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Plan Réunionnais de Développement Durable (PR2D)
24 novembre 2006
Construire un développement à l’échelle de l’Océan Indien et ouvert sur le monde, à partir d’un territoire et d’une société solidaires qui tendent vers l’excellence : voilà en substance l’ambition du Plan Réunionnais de Développement Durable, dit PR2D, porté à la validation des élus du Conseil Régional. Un document de référence qui propose une stratégie de développement de La Réunion pour les 25 années à venir, une base de discussions avec les différents partenaires vers sa déclinaison concrète.
Depuis 2005, la Région Réunion, associant l’État et le Conseil Général, a mis en oeuvre la préparation de ce document de près de 80 pages qui a été adressé à l’ensemble des institutions représentatives de la vie économique et sociale de notre île pour tenir compte de leurs remarques et réflexions.
Premier défi : l’emploi
C’est un document de référence qui propose d’aller au-delà des différents rapports ou études antérieures, un document plus ambitieux, plus ouvert et qui répond de par ses caractéristiques à cette attente unanime de tracer la voie d’un développement global associant l’ensemble des acteurs publics et privés, économiques et sociaux. Cette stratégie de développement sur 25 ans s’appuie bien sûr sur les potentialités et handicaps de notre île, déjà bien connus, avec cette volonté d’associer la population au projet.
Le défi majeur du développement reste le problème de l’emploi au coeur de toutes les préoccupations. Le président Vergès a tenu à rappeler que les déclarations relatives au chômage à la veille du scrutin ne doivent en rien laisser entendre que le problème va être réglé. D’une part, parce qu’« il y a cette accumulation des chômeurs inscrits à l’ANPE », mais aussi parce qu’il faut garder à l’esprit que d’ici 2030, La Réunion comptera une population active de 444.000 personnes. « Voilà le problème posé et cela doit nous rendre plus modeste dans nos déclarations sur le chômage », relevait encore Paul Vergès. Et partant du constat que l’économie interne marche bien mais que demain cela ne suffira pas, le monde économique local doit prendre dès aujourd’hui pied dans l’Océan Indien en s’appuyant sur l’exemplarité.
Le plan propose donc d’encourager les entreprises réunionnaises à aborder le marché extérieur en mettant en oeuvre des modules de formation qui correspond aux secteurs porteurs. La diaspora réunionnaise doit aussi être privilégié comme relais privilégié, voix de La Réunion à l’extérieur si l’on veut pouvoir adopter une stratégie globale vers l’internationale.
Repérer les secteurs porteurs
« La mobilité ne doit plus être vécue comme un devoir, mais comme un droit vital », a ainsi souligné Philippe Serisier, membre de la SR21 qui déjà participait en 1992 à l’élaboration du Plan de Développement Actif (PDA) actualisé en 1995. Pour cela, il faut une mobilité accompagnée, un repérage des secteurs en évolution et l’adaptabilité des hommes et des entreprises vers le haut niveau, vers les secteurs porteurs.
Pour atteindre cet objectif d’excellence, il faut préparer les Réunionnaises et Réunionnais à la vie économique en innovant dans l’approche du public peu formé. Pour que La Réunion s’ouvre à l’échelle internationale, il faut repérer les Domaines d’Activités Stratégiques (DAS) porteurs du développement futur (l’agro nutrition en milieu tropical, la pêche, l’environnement et l’énergie, les TIC, l’ingénierie et la formation, les services à la personnes....).
S’il faut rechercher la création de valeurs ajoutées, La Réunion ne doit pas en revanche délaisser ses secteurs traditionnels et fermer ses portes à l’innovation. L’artisanat, le commerce, le BTP, l’économie agricole qui appelle à une réflexion sur le modèle agricole de demain au delà de 10 ans et du devenir de la filière canne sont inscrits comme axes de développement à explorer.
Pôle d’intérêt régional
Dans cette stratégie d’ouverture, le développement des infrastructures portuaires et aéroportuaires est indispensable pour leur permettre d’accéder à des conditions d’usage et de fonctionnement propres à plus de compétitivité. Clé de la mise en application de ce plan, La Réunion doit aspirer à devenir un territoire et une société solidaires. Cette ambition passe par la lutte contre les exclusions, une stratégie volontariste d’endiguement de l’illettrisme.
Le PR2D estime aussi qu’il faut organiser l’espace en restaurant la notion de pôle industriel stratégique vers l’émergence de pole d’intérêt régional. C’est en cela que le SAR et le PR2D sont liés totalement pour construire la nouvelle Réunion. Voilà sur le papier, mais pour entrer dans la phase opérationnelle du plan, reste à trouver de nouveaux cadres financiers, développer le partenariat public-privé dans l’intérêt général, faire un saut qualitatif dans l’aménagement, optimiser la disponibilité des ressources environnementales, ou encore généraliser la démarche de projet pour optimiser les ressources humaines.
Une aventure partagée
La validation de ce document n’est qu’une première phase, un premier jet ouvert aux approfondissements. Il ne sera enrichi que par son appropriation par le plus grand nombre, avec un suivi et une continuité dans les échanges entre les différents partenaires. C’est un document que même les élus de l’opposition ne sont pas parvenus à contester frontalement, car le PR2D lui-même ne se dit pas figé mais bien perfectible, ne se dit pas solution absolue, mais dessin d’un avenir ou l’humain occupera toute sa place dans le développement de La Réunion. Ils émettent, comme à chaque pas que l’on doit franchir vers demain, à chaque choix d’importance, des réserves et des craintes justifiées. Mais la concrétisation de ce plan dépendra aussi d’eux, de l’ensemble des Réunionnais qui voudront bien tenter l’aventure d’un développement construit par eux, pour eux.
Stéphanie Longeras
Un projet, des freins et des craintes
« Ouvrons très vite le débat »
Les élus impatients auraient voulu des réponses dans le court terme, plus de données concrètes, des fiches actions accompagnées de prévisions budgétaires. Ils auraient voulu un plan d’ores et déjà opérationnel. Parmi les craintes émises, celles de l’ouverture à la concurrence ou encore du financement public-privé conduisant à l’effritement du service public. Une élue a déploré le peu de place accordée à la culture dans cette stratégie de développement durable. La culture peut aussi être un secteur créateur d’emplois, de richesses ou d’aménagements.
« Tout ça, ce sont des contraintes »
L’intervention d’Alain Armand, Délégué régional à la culture, a été particulièrement intéressante. Selon lui, « la capacité d’un groupe humain à se prendre en charge est déjà un acte éminemment culturel. On est dans un contexte marqué par une diminution des crédits, pressé à sortir d’une logique de rattrapage pour proposer un modèle économique et social original à partir de nos atouts et handicaps. Il faut continuer d’exiger de l’État les moyens nécessaires à notre développement et en même temps s’inscrire dans une autre démarche : arrêter de tout exiger et de tout attendre de l’État Providence. » Alain Armand a également retenu un certain nombre de contraintes à dépasser pour permettre la mise en oeuvre du PR2D. Le monde économique voit plus les menaces que les opportunités d’ouverture, la grande majorité des entreprises sont ici des TPE qui n’ont pas encore les moyens de cette ouverture, il y a le risque de délocalisation, les freins juridiques à l’ouverture des marchés... « Tout ça ce sont des contraintes. » De plus, l’élu a souligné que malgré le dynamisme économique à venir, on ne pourra pas absorber la totalité des nouveaux entrants sur le marché du travail. Il faudra donc trouver les outils de socialisation de ces personnes autres que le travail. Enfin, oui à la mobilité à condition que les Réunionnaises et Réunionnais soient prêts et formés pour être capables d’être performants partout dans le monde. Partir c’est une chose à condition de ne pas tomber dans l’écueil que les postes ici soient occupés par d’autres... Pour toutes ces raisons, l’élu de la majorité lance un appel : « ouvrons très vite le débat » car ce « document d’importance ne doit pas rester un voeux pieux ou un document irréaliste. »
S. L.
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