au drapeau, direction le monument aux Morts pour un premier bain de foule. Après un entretien avec René-Paul Victoria, député-maire de Saint-Denis, Michèle Alliot-Marie a pu entendre Nassimah Dindar faire le point de la politique d’action sociale menée par le Conseil Général. « La Réunion a envie de travailler », souligne la Présidente du Département qu fait état de sa proposition de contrat d’insertion unique.

Les atouts du “laboratoire du monde”

Le ministre a pour sa part insisté sur les atouts de La Réunion. Le contexte de la mondialisation rend l’Outre-mer encore plus indispensable, car il permet à la France et à l’Europe d’être au contact des zones du monde les plus dynamiques, là où émergent les grandes puissances économiques de demain.
« La Réunion est un champ d’expérimentation et de développement formidable » au sujet de la politique énergétique, a-t-elle dit. Quant à l’agriculture réunionnaise, elle est porteuse de perspectives de richesse et de puissance. Autre atout : une jeunesse nombreuse et de mieux en mieux formée. Tel est le constat.
Quant au projet de loi-programme, il s’agit de « s’appuyer sur ce qui a été fait et d’améliorer ce qui existe pour que l’argent public soit utilisé de la façon la plus productive par le plus grand nombre ». Et dans l’élaboration de ce texte, « chacun doit être associé ». Cela passe par la concertation des élus.
Direction ensuite le Conseil régional, Paul Vergès insiste sur l’essentiel : « tout ce qui va aider à la compréhension des problèmes de La Réunion à Paris doit être entrepris ». Et cela, quel que soit la couleur politique du gouvernement.
Il exprime les enjeux de La Réunion, “laboratoire du monde”, confrontée à des défis tels que la démographie, les changements climatiques, et la mondialisation.
Un atout pour les affronter : une identité issue de la rencontre des plus grandes civilisations d’Afrique, d’Asie et d’Europe. Un objectif : aborder les problèmes avec une nouvelle vision du développement et faire que La Réunion puisse être un exemple.

Une nouvelle route littorale

Après une rencontre avec le personnel des services préfectoraux au cours de laquelle Michèle-Alliot-Marie a plaidé pour une accélération du projet de construction de la nouvelle Préfecture afin d’améliorer la qualité du service et des conditions de travail, le ministre s’est rendu à La Grande-Chaloupe.
Dans ce lieu chargé d’Histoire pour les Réunionnais, les services de la DDE lui exposent le chantier actuel de pose de filets sur la route littorale.
Aux côtés de Roland Robert, Maire de La Possession, Michèle Alliot-Marie a également pu prendre connaissance de l’avancement d’un grand chantier essentiel : la construction d’une nouvelle route littorale totalement sécurisée.
Le ministre est revenu sur le protocole de financement de ce grand chantier signé le 19 janvier dernier à Matignon par le Premier ministre et le Président de la Région. Un partenariat qui s’explique notamment par le fait qu’« aucune collectivité n’a seule les moyens d’assumer un tel investissement » qui s’élève, rappelons-le, à 930 millions d’euros.
Quant aux créations d’emplois prévues pour ces travaux, la DDE rappelle que s’appuyant sur l’expérience de la Route des Tamarins, l’État et la Région ont signé une convention permettant de former un maximum de Réunionnais pour occuper les milliers d’emplois qui seront créés.
Hier, Michèle Alliot-Marie a pu avoir un panorama des grands défis que les Réunionnais doivent relever. Gageons que la concertation annoncée par le ministre et demandée ici par plusieurs organisations dont le PCR pourra être l’occasion de débattre largement de toutes les propositions qui peuvent sortir La Réunion de la crise et placer le pays sur les rails du développement.

Manuel Marchal

LODEOM - Loi d’orientation pour le développement de l’Outre-mer Les atouts de La Réunion

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