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Élections régionales
19 février 2010, par
Valérie Bénard figure en 4ème position sur la liste menée par Didier Robert. Qui pourrait croire que l’ex-porte-parole des salariés de l’ARAST a rencontré le député-maire du Tampon il y a seulement quelques jours ? Tout porte à croire que les rapports entre ces deux colistiers sont plus anciens et plus profonds. Quel rôle tient Valérie Bénard dans la stratégie du député-maire du Tampon, paralysé par les règles de non-cumul des mandats
Il flotte un parfum de scandale autour de la chute de l’ARAST. Trop de questions sont restées en suspens, trop de zones d’ombre ont perduré sur les implications politiques et financières d’un drame qui a vu la faillite de l’un des plus grands employeurs de La Réunion. Les premières victimes sont évidemment les salariés — l’ARAST en employait plus de 1.250 — qui ont, du jour au lendemain, perdu leur emploi… et à qui l’assureur responsable, l’AGS, refuse de verser les indemnités dues en cas de liquidation. Présentée comme un feuilleton à rebondissements par nombre de médias peu soucieux des questions de fond, objet de déclarations souvent peu réfléchies, l’“affaire” de l’ARAST a été pendant plusieurs semaines au centre de l’opinion réunionnaise. La population a suivi quotidiennement les mobilisations des anciens salariés de l’ARAST, ressentant bien souvent un profond sentiment de solidarité avec ces travailleurs dans la détresse.
Un enchevêtrement de manipulations
Dès le commencement, de nombreux silences pouvaient laisser perplexe : qui étaient les dirigeants de l’ARAST ? Pourquoi n’avaient-ils pour ainsi dire pas été questionnés par les faiseurs d’opinion ? Quelle était leur part de responsabilité dans l’effondrement de l’association ? Le sentiment de malaise n’a fait que s’accroître, face à la mauvaise volonté évidente de l’AGS de s’acquitter de son obligation, visiblement encouragée par plusieurs responsables politiques… par la bienveillante inertie du préfet d’alors, Pierre-Henry Maccioni, envers cette décision pourtant contraire au droit. Parallèlement, à la tête du mouvement social proprement dit, certains militants, dont l’ancienne cadre Valérie Bénard, semblaient vouloir eux aussi épargner l’AGS, prenant systématiquement pour cible le Conseil général, et plus encore sa présidente, Nassimah Dindar. Au Conseil général, les membres du groupe Objectif Réunion s’employaient bruyamment à détourner l’attention des anciens responsables de l’ARAST et de l’AGS, en attaquant violemment Nassimah Dindar. Bien loin de poursuivre des buts d’intérêt public, les conseillers d’Objectif Réunion tentaient évidemment de prendre leur revanche : Objectif Réunion n’avait-il pas été créé deux années auparavant, après l’échec du coup d’Etat contre sa présidence UMP orchestré par le député-maire du Tampon, Didier Robert, pourtant membre lui aussi de l’UMP ?
Valérie Bénard entre deux portes
Au fur et à mesure du déroulement de l’actualité grossissait le sentiment d’une entente silencieuse pour protéger les dirigeants de l’ARAST et pour faire régler par le Conseil général l’argent dû par l’AGS aux travailleurs. Quelles forces étaient à la manœuvre ? Qui pouvait en tirer bénéfice ? La clarification s’engagea peu après la visite du chef de l’État à La Réunion. Reçus le 19 janvier dernier par l’émissaire présidentiel, élus et représentants des travailleurs de l’ARAST recevaient de ce dernier un message clair : l’AGS devait payer, et un règlement devait intervenir dans les « 72 heures ». Or, deux jours plus tard, lors d’une réunion à la Préfecture censée mettre un terme à la crise, Valérie Bénard, représentante des salariés, refusa encore une fois d’aborder la question de l’AGS, préférant s’en prendre aux élus du Conseil général… sous l’œil bienveillant de Pierre-Henry Maccioni. Le même jour, on apprenait que ce dernier avait discrètement reçu Valérie Bénard en audience à la Préfecture, en-dehors du cadre des négociations. Cette rencontre entre deux portes n’avait certainement pas pour but de faire cesser le conflit et d’obtenir le règlement des indemnités dues par l’AGS aux travailleurs : après l’échec provoqué lors de la réunion en Préfecture, le conflit reprenait.
Qui sera au sommet de la pyramide ?
L’annonce de la présence de Valérie Bénard sur la liste conduite par Didier Robert a mis au grand jour les liens entre les stratégies politiciennes du groupe dirigé par le député-maire du Tampon et le détournement des mouvements sociaux contre le Conseil général.
Un enfant ne croirait pas à la fable racontée par l’ancienne meneuse des ex-salariés de l’ARAST, qui prétend que ses premiers contacts avec Didier Robert remontent à « trois ou quatre jours seulement » avant la présentation publique des listes. Quel intérêt si vital représente la porte-parole des ex-ARAST aux yeux du député-maire du Tampon pour qu’il lui offre d’occuper une 4ème place qu’il a refusée à des ténors de la Droite réunionnaise ? Au-delà de l’appoint indispensable qu’a apporté Valérie Bénard à la charge contre Nassimah Dindar, le député-maire du Tampon pourrait nourrir des visées plus hautes en « misant » sur l’ancienne cadre de l’ARAST.
Car les règles qui régissent le cumul des mandats posent un problème presque insoluble à Didier Robert. Occupant déjà les fonctions de maire du Tampon et de député de la 3ème Circonscription, la tête de liste UMP ne pourra devenir président de la Région ou conseiller régional sans abandonner l’une de ces fonctions. C’est ici que le bât blesse : arrivé à la tête de la capitale des Hauts en évinçant André Tien-Ah-Koon, Didier Robert ne bénéficie pas d’une véritable assise militante sur ces terres. D’autre part, déserter la position parlementaire le priverait de la dimension nationale qui accroît singulièrement son influence, plus particulièrement au sein aux instances de l’UMP.
Didier Robert a donc menti sans vergogne aux Tamponnais et à tous les Réunionnais en faisant croire qu’il était prêt à se consacrer pleinement aux fonctions régionales. On peut, dès lors, avancer une hypothèse : face à cette équation impossible à résoudre, le député-maire du Tampon pourrait-il envisager de conserver ses positions acquises et de “placer” Valérie Bénard au sommet de l’institution régionale, dans le but d’y exercer son contrôle ? Fort utile sur le plan stratégique, cette manœuvre présenterait de surcroît un avantage idéologique majeur : celui de faire appliquer son programme de démolition sociale par celle qui a su un temps occuper dans l’opinion le rôle de porte-parole des travailleurs. Didier Robert rêve-t-il de donner pareille envergure à ses manipulations ?
Geoffroy Géraud-Legros
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