Au moment où l’INSEE annonce que la dette de l’Etat se maintient à 92,7% du PIB

Didier Robert augmente la dette publique pour satisfaire ses ambitions personnelles

26 décembre 2013

Mardi 24 décembre, l’INSEE a annoncé une légère baisse de l’endettement de l’Etat. La diminution de la dette publique est donc une priorité du gouvernement. Pendant ce temps à La Réunion, un président de Région endette sa collectivité de plusieurs centaines de millions d’euros pour satisfaire une ambition personnelle.

L’année 2014 sera encore une année sous le signe de l’austérité. C’est la stratégie du gouvernement pour tenter de répondre aux engagements pris envers l’Union européenne. L’alternance en 2012 n’a pas permis d’inverser la tendance. Malgré les restrictions imposées aux collectivités, la dette publique a continué de se maintenir à un niveau très élevé. Selon la note de l’INSEE datée du 24 décembre, elle s’élève à 1900 milliards d’euros, soit 92,7% du PIB.

Pour une ambition personnelle

Comme le gouvernement parle de pause fiscale, et vu que les recettes générées par l’activité économique ne seront pas au rendez-vous, l’Etat devra donc réduire encore plus les dépenses tout en limitant le recours à l’emprunt.
Dans cette situation de crise, une information détonne. C’est la décision prise par Didier Robert de signer des contrats de prêts engageant la Région Réunion sur des dizaines d’années. Loin de vouloir lutter contre l’endettement, le président de la Région Réunion a décidé d’endetter de plusieurs centaines de millions d’euros les contribuables réunionnais, et cela uniquement pour satisfaire une ambition personnelle : faire croire à la réalisation d’une route en mer à 6 voies afin d’essayer de se maintenir à la Région en 2015.

Les pauvres devront payer

Par cette décision, il décide donc de faire peser un poids considérable sur le dos des finances publiques. En effet, ces prêts vont aggraver la situation de l’Etat. La dette publique comprend en effet celles des collectivités territoriales, comme la Région Réunion.
Le pouvoir central devra donc accentuer les mesures d’austérité à la hauteur des besoins d’emprunt de Didier Robert pour compenser le coût de ce caprice. Ce seront les plus pauvres, ceux qui ont le plus besoin des services publics, les premières victimes de cette folie des grandeurs, pour un illusoire chantier pharaonique.

Le communiqué de l’INSEE


La dette publique diminue de 11,4 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent…

À la fin du troisième trimestre 2013, la dette publique de Maastricht s’établit à 1900,8 Md€, en diminution de 11,4 Md€ par rapport au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du PIB elle se situe à 92,7 %, perdant ainsi 0,8 point par rapport au deuxième trimestre 2013. À l’inverse, la dette publique nette croît de 15,0 Md€.

… du fait principalement d’une baisse de l’endettement de l’État

La contribution de l’État à la dette diminue de 9,3 Md€ au troisième trimestre. Cette baisse provient pour l’essentiel de sa dette négociable à long terme (-15,2 Md€), tandis que celle à court terme augmente (+5,6 Md€). Par ailleurs, 0,8 Md€ de prêts à long terme accordés aux pays de la zone euro par le FESF sont intégrés à la dette de l’État (voir encadré). Enfin, les dépôts des correspondants au Trésor sont en légère baisse (-0,4 Md€).

La dette des Odac et des administrations de sécurité sociale diminue également

Au troisième trimestre , la contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) baisse de 1,3 Md€ en lien avec le remboursement partiel de la dette du SAAD (Service annexe d’amortissement de la dette de la SNCF) par la Caisse de la dette publique (-1,1 Md€).
La contribution à la dette des administrations de sécurité sociale se réduit de 1,0 Md€. La Cades se désendette de 5,4 Md€ en remboursant 6,2 Md€ de titres long terme, tandis que le régime général s’endette pour 3,4 Md€, dont 3,0 Md€ pour l’Acoss. Enfin, l’Unedic émet 0,9 Md€ de titres négociables.
La dette des administrations publiques locales est stable (+0,2 Md€).

La dette publique nette continue d’augmenter

Au troisième trimestre 2013, la dette nette des administrations publiques s’élève à 1 730,2 Md€, soit 84,3 % du PIB (contre 83,8 % au trimestre précédent), en hausse de 15,0 Md€ sur le trimestre. L’écart de 26,4 Md€ entre cette progression de la dette nette et la diminution de 11,4 Md€ de la dette brute traduit principalement la forte contraction de la trésorerie de l’État (-28,6 Md€). En revanche, l’acquisition de titres par le FRR (+0,6 Md€) et le RSI (+0,3 Md€) joue dans le sens opposé, de même que les nouveaux prêts accordés par l’État (+1,1 Md€, dont 0,8 Md€ aux pays de la zone euro dans le cadre du FESF, voir encadré).

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